Catégorie : Technologie

Assistants virtuels, réservation conversationnelle, expériences immersives : l’intelligence artificielle redéfinit la manière de voyager. D’ici 2030, le marché mondial de l’IA appliquée au tourisme pourrait quadrupler pour atteindre 13,38 milliards de dollars. Pourtant, malgré cette montée en puissance, l’humain reste au cœur de l’expérience : 50% des voyageurs de loisirs jugent l’accueil personnalisé indispensable, et 52% acceptent de partager leurs données en échange de services sur mesure. Dans les hôtels comme dans les agences, l’IA optimise les opérations et personnalise les offres, mais la chaleur humaine, les conseils sur-mesure et la magie de l’accueil ne se remplacent pas. On a le droit de se rassurer.

LG

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L’OACI prévoit de remplacer les cartes d’embarquement et l’enregistrement par un système numérique basé sur la reconnaissance faciale biométrique. Le visage du voyageur deviendra son identifiant universel. Amadeus, après plusieurs tests, annonce une mise en œuvre prochaine. Ce système permettra une reconnaissance instantanée à l’aéroport, dans les hôtels, ou encore aux comptoirs de location de voitures, supprimant le besoin de manipuler des documents papiers comme le passeport. Les contrôles de visa et de frontière seront réalisés numériquement en amont. L’enregistrement en ligne ou à l’aéroport deviendra obsolète. Les passagers pourront désormais télécharger un « pass voyage » sur leur téléphone lors de la réservation. Ainsi, ils arriveront à l’aéroport prêts à embarquer, évitant les files d’attente aux comptoirs, pour simplement déposer leurs bagages. Si tout fonctionne aussi bien que le Parafe français, il faudra tout de même prévoir d’arriver un peu en avance à l’aéroport.

NB

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Le créateur de ChatGPT, OpenAI, a débuté cette semaine le déploiement en France et en Europe de sa dernière fonctionnalité : Operator, un assistant d’intelligence artificielle avancé. Pour l’instant, OpenAI réserve Operator aux abonnés de son offre ChatGPT Pro, facturée 229 euros par mois. Comme annoncé en début d’année, cet agent est capable de réserver des billets d’avion au meilleur prix ou encore de trouver un hôtel dans un lieu précis. Lors d’une démonstration en France, Operator a organisé un voyage à Montréal pour une famille avec enfants. En quelques minutes, il a comparé les avis clients, repéré des tickets de musée disponibles et affiné les choix en fonction des préférences des utilisateurs. Tout au long du processus, Operator demande des précisions et sollicite l’utilisateur pour toute action sensible, comme finaliser une commande ou envoyer un mail. Toutefois, pour des raisons de sécurité, il ne peut ni manipuler des coordonnées bancaires ni effectuer un achat à votre place. Heureusement ! Et bientôt, pourra-t-il aussi voyager à notre place ?

NB

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Thomas Reiner, associé d’Altimeter Capital, estime que les agences de voyages en ligne (OTA) et les métamoteurs de recherche sont déjà en difficulté face à l’essor de la recherche générée par l’intelligence artificielle. « Nous allons assister à une rupture complète du paradigme actuel en matière de découverte de voyages », a-t-il déclaré, ajoutant que les hôtels, les compagnies aériennes, les croisiéristes et les agences de location de voitures pourront capter davantage de réservations directes à mesure que la recherche de voyages évoluera. Cela signifie que les OTA et autres intermédiaires risquent de perdre d’importantes commissions. Il poursuit en soulignant : « C’est le meilleur scénario possible pour les OTA. Mais pour les sociétés de méta-recherche, comme Trivago, leur avenir est incertain. Je pense qu’ils ne garderont en mémoire que le souvenir des bons moments. » Selon lui, l’avenir appartient aux assistants personnels pilotés par l’IA, capables de gérer toutes les étapes d’un voyage. « Tout le monde aura un assistant personnel dans sa poche, capable de tout faire : réserver un hôtel, un vol, appeler un Uber ou un taxi Tesla. Cet assistant connaîtra vos préférences et rendra tout plus simple. » Il conclut : « Nous avançons rapidement vers un monde où les choses seront plus faciles pour les utilisateurs, sans avoir à passer des heures à chercher des informations. » Peut-être. Mais ce monde devient également de plus en plus incertain avec toutes ces données personnelles que nous confions tous et continuellement à des inconnus.

NB

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TikTok veut séduire les acteurs du tourisme en leur offrant un nouveau levier publicitaire. La plateforme lance Travel Ads (ou Catalogue Ads for Travel), une offre destinée à « aider les marques de tourisme à toucher des personnes susceptibles de réserver un voyage », explique Hannah Bennett, responsable du secteur voyage chez TikTok. Avec plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde et un âge moyen désormais supérieur à 30 ans, le réseau social voit dans le tourisme un marché porteur. « Il existe de nombreuses sous-catégories de voyages, et il y en a pour tous les goûts », précise Hannah Bennett. La popularité des contenus liés aux voyages ne cesse d’ailleurs de croître sur TikTok. En 2023, les publications intégrant des hashtags autour du voyage ont enregistré une hausse de 250%. L’algorithme du réseau social joue un rôle clé dans cette dynamique, en proposant un contenu personnalisé à chaque utilisateur. « Si vous êtes intéressé par les voyages de luxe, vous verrez ce type de contenu », assure Hannah Bennett. Reste que l’avenir de TikTok n’est pas sans nuages. Le réseau social fait face à une contestation croissante, notamment aux États-Unis, où une interdiction (qui pourrait entrer en vigueur le 19 janvier) pourrait freiner ses ambitions dans le secteur touristique.

