
Virgin Atlantic et International Airlines Group (IAG), maison mère de British Airways, tirent la sonnette d’alarme face aux objectifs climatiques imposés au secteur. Les transporteurs s’inquiètent en particulier de l’obligation d’intégrer au moins 10 % de carburant d’aviation durable (SAF) d’ici 2030, alors que l’offre reste insuffisante. Au Royaume-Uni, aucune usine de SAF n’a encore vu le jour, ce qui accentue les tensions sur l’approvisionnement. Holly Boyd-Boland, cadre chez Virgin Atlantic, reconnaît que « le moment où il ne sera plus possible d’affirmer de manière convaincante que les objectifs de zéro émission nette sont atteignables approche à grands pas ». Elle ajoute : « Notre secteur risque de voir son déficit de crédibilité s’accroître quant à nos ambitions et à nos réalisations concrètes. » De son côté, Jonathon Counsell, directeur du développement durable d’IAG, a rappelé que la production mondiale de SAF s’est élevée à seulement 1 million de tonnes l’an dernier — « une goutte d’eau dans un océan » comparée aux 400 à 500 millions de tonnes nécessaires pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
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