Emirates ne se sent pas menacée par les projets ambitieux de l’Arabie saoudite voisine qui s’apprête à lancer une nouvelle compagnie, Riyadh Air. Pour son président Tim Clark, les compagnies du royaume ont encore du chemin à parcourir. « L’Arabie saoudite a annoncé des projets gigantesques » en matière de transport aérien, estimés entre 2,5 et 3 milliards de dollars, a déclaré Tim Clark à des journalistes lors du salon Arabian Travel Market à Dubaï. Mais pour accueillir les 100 millions de touristes espérés en Arabie d’ici à 2030, « il ne faudrait pas une compagnie aérienne, il en faudrait dix « , a-t-il ajouté. Par ailleurs, en janvier, Emirates a opéré un premier vol de démonstration avec un Boeing 777-300ER sans passager, alimenté à 100% par du carburant durable. Mais là encore, le chemin est long, a souligné Tim Clark, en disant ne pas vouloir faire de promesses excessives. « Vous ne ferez pas voler un A380 vers Los Angeles, avec 500 passagers à bord brûlant 200 tonnes de carburant, avec autre chose que du carburant fossile pour le moment ». Voilà qui a le mérite d’être franc.
LG