
Les marques FTI sont vendues aux Américains

Axel Bierbach, l’administrateur judiciaire de FTI, poursuit la vente du groupe en pièces détachées. Il vient de vendre 46 marques et 185 noms de domaines, dont FTI.com, à un cabinet de conseil américain du même nom basé à Washington DC : FTI Consulting Holdings. Il s’agit d’une société de conseil en crise et en transformation créée en 1982 (elle s’appelait alors Forensic Technologies International), qui emploie aujourd’hui plus de 8.300 personnes dans 34 pays et a généré un chiffre d’affaires de 3,49 milliards de dollars en 2023. FTI Consulting a été impliqué dans la gestion des faillites de Lehman Brothers et de General Motors ou encore dans l’enquête sur la fraude de Bernard Madoff. Selon Axel Bierbach, les partenaires commerciaux de FTI Touristik GmbH ayant utilisé les marques FTI par le passé doivent désormais vérifier s’ils sont encore autorisés à le faire après la cession et pendant combien de temps. Il rappelle que des accords oraux ne peuvent pas suffire à autoriser une utilisation ultérieure des marques FTI : « Je recommande vivement à tous les partenaires commerciaux de cesser d’utiliser les marques, au moins d’ici fin 2024 au plus tard. » Prudence donc : on n’a pas l’air de plaisanter chez FTI Consulting Holdings.
NB
Et voilà maintenant l’émergence du noctourisme

En 2025, une nouvelle tendance séduit les voyageurs : le noctourisme. Selon une étude réalisée par Booking, les Français montrent un intérêt grandissant pour les activités nocturnes durant leurs séjours. Loin des discothèques, ils recherchent avant tout des expériences sous les étoiles. En Norvège, Tromsø, une heure de lumière chaque jour en hiver, située à 350 km au nord du cercle polaire, se réjouit de cette nouvelle et veut croire que ses aurores boréales vont attirer de nombreux visiteurs. Arjan Dijk, vice-président senior et directeur marketing de Booking, est tout aussi heureux des résultats de cette enquête. Il estime qu’en 2025, « les voyageurs profiteront de leur voyage pour se transformer, transformer leurs relations ». Voilà Booking devenue une humble société à mission, qui veut aider à les voyageurs à « transformer le monde » qui les « entoure ».
LG
J’aime/Je n’aime pas… par Gilles Tallec

Il vole – au sens aérien du terme, bien sûr ! De TAT en passant par British Airways et actuellement Air Austral, Gilles Tallec, ce Breton qui aime la tempête, a toujours œuvré dans et pour le transport aérien. Avec une autre passion à découvrir…
J’aime👍
Qu’est-ce que j’aime dans la vie ? En fait, ce que j’aime profondément, c’est l’industrie dans laquelle je travaille. D’abord parce que j’aime travailler, certes, mais aussi parce que je suis passionné par ce que je fais.
J’ai atterri dans le voyage par hasard. Un copain de promo de mon école de commerce m’a dit : Mais pourquoi tu ne viendrais pas postuler dans une compagnie aérienne ? C’était chez TAT à l’époque. Et c’est ainsi que je suis entré dans l’aérien… par hasard !
J’ai eu de la chance dans ma carrière, et encore aujourd’hui, chez Air Austral, de faire des rencontres incroyables aux quatre coins du monde, de travailler avec des personnes extraordinaires, d’origines et de cultures complètement différentes.
On est dans une industrie foncièrement humaine, qui a pour objectif de rapprocher les peuples et d’aller à la rencontre de l’autre et de la beauté de notre monde. Et comme je crois profondément en l’humain, c’est certainement pour ça que j’aime cette industrie.
Pour moi, on fabrique de l’échange, de la découverte, de l’émotion. Mais j’ai aussi pas mal travaillé dans la techno, le numérique, etc. J’aime aussi la techno. Alors on peut dire : Mais c’est bizarre, il aime l’humain, il aime la techno !
Opposer l’humain et la technologie, c’est vraiment nier que l’une a été façonnée par l’autre. La techno a été inventée pour répondre aux besoins humains : communiquer, se déplacer, se soigner. Pour moi, tout ça, c’est positif.
Et même si certains font des prophéties apocalyptiques sur le développement de l’intelligence artificielle, moi, je reste foncièrement optimiste. J’aime la techno au service de l’humanité. »
Je n’aime pas👎
« Je n’aime pas le goût d’inachevé. Je n’aime pas l’à-peu-près. J’ai beaucoup de mal avec l’injustice en général.
Surtout quand elle touche les autres. J’ai tendance à l’accepter pour moi, mais pas pour les autres. Je n’aime pas le manque de modestie.
Je n’aime pas trop les problèmes parce que je préfère les solutions. C’est comme ça que je vis au quotidien. Alors, je n’aime pas cuisiner, mais j’adore manger.
Je suis breton. Je suis presque né sur la mer. Quand les voiles claquent et que l’on ne sait plus si l’on avance ou si l’on recule, je n’aime pas ça. Je crois que c’est parce que dans la vie, je n’aime pas la monotonie, surtout dans le travail. »
OD
Taxes : la Fnam appelle le futur gouvernement à repartir à partir du projet du Sénat

Le secteur aérien français pense qu’un alourdissement de sa fiscalité reviendra à l’ordre du jour pour boucler le budget 2025, mais a appelé mercredi le futur gouvernement à repartir du projet adopté par le Sénat avant la censure, le jugeant « plus équilibré ». « Malheureusement, oui. Je pense que le sujet sera remis sur la table », a déclaré le président de la Fnam, Pascal de Izaguirre, interrogé sur la probabilité de voir le gouvernement Bayrou augmenter les taxes sur cette activité. « Ce que nous espérons (…) c’est que le gouvernement ne repartira pas de sa copie d’origine, mais repartira de la copie qui était arrêtée par le Sénat », jugeant qu’il s’agissait d’un « compromis un peu plus équilibré ». Il a réitéré la demande de la Fnam d’un « fléchage de notre taxation vers le financement de la décarbonation » de l’aérien.
LG
Drôle d’époque
Le Figaro nous révèle l’existence du zorse, aussi appelé zébrule, un animal que l’on trouve aux Etats Unis et qui est le résultat du croisement entre un zèbre mâle et une jument. A l’instar du zorse, il existe de nombreuses espèces hybrides comme le grolar (on en connaît), résultat de l’hybridation entre un grizzli et un ours polaire, le cama, un mélange entre le dromadaire et le lama, ou encore le ligre, né d’un lion mâle et d’une tigresse… Pour en revenir au zorse, il semble avoir déjà existé dès la fin du XIXe siècle, puisque Charles Darwin l’évoque dans De la variation des animaux et des plantes à l’état domestique, paru en 1868 : « Une jument alezane, de race arabe presque pure, après avoir été croisée avec un quagga, une sous-espèce de zèbre, mit bas un métis. (…) Il n’y a aucun doute sur le fait que ce dernier a nettement affecté les caractères de la progéniture ultérieurement procréée. » La taille du zorse varie entre 1,30 et 1,60 mètre, il tire la couleur principale de la robe de sa mère, et ses zébrures de son père. Il y aurait actuellement moins de 500 spécimens sur toute la planète, dont l’écrasante majorité aux États-Unis. S’il ne devait y avoir qu’une chose à retenir de cette incroyable histoire, c’est ceci : « Face à l’incertitude, ne vaut-il mieux pas bomber le zorse que courber l’échine ? »
NB
Plus on est riche, plus on voyage, plus on émet de CO2

Selon une étude récente de l’Université australienne du Queensland, les émissions de CO2 du tourisme ont presque doublé entre 2009 et 2019. Les résultats montrent que les émissions mondiales du tourisme ont augmenté de 3,5% par an entre 2009 et 2019, contre 1,5% pour l’économie mondiale. Les émissions de CO2 de l’industrie du tourisme sont passées de 3,7 à 5,2 milliards de tonnes au cours de cette période. En 2019, le tourisme a contribué à 8,8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, les dépenses consacrées aux voyages touristiques étant passées de 3.500 milliards de dollars à 6.000 milliards de dollars. L’augmentation du tourisme intérieur dans trois pays – les États-Unis, la Chine et l’Inde – est le principal contributeur à l’augmentation absolue des émissions durant cette période. En 2020, grâce à la pandémie, les restrictions sur les voyages internationaux et la réduction du tourisme intérieur ont entraîné une baisse des émissions touristiques mondiales à 2,2 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en un an. Une autre étude publiée dans Nature Communications, tout aussi frappante, nous apprend que les riches du monde entier émettent 100 fois plus de CO2 que les pauvres, simplement parce que les riches voyagent, et les pauvres, non. Les auteurs du rapport attribuent cette « immense inégalité » principalement aux différents niveaux de prospérité économique : « Les habitants des pays riches sont plus susceptibles de voyager à l’étranger et de se livrer à des activités à forte intensité de carbone, comme les vols long-courriers. Dans les pays plus pauvres, les ressources financières limitées signifient que les voyages, en particulier le tourisme de longue distance, sont hors de portée de la plupart des gens, ce qui se traduit par des émissions par habitant négligeables. » En résumé : plus on est riche, plus on voyage, plus on émet de CO2. Il fallait au moins deux bonnes études pour en être sûr !
NB
Train et visioconférence enrayent la croissance des aéroports parisiens

Sur les 11 premiers mois de l’année, Orly évolue à 103,8% des passagers de 2019 et Charles-de-Gaulle, à 91,6%, soit une croissance moyenne des deux plateformes de 3,6% sur un an, dans la fourchette basse des projections d’ADP pour 2024 (3,5 à 5%). Depuis janvier, ce sont les liaisons de et vers l’Afrique qui tirent la tendance à la hausse, à 115,9% de leurs niveaux de la même période cinq ans plus tôt. L’Amérique du Nord évolue à 104,3% et la France d’outre-mer, à 99,9%, alors que les routes en France métropolitaine au départ ou à l’arrivée de Paris confirment leur marasme sur fond de concurrence du train et