Sur la Côte d’Azur, la fréquentation des vacanciers pour la Toussaint s’annonçait supérieure à celle d’avant le covid. Mais depuis deux semaines, la pénurie de carburant a cassé cette dynamique. Professionnels du tourisme et clients s’inquiètent. Eric Abihissira, président de la fédération des hôteliers Nice Côte d’Azur, explique : « Les gens n’annulent pas, mais ils ne réservent plus. Ils vont se décider au dernier moment. De plus, nos voisins européens risquent de reporter leur déplacement… » A côté de ces perturbations, le pass sanitaire, encore obligatoire l’automne dernier, c’était de la gnognotte.
➔ Transport aérien : l’Asie et l’Europe se mettent d’accord
Signé hier lors de la 28e réunion des ministres des transports de l’ASEAN à Bali, le « CATA ASEAN-UE » est le premier accord de ce type sur le transport aérien entre l’Asie et l’Europe. Concrètement, les compagnies aériennes asiatiques et européennes de chaque pays pourront effectuer jusqu’à 14 vols passagers hebdomadaires, et autant de vols de fret qu’elles le souhaitent, vers chaque pays de l’autre bloc, via n’importe quel pays tiers, ou au-delà, vers n’importe quel pays tiers. Adina Vlean, commissaire européenne aux transports, est ravie : « Cet accord contribuera à soutenir la reprise du secteur de l’aviation après la pandémie et à rétablir la connectivité indispensable entre nos deux régions, au profit de quelque 1,1 milliard de personnes… » Il va y avoir du monde dans le ciel.
➔ Le trafic passager à Orly et Roissy continue de progresser
Orly a vu transiter le mois dernier 2,8 millions de passagers, soit 105,3% du trafic de septembre 2019. La progression est toutefois moindre qu’en août, 107,2%. Même chose à Roissy, qui a accueilli 5,4 millions de passagers. C’est 2,5 millions de plus qu’en septembre 2021 et représente 78,7% du trafic de septembre 2019. Mais ce trafic totalisait en août 80,5% de celui d’avant-crise. Au total, le trafic des aéroports parisiens a représenté 8,1 millions de passagers, soit 86,1% du niveau de septembre 2019. Le groupe ADP a perdu 248 millions d’euros en 2021 et 1,17 milliard d’euros en 2020. Il prévoit un retour aux bénéfices sur l’ensemble de l’exercice en cours. Heureusement, pour l’instant, il n’y a pas encore de grèves pour perturber ces prévisions.
➔ Lufthansa est en grande forme
Lufthansa s’attend à un résultat d’exploitation dépassant le milliard d’euros en 2022, contre 500 millions prévus auparavant, après un bon troisième trimestre marqué par des ventes presque doublées sur un an. Le groupe justifie son optimisme par le niveau élevé de réservations et le résultat record attendu dans sa branche fret en 2022. Cette performance a été obtenue alors que des grèves de personnels au sol puis des pilotes pendant l’été ont eu un impact négatif d’environ 70 millions d’euros sur les résultats. Le groupe aérien a également dû supprimer cet été des milliers de vols face au désordre qui a gagné les aéroports avec la reprise de la demande.
➔ Près de 400 entreprises bretonnes vont ouvrir leurs portes au public
La seconde édition de la Semaine du tourisme économique et des savoir-faire se déroulera du 24 octobre au 6 novembre 2022 en Bretagne. Objectif : faire découvrir au grand public les savoir-faire et le patrimoine industriel bretons en pénétrant dans l’univers des petites et grandes entreprises, qui font rayonner le territoire et le rendent attractif. L’évènement est porté par la Fédération des offices de tourisme de Bretagne et ses 60 adhérents. Les visiteurs doivent obligatoirement s’inscrire en ligne pour réserver un créneau horaire sur la date de visite souhaitée. Ils peuvent choisir une ou plusieurs entreprises et payer directement en ligne sur le site dédié à l’évènement : semaine-tourisme-economique.bzh. On conseille l’entreprise Henaff, non loin de Quimper, le pâté n’est pas si mauvais.
