9,5 milliards de passagers : la file d’attente s’allonge dans les aéroports

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By Laurent Guéna

Les aéroports n’ont jamais vu passer autant de valises : près de 9,5 milliards de passagers en 2024, selon l’ACI World. Atlanta reste en tête du classement mondial, mais Shanghai-Pudong impressionne en grimpant de la 21ᵉ à la 10ᵉ place grâce à la réouverture du pays et à des formalités allégées. Côté long-courriers, Dubaï domine le trafic international, suivi par Londres, Séoul, Singapour et Paris-CDG. Malgré les tensions géopolitiques et les retards chez les avionneurs, le trafic pourrait encore grimper en 2025. Dix milliards, ça sonne bien. Pour la décarbonation, un peu moins.

LG

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Transport

Drôle d’Epoque

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By Laurent Guéna

Une campagne intitulée « Saint-Pierre-et-Miquelon : 146 jours de pluie, 365 jours de bonheur » vante les mérites de la vie locale dans l’archipel, mettant en avant « un territoire en plein emploi, une sécurité forte, une nature exceptionnelle et un cadre de vie apaisé ». Une réponse à la proposition de Laurent Wauquiez d’y envoyer tous les OQTF. Jouant sur cet acronyme, la collectivité propose de le réinterpréter de manière positive : « On Quitte Tout Facilement » pour vivre à Saint-Pierre-et-Miquelon, « On vient en Quête de Tranquillité Familiale », ou encore « Ouvriers Qualifiés pour Travailler dans le Froid ». « Envoyer quelqu’un ici pour le punir, c’est comme exiler un peintre dans la lumière, un poète dans le silence, un amoureux dans la beauté », souligne encore le communiqué accompagnant cette campagne, qui invite à découvrir l’archipel non pas comme une terre d’exil, mais comme un lieu de renaissance. Dans le Finistère Nord, on n’aurait pas dit mieux.

LG

Drôle d'époque

Comment Trump influence les voyages des Américains

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By Nicolas Barbéry

Compte tenu des tensions économiques et géopolitiques actuelles, de nombreux Américains souhaitent privilégier des voyages dans des destinations proches de chez eux cette année. Selon un sondage mené par le cabinet MMGY auprès de 1.000 consommateurs américains, ils seraient au moins un tiers à vouloir rester aux Etats-Unis. Les agents de voyages interrogés cette semaine affirment que de nombreux clients revoient leurs projets de vacances à l’étranger. Les questions qu’ils posent à une agent de voyages américaine reviennent en boucle : « Sommes-nous encore les bienvenus à l’étranger ? » ou « Est-ce que tout devient trop cher ? », tout en s’inquiétant de voir la valeur de leurs portefeuilles d’actions et de leurs retraites baisser brutalement. Mais la stratégie de Donald Trump visant à inciter les Américains à voyager chez eux ne suffira pas à rendre son lustre à l’industrie touristique nationale. Le tumulte économique complique non seulement les projets des voyages des Américains à l’étranger, mais rend aussi l’accès au pays plus difficile pour les touristes étrangers.

NB

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Destinations

Les touristes israéliens ne sont plus les bienvenus aux Maldives

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By Laurent Guéna

Les Maldives viennent d’interdire, avec effet immédiat, les Israéliens de l’entrée sur leur sol pour exprimer leur « solidarité résolue » avec la population de Gaza. Les parlementaires de l’archipel ont approuvé un projet de loi en ce sens, aussitôt promulgué par le président Mohamed Muizzu. « Cette ratification reflète la position déterminée du gouvernement face aux atrocités répétées et aux actes de génocide perpétrés par Israël à l’endroit du peuple palestinien », a indiqué la présidence. « Les Maldives réaffirment leur solidarité résolue avec la cause palestinienne », a-t-elle ajouté dans un communiqué. Une décision largement anticipée. En février, la République islamique a accueilli quelque 214.000 touristes étrangers, dont seulement 59 Israéliens.

LG

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Destinations

Trump fait aussi fuir les touristes australiens

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By Nicolas Barbéry

Les États-Unis enregistrent une forte baisse des visiteurs australiens, avec 4.559 touristes en moins en mars 2025 par rapport à l’an dernier, soit une chute de 7%, la plus importante depuis la pandémie. Cette désaffection s’inscrit dans un contexte de retour de Donald Trump à la présidence. Des incidents aux frontières américaines, des propos discriminants, des tensions politiques, des politiques migratoires controversées et un dollar australien faible ont découragé les voyageurs. Le secteur universitaire et les personnes de genre divers sont particulièrement touchés. Le tourisme d’affaires reste stable mais pourrait se détourner vers l’Asie et le Moyen-Orient. Selon Tourism Economics, les discours et mesures de Trump détériorent l’image des États-Unis. Les arrivées internationales aux Etats-Unis ont chuté de 11,6% en mars, et on attend une baisse globale de 9,4% du nombre de visiteurs étrangers aux Etats-Unis en 2025. Trump n’aime vraiment pas les étrangers.

NB

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Destinations

Disneyland Paris entre dans une nouvelle ère

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By Laurent Guéna

Le 15 mai, Disneyland Paris dévoilera un nouveau décor grand format au cœur de son second parc, les Walt Disney Studios, en pleine métamorphose. Baptisé World Premiere, ce bâtiment entièrement repensé plongera les visiteurs dans l’ambiance glamour d’une avant-première hollywoodienne, avec tapis rouge et flashs crépitants. Ce n’est qu’un avant-goût : d’ici 2026, l’univers de La Reine des Neiges fera son entrée triomphale, suivi d’un monde inspiré du Roi Lion. Le parc doublera presque de taille et sera rebaptisé Disney Adventure World. Côté hébergement, la transformation se poursuit. Après le Disneyland Hotel (récemment rénové) et le New York – The Art of Marvel, c’est le Sequoia Lodge qui passe en mode relooking. Même le Davy Crockett Ranch se renouvelle, avec des bungalows thématisés autour de Donald, Daisy et les Castors Juniors. Riri, Fifi et Loulou sont les grands oubliés.

