Une compagnie low cost lance un resort de luxe
La compagnie américaine à très bas prix (et au service aussi bas), Allegiant Air, a ouvert le Sunseeker Resort Charlotte Harbor, un resort haut de gamme de 785 chambres situé près de Punta Gorda, dans le sud-ouest de la Floride. Avec cet établissement, Allegiant Air entend capter une plus grande part du budget vacances de ses passagers qui se rendent en Floride. L’enjeu est de taille : la compagnie transporte chaque année près de huit millions de passagers à destination et en provenance de cette région, dont près de deux millions via le seul aéroport de Punta Gorda. Si le vol reste peu cher (les vols de Chicago à Punta Gorda cet hiver coûtent 38 dollars l’aller simple), l’hôtel l’est beaucoup plus : environ 300 dollars la nuit, pouvant grimper, pour des week-ends en février ou mars, à 600 dollars la nuit. En fait, tout est cher au Sunseeker Resort Charlotte Harbor. Comme au Maury’s Steakhouse, le restaurant du resort, où l’on sert des pâtes au homard à 52 dollars, des pinces de crabe à 100 dollars et un faux-filet Tomahawk pour deux à 195 dollars. Ce qui est étonnant, c’est que le Maury’s Steakhouse doit son nom à Maury Gallagher, un grand défenseur des voyages pas chers et patron emblématique d’Allegiant Air.
NB
Les Alpes et l’Espagne grandes gagnantes des vacances de Noël
Noël 2023 marque une baisse du nombre total de réservations de séjours (-8,6% par rapport à 2022) chez Particulier à Particulier (locations de vacances). Ces baisses touchent presque toutes les destinations françaises : la mer (-18,4%), la montagne (-1,7%), l’outre-mer (-20,4%) ou encore le tourisme urbain (-31,1%), à l’exception des Alpes (+11,4%). Le sud de l’Europe connaît une progression exceptionnelle, avec notamment l’Espagne qui enregistre des demandes de réservations en hausse de 22,9%, une tendance qui s’explique probablement en raison d’une météo maussade en France, notamment dans le grand ouest. On comprend mieux pourquoi la low cost espagnole Volotea vient d’ouvrir une base à Brest.
LG
Louvre Hotels souhaite rénover 80% de son parc
Louvre Hotels Group, deuxième groupe hôtelier en Europe avec des marques comme Première Classe, Kyriad ou Campanile, souhaite rénover 80% de son parc dans les 5 prochaines années, pour un investissement évalué à 400 millions d’euros. L’essentiel de ce plan d’investissement ira à la France, a précisé le patron, Federico J. Gonzalez, lors d’une rencontre avec des journalistes. « Campanile, c’est une marque un peu fatiguée », a-t-il admis. Les rénovations s’accompagneront du changement de « tous les matelas et oreillers dans les deux prochaines années ». Pour rentabiliser cet investissement, le dirigeant préconise à ses franchisés (53% du parc en France) d’augmenter les prix « d’un euro par chambre par nuit ». Avec le triplement de la taxe de séjour attendu début 2024 en Ile-de-France, l’hôtellerie économique risque de bien mal porter son nom.
LG
Breeze Airways envisage des vols transatlantiques
La compagnie aérienne Breeze Airways basée dans l’Utah a demandé le droit d’exploiter des services internationaux, avec des vols transatlantiques vers l’Europe. Son PDG, David Neeleman, a confirmé le dépôt d’une demande mais n’a pas fixé de calendrier pour le déploiement de ces routes internationales. La compagnie utiliserait probablement ses points de départ de la côte Est des Etats-Unis pour des vols vers Dublin en raison de la grande population d’origine irlandaise à New York et à Boston, ainsi que du rayon d’action de ses A220-300, d’environ 6.000 kilomètres. Breeze Airways pourra même aller jusqu’à Paris. Pour un New York – Berlin (6.381 kilomètres), il faudra compter sur une bonne Breeze en poupe.
NB
Drôle d’époque
Booking a présenté une étude réalisée auprès de 1.000 enfants français de 6 à 11 ans, pour savoir quel serait l’avion de leurs rêves. Il en ressort que 44% des enfants voudraient un avion à deux étages avec des toboggans reliant chaque niveau. 44% réclament une piscine à bord, 40% un toit panoramique pour voir les étoiles, 34% un sol en trampoline, 30% un mur d’escalade et 18% des lits superposés à trois étages… Un gros avion, donc. Pour Marcel Rufo, pédopsychiatre, il ressort de cette enquête que « le voyage en avion constitue une aventure unique pour les enfants, une expérience qu’ils abordent avec une excitation débordante. Il est essentiel de comprendre que leur énergie dans l’avion est simplement une expression naturelle de leur curiosité, de leur joie… » Et dire que certains adultes veulent interdire l’avion : ils ne doivent pas aimer les enfants.
