
Nous sommes le 5 juin dernier, dans le parc national du Bas-Zambèze, le long du fleuve éponyme. Le groupe de touristes acheminé par un voyagiste du Connecticut s’approche, à pied, d’un hippopotame visiblement assoupi dans l’eau. Tout à coup, le mammifère se lève et charge le groupe. L’une des voyageuses, Lisa Manders, 70 ans, tente de fuir quand elle est prise pour cible par l’imposant animal avant de succomber à ses blessures. « L’hippopotame l’a violemment attaquée, l’attrapant entre ses dents, la soulevant de terre, la secouant et écrasant sa tête et son corps avec sa mâchoire, indique la plainte du mari. Si nous avions compris le danger que représente un hippopotame, nous n’aurions jamais accepté de nous approcher autant. Nous avons été involontairement exposés à un danger extrême. » Selon le veuf, l’entreprise est responsable de la mort de sa femme. En premier lieu parce qu’elle n’aurait pas informé les touristes de la dangerosité potentielle de l’animal. L’avocat du tour-opérateur a rejeté toute responsabilité de son client, se défendant de toute « négligence ou imprudence ». Il rejette la responsabilité sur l’hébergement, le lodge zambien Chiawa Safaris, qu’il accuse de ne pas avoir bien sélectionné les guides touristiques. Mais qui a choisi de travailler avec ce lodge ?
LG