LG

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Parcs de loisirs

Drôle d’époque

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By Nicolas Barbéry

Deux touristes européens, Lucas Sielaff, un Allemand de 25 ans, et Becky Burke, une Britannique de 28 ans, ont été placés en détention aux États-Unis pour des raisons totalement ubuesques. Lucas, à cause de sa maîtrise limitée de l’anglais, a été soupçonné de vivre illégalement aux USA après avoir dit qu’il habitait à Las Vegas chez sa fiancée, alors que sur son passeport il réside en Allemagne. Résultat : deux semaines en centre de rétention, combinaison orange incluse. Becky, elle, a été arrêtée à la frontière canadienne et accusée sans preuve de travail illégal. Elle croupit toujours en détention, elle aussi en tenue orange, enfermée dans des conditions qu’elle décrit comme « épouvantables« . « What happens in Vegas, stays in Vegas », dit-on. Grâce à Trump, on pourrait ajouter : « What happens in Vegas, ends up in Guantanamo. »

NB

Drôle d'époque

« Presque comme un agent de voyages » : l’IA se professionnalise

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By Laurent Guéna

Planifier un itinéraire, réserver des hôtels, suggérer des activités en temps réel : les assistants dopés à l’IA générative entendent rivaliser avec les agents humains. La startup américaine Mindtrip, par exemple, génère des voyages sur mesure en quelques secondes, avec une interface fluide de bout en bout. D’autres, Navan, ciblent les entreprises et les voyageurs d’affaires. Expedia a lancé son assistant Romie, Booking son SmartFilter, et Club Med teste un chatbot sur WhatsApp. Pour les voyageurs, le gain de temps est évident. « Quand c’était une réponse humaine, cela prenait 1h30, maintenant c’est instantané », se réjouit Henri Giscard d’Estaing, le PDG du Club Med. En cas de pépin, l’IA permet aussi de reconfigurer le voyage à la volée. Si l’adoption par les petits acteurs reste limitée, les clients eux, sont prêts. « Ils savent déjà se servir de ChatGPT », résume un professeur de l’université de New York. Selon les experts, les plateformes historiques finiront par reprendre la main, grâce à leur base d’utilisateurs et leur puissance d’innovation. Mais pour les agences traditionnelles, il ne suffira plus d’ignorer la vague : il va falloir apprendre à surfer avec elle.

LG

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Distribution

Les compagnies maritimes devront payer pour leurs émissions de carbone

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By Nicolas Barbéry

Pour la première fois, les compagnies maritimes devront s’acquitter de paiements liés aux émissions de dioxyde de carbone générées par leurs navires, conformément à de nouvelles règles adoptées par l’organisme de régulation maritime mondial. Une majorité des pays réunis dans le cadre de l’Organisation maritime internationale (OMI), à Londres, a approuvé un compromis imposant à tous les navires de s’acquitter de frais pour leurs émissions de CO2 à partir de 2028. L’Arabie saoudite, la Russie, les Émirats arabes unis et d’autres États pétroliers s’y sont opposés. Cette mesure devrait générer environ 10 milliards de dollars par an, un montant bien inférieur aux 60 milliards qu’aurait permis une véritable taxe carbone. Les réductions d’émissions attendues restent modestes : environ 8 % d’ici 2030, selon le cabinet de conseil UMAS, soit bien en deçà des 20 % requis par la stratégie climatique de l’OMI adoptée en 2023. Les États-Unis, bien qu’ayant participé aux négociations, s’en sont retirés après avoir transmis un message indiquant que Donald Trump s’opposait à la taxe carbone proposée. Ralph Regenvanu, ministre de l’Environnement du Vanuatu, a conclu : « Disons les choses clairement : ceux qui ont abandonné l’objectif de 1,5°C, ce sont l’Arabie saoudite, les États-Unis et leurs alliés pétroliers. Ils ont sabordé les chiffres à chaque étape, empêchant toute avancée. »

NB

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Croisières

L’industrie aéronautique veut numériser l’enregistrement et les contrôles

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By Nicolas Barbéry

L’OACI prévoit de remplacer les cartes d’embarquement et l’enregistrement par un système numérique basé sur la reconnaissance faciale biométrique. Le visage du voyageur deviendra son identifiant universel. Amadeus, après plusieurs tests, annonce une mise en œuvre prochaine. Ce système permettra une reconnaissance instantanée à l’aéroport, dans les hôtels, ou encore aux comptoirs de location de voitures, supprimant le besoin de manipuler des documents papiers comme le passeport. Les contrôles de visa et de frontière seront réalisés numériquement en amont. L’enregistrement en ligne ou à l’aéroport deviendra obsolète. Les passagers pourront désormais télécharger un « pass voyage » sur leur téléphone lors de la réservation. Ainsi, ils arriveront à l’aéroport prêts à embarquer, évitant les files d’attente aux comptoirs, pour simplement déposer leurs bagages. Si tout fonctionne aussi bien que le Parafe français, il faudra tout de même prévoir d’arriver un peu en avance à l’aéroport.

NB

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Technologie