NB
Vers un doublement des indemnités en cas de vol retardé ?
Jan-Frederik Arnold, patron de Flightright, réclame une hausse des indemnités en cas de vols retardés ou annulés. « Les taux d’indemnisation doivent être ajustés de toute urgence pour les retards de plus de trois heures, a-t-il déclaré. Leur niveau est resté inchangé depuis l’entrée en vigueur des droits des passagers dans l’UE en 2005, malgré l’inflation. » Il veut un « doublement des tarifs » actuels. Les compagnies aériennes ne vont pas apprécier. Pour un vol moyen-courrier annulé ou arrivant à destination avec plus de trois heures de retard, la législation européenne prévoit actuellement une indemnisation de 250 euros. Pour les trajets longue distance, c’est 600 euros. Le patron de Flightright admet que pour indemniser leurs clients, les compagnies se font moins tirer l’oreille que par le passé, mais il reste encore beaucoup à faire. « S’occuper des passagers en cas de problème n’est absolument pas leur priorité », conclut Jan-Frederik Arnold. Ce n’est pas totalement faux : on en connaît qui attendent toujours depuis cet été leur indemnisation après un vol annulé chez Transavia.
NB
La taxe de séjour sur les hôtels en Île-de-France va tripler
Les professionnels de l’hôtellerie redisent leur opposition au triplement de la taxe de séjour sur les nuits d’hôtel en Île-de-France, prévue dans le projet de budget 2024 qui doit être adopté définitivement cette semaine « par 49.3 ». L’Umih et le GNC regrettent « encore un coup dur pour la compétitivité de notre secteur et pour l’image de la France, à l’heure où tous les projecteurs sont braqués sur Paris 2024 ». La taxe de séjour à Paris varie actuellement de 0,25 euro pour les campings modestes à 5 euros pour les palaces, par nuit et par personne. La hausse de 200% de la taxe servira à financer les transports publics. « Alors que les pouvoirs publics craignent une augmentation des prix dans l’hôtellerie, ils font exploser les taxes. Et après, ils viendront nous en rendre coupables », s’emporte Catherine Quérard, présidente du GHR. Et, en plus, hôtelier, « ça paye pas, ça eut payé, mais ça paye plus ».
LG
Les règles d’entrée pour les Britanniques dans l’UE vont se compliquer
De nouvelles conditions d’entrée strictes pour les Britanniques voyageant vers l’Union européenne entreront en vigueur à l’automne 2024, faisant craindre d’énormes files d’attente aux frontières. Les Britanniques devront faire enregistrer leurs empreintes digitales et prendre leur photo une fois que le nouveau système d’entrée/sortie (EES) sera opérationnel le 6 octobre. Les responsables du tunnel sous la Manche estiment que le temps moyen de traitement d’une voiture à la frontière française de cinq à sept minutes, au lieu d’un minute actuellement. Il y aura aussi des goulots d’étranglement au port de Douvres et au terminal Eurostar de Londres. Les données biométriques des voyageurs seront prélevées lors de leur premier voyage dans l’UE. Le document sera vérifié à chaque entrée ultérieure. Comme le dit ce lecteur pro-européen : « Ils devraient prévoir des postes de douane séparés pour les Brexiters. »
NB
Au Mexique, le train Maya est sur les rails
Au Mexique, le premier tronçon du train Maya a été inauguré. Il relie sur 473 km la ville coloniale de Campeche à Cancun. Au total, les sept tronçons du projet couvriront 1.554 km autour de la péninsule, une région riche en flore, faune et sites archéologiques maya comme celui de Chichén Itza. Ils devraient tous être opérationnels au premier trimestre 2024. « C’est un chantier gigantesque », s’est félicité le président mexicain, Lopez Obrador, en soulignant que les travaux du premier tronçon avaient été terminés « en un temps record ». Moins enthousiastes, les défenseurs de l’environnement estiment que le projet fait peser la menace d’un « écocide« . Ils ont saisi la justice qui a suspendu un temps les travaux. Le président a alors pris un décret déclarant que ces travaux d’infrastructure relevaient de la « sécurité nationale », et le chantier a repris. Chez Greenpeace, on doit avoir quelques moments de découragement.
LG