NB

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« Les assistants IA, par exemple pour la réservation de vacances, sont le prochain grand domaine dans lequel des progrès seront constatés, a déclaré Philipp Justus, patron de Google Allemagne. Mais la réservation de voyages complexes nécessite toujours l’intervention de partenaires extérieurs et de processus supplémentaires. » Actuellement, « si vous souhaitez réserver un voyage, avec un hôtel et éventuellement une série complexe de trajets en train, avion et bus, alors cette séquence ne peut pas encore être organisée et réservée à l’aide d’une IA. Mais il estime « qu’à l’avenir, même la réservation de voyages complexes via des assistants IA sera possible ». Google a commencé à faire de gros développements en ce sens. « Je peux très bien imaginer que dans trois ou quatre ans, nous disposerons déjà de nombreuses possibilités pour confier à nos assistants des tâches aussi complexes. » « Dans 3 ou 4 ans », c’est aujourd’hui.

NB

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Pieter Jordaan, directeur technologique de TUI, qui dirige une équipe d’environ 3.000 ingénieurs, estime que « la planification de vacances avec l’intelligence artificielle est plus proche de la réalité que les processus actuels sur les sites des agences de voyages ». L’IA va fournir aux clients « une inspiration personnalisée qui ressemblera davantage à ce qui ressort d’une conversation avec un ami ». Pieter Jordaan poursuit : « Parfois, il y a une légère déception après vos vacances, car l’expérience n’a pas été aussi formidable que celle décrite sur le site du fournisseur de voyages. C’est parce que la recherche en ligne actuelle ne correspond pas aux habitudes de la pensée humaine. De fait, nous, les humains, ne pensons pas à l’aide de filtres de recherche et de listes déroulantes… Les informations recueillies lorsque nous échangeons avec des amis sont bien plus importantes pour déterminer nos vrais souhaits de vacances. » Pieter Jordaan estime enfin que les agences de voyages bénéficieront également de l’IA : « Pour elles, les processus seront simplifiés, les connaissances spécialisées seront plus facilement accessibles. Ainsi, les vendeurs auront plus de temps pour échanger avec les clients »… Comme on parle à un ami ?

NB

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Expedia a annoncé « les innovations les plus innovantes de l’industrie du voyage » lors de son propre événement Explore qui s’est tenu la semaine dernière à Las Vegas. Ariane Gorin, PDG d’Expedia, a présenté « la nouvelle Romie contrôlée par l’IA qui est à la fois agent de voyages, concierge et assistante personnelle ». Romie est capable de vous faire des suggestions de voyages aussi bien qu’un agent de voyages, jusqu’à enfin aboutir à une réservation. Comme tout bon concierge, Romie peut collecter des informations de voyages par e-mail et suggérer des restaurants et des activités à proximité des hôtels. Et si des événements météorologiques ou des perturbations de dernière minute affectent le voyage, Romie vous propose rapidement des suggestions alternatives… Comme le dit Ariane Gorin, Romie « apprend qui vous êtes, se souvient de vos goûts durant vos voyages, qu’il s’agisse de cuisine italienne, d’hôtels de charme ou d’un après-midi dans la nature. » Romie est tellement formidable, qu’un jour, il voyagera même à votre place.

NB

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Google se lance la tête la première dans la planification de voyages basée sur l’IA. Gemini Advanced, la version payante du chatbot d’IA générative Gemini, sera bientôt capable de créer un voyage complet à partir d’une simple demande. Sissie Hsiao, directrice générale des expériences Gemini pour Google, en a fait la démonstration : « Ma famille et moi allons à Miami pour la fête du travail. Mon fils adore l’art et mon mari veut manger des fruits de mer frais. Pouvez-vous récupérer mes billets d’avion et réservation d’hôtels dans Gmail et planifier mon week-end ? » « Le résultat est un séjour complet personnalisé », ajoute Sissie Hsiao. L’avion atterrissant à 16h28 à Miami, l’IA ne recommande pas trop d’activités pour le premier jour, mais plutôt trois adresses de restaurants de « fruits de mer frais » pour 19h30. Gemini estime à 20 minutes le trajet depuis l’aéroport, une heure pour déposer les sacs à l’hôtel et se rafraîchir, et 15 minutes à pied pour aller dîner. En revanche, la journée du lendemain est riche en activités culturelles. Et si vous souhaitez un changement de vol, par exemple, l’IA s’en charge automatiquement et remet tout à jour. Reste à savoir vers qui, en cas de pépin, le client pourra se retourner…

NB

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Booking est désormais soumis aux nouvelles règles de concurrence plus strictes imposées dans l’Union européenne à une poignée de géants de la « tech » dans le cadre du règlement sur les marchés numériques (DMA). Celui-ci impose notamment aux groupes d’informer Bruxelles de tout projet d’acquisition d’entreprise du numérique en Europe, quelle que soit la taille de la cible. Objectif : freiner l’accaparement de l’innovation et les rachats ayant pour seul but d’éliminer un concurrent. Booking dispose désormais d’un délai de six mois pour se mettre en conformité avec toutes les dispositions légales. Autre exemple, les groupes soumis au DMA n’ont plus le droit de se servir des données générées par leurs entreprises clientes pour les concurrencer, comme Amazon est accusé de l’avoir fait pendant des années. Ils doivent aussi fournir à leurs clients un accès à ces données. « La bonne nouvelle aujourd’hui, c’est que les vacanciers pourront bénéficier de plus de choix et les hôtels de plus d’opportunités commerciales », a affirmé la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager. On a le droit d’en douter.

LG

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