Bee Travel News

À une semaine de l’IPW, grand salon professionnel du tourisme aux États-Unis, une proposition de réduction drastique du budget de Brand USA – de 100 à 20 millions de dollars – provoque la stupeur du secteur. Portée par le sénateur Ted Cruz, cette mesure s’inscrit dans un plan d’économies budgétaires, malgré les enjeux économiques majeurs du tourisme américain. L’US Travel Association alerte : « Avec 2.900 milliards de dollars et 15 millions d’emplois en jeu, le secteur ne peut être ignoré. » La Travel Tech Association évoque un affaiblissement de l’industrie à l’approche d’événements clés comme la Coupe du monde 2026, le 250e anniversaire du pays et les JO 2028. Brand USA est financée par les frais ESTA payés par les voyageurs étrangers. Dans un contexte déjà tendu, Tourism Economics prévoit une baisse de 5% des arrivées internationales en 2024. Le WTTC anticipe une perte de 12,5 milliards de dollars en dépenses de visiteurs d’ici 2025. Les facéties du président américain ne sont jamais sans conséquences.

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Les maires de grandes villes anglaises, dont Liverpool, Manchester, Londres et Birmingham, réclament l’autorisation d’instaurer une taxe touristique locale, à l’image de celles déjà en vigueur à Barcelone, Venise ou Amsterdam. Menée par Steve Rotheram, maire de l’agglomération de Liverpool, la coalition estime qu’une telle taxe permettrait de financer le tourisme, les infrastructures culturelles et le développement régional, tout en réduisant la dépendance au financement central. Une taxe de 1 à 5 £ par nuit pourrait générer entre 8 et 40 millions de livres par an pour des projets comme la rénovation de l’aéroport de Manchester ou d’Old Trafford, le stade de football. À Liverpool, qui accueille plus de 60 millions de visiteurs par an, cela pourrait rapporter 11 millions de livres. Comme l’explique Steve Rotheram, « une petite contribution sur les nuitées – le genre de dépense dont on ne s’aperçoit même pas lorsqu’on voyage à l’étranger – nous donnerait la possibilité de réinvestir directement dans notre région. » Même son de cloche pour Kim McGuinness, maire des agglomérations du North-East, qui estime « qu’une taxe touristique locale est tellement courante dans le reste du monde qu’on la remarque à peine, donc cela ne devrait pas être trop compliqué à mettre en œuvre ici, au Royaume-Uni. »
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Le Parlement norvégien a validé l’instauration d’une taxe de séjour de 3 % par nuitée dans les hôtels et hébergements de type Airbnb, pour les communes « particulièrement affectées par le tourisme ». Les fonds devront être exclusivement utilisés pour améliorer les infrastructures publiques (sanitaires, parkings…). L’afflux croissant de visiteurs (38,6 millions de nuitées en 2024, +4,2 % sur un an) génère des tensions dans plusieurs sites naturels, notamment aux îles Lofoten et sur la côte ouest. Les navires de croisière sont également concernés. Sans surprise, le secteur hôtelier s’oppose à la mesure, estimant qu’elle pourrait nuire à l’attractivité, d’autant plus que le pays a déjà une image, non usurpée, de destination coûteuse. À moins de gagner la cagnotte de l’EuroMillions ce soir, ne vous avisez pas d’offrir une tournée au bar de l’hôtel.
LG

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