Drôle d’époque
Les Trump Hotels ont facturé aux agents secrets qui accompagnaient l’ancien président lors de ses déplacements jusqu’à 1.185 dollars par chambre et par nuit. D’après une enquête du House Oversight Committee, le comité de contrôle et d’enquête de la Chambre des représentants des États-Unis, c’est bien plus élevé que les prix moyens pratiqués dans ces hôtels. Au total, les Trump Hotels ont facturé plus de 1,4 million de dollars aux services secrets américains durant le mandat de Donald Trump. On apprend aussi que le fils de Donald Trump, Eric, qui dirigeait les Trump Hotels pendant que son père était au pouvoir, avait assuré n’avoir facturé « qu’environ 50 dollars » par chambre et par nuit aux agents de gouvernement qui accompagnaient le président. C’est confirmé : les chiens ne font pas des chats.
➔ Trop de moustiques, ils attaquent le tour-opérateur
Ce sont des vacances, au Cap-Vert, dont se seraient bien passé Luana et son compagnon Fabio, un couple de La Louvière, en Belgique. « Nous étions mangés par des milliers de moustiques. Il y en avait partout, des millions même, raconte Luana, photos à l’appui. La seule solution, c’était d’aller dans la piscine. Pour pénétrer dans notre propre chambre, on était obligé de faire un mouvement avec notre serviette de bain pour écarter les moustiques de l’entrée. » Luana aurait aimé que le tour-opérateur la prévienne en amont de cette invasion de moustiques qu’elle considère comparable à une « catastrophe naturelle ». Le « Seto belge » ne lui laisse que peu d’espoirs : il estime que « les moustiques font partie des risques du voyage ». A 4.200 euros le séjour, ça pique.
➔ Les vacances de la Toussaint dans la tourmente
D’après le cabinet d’études Appinio, 55% des Français assurent que l’inflation a influencé leurs projets pour les vacances de la Toussaint. Un Français sur quatre a même déclaré ne plus partir à cause de la hausse des prix. 31% partiront malgré tout, mais moins loin et moins longtemps. Pour ne rien arranger, la pénurie d’essence vient compliquer les choses. Chez VVF, tout avait plutôt bien commencé. Stéphane Le Bihan, DG, explique que « si la tendance est bonne, nous prévoyons des ventes de dernière minute avec 40% de réservations encore à venir, mais qui dépendront pour beaucoup du facteur météo, et surtout… des possibilités de transport ». Idem en Normandie où les hôteliers s’inquiètent. A Honfleur, dans le Calvados, cet hôtelier gère les annulations : « C’est une catastrophe. Depuis trois jours, il n’y a que ça. Hier déjà, on en avait trois. Avant hier, deux. Et puis là, il y a quelqu’un qui vient d’appeler pour annuler pour la semaine prochaine. » Inflation, carburant, guerre… Ça fait beaucoup. Heureusement qu’on ne parle plus du covid.
➔ Airbnb veut définitivement en finir avec les fêtards
Bien que Airbnb ait instauré une politique « anti-fêtes », certains locataires persistent et continuent à organiser des soirées illégales. La plateforme s’est associée à Minut, un fabricant de détecteurs de bruit connectés, qui offre trois mois d’abonnement aux propriétaires intéressés pour en finir avec les plaintes de leurs voisins. Le boîtier lance une alerte sur le téléphone du propriétaire lorsqu’un certain seuil de décibels est dépassé. Airbnb reçoit également l’alerte pour accélérer les choses. Testé à Prague lors d’un projet pilote, il a permis de trouver une solution dans les 20 minutes pour chaque alerte. Les hôtes doivent indiquer la présence du boîtier dans la description de l’annonce. Et il est interdit dans les chambres à coucher. A défaut de pouvoir faire la bamboche…
➔ Le ministre israélien du Tourisme se prend pour James Bond
« Son nom est Israël. État d’Israël. » Le ministre israélien du Tourisme, Joel Raswosow, a publié une vidéo sur Twitter inspirée d’un film du célèbre espion de Sa majesté. Dans le clip, on le voit sortir torse nu de la mer Méditerranée, courir vêtu d’un costume sur les toits de Jérusalem et, bien sûr, boire un dry martini (shaken, not stirred) dans un bar de Tel Aviv. Le ministre, qui est un immigré russe, voulait utiliser sa ressemblance avec Daniel Craig, l’un des acteurs de James Bond, pour stimuler le tourisme en Israël. A le voir parader torse nu, il n’est pas sans nous rappeler un autre Russe, mais qui n’a pas l’air de vouloir immigrer, lui.