
Les Jeux olympiques et paralympiques ont permis de donner un « coup d’accélérateur » au label « tourisme et handicap », sur lequel mise la ministre du Tourisme Nathalie Delattre pour rendre le secteur plus inclusif. « Nous visons 4.500 sites labellisés en 2025 contre 3.700 aujourd’hui, et nous avons 600 dossiers en cours. D’ici 2030, on veut multiplier ce label », a-t-elle détaillé lors d’une visite d’un hôtel Pullman labellisé, à l’occasion des vingt ans de la loi Handicap. Le groupe hôtelier a présenté ses bonnes pratiques dans son établissement de Bercy : balise sonore sur la porte d’entrée pour aider les déficients visuels, poste de réception équipé pour les malentendants ou partenariat avec une start-up (Oorion) permettant de cartographier la chambre d’hôtel à l’aide d’un smartphone pour localiser équipements et objets. C’est également le premier hôtel à tester le fauteuil Oto conçu pour réconforter les personnes autistes, déjà disponible dans des musées et les aéroports parisiens. Saluant les équipements proposés par ce Pullman, Annette Masson, présidente de l’association Tourisme & Handicaps, a estimé que « c’est un modèle qu’il faudrait arriver à dupliquer ». « Moins de 10% des hôtels en France sont aujourd’hui accessibles, déplore-t-elle. Il peut y avoir des chambres pour les personnes à mobilité réduite, parce que c’est la loi, mais des marches pour entrer dans l’hôtel ou une salle de petit déjeuner inaccessible. Il faut une cohérence. » Quiconque a déjà tenté le métro parisien avec une grosse valise sait que l’accessibilité reste un chantier à peine entamé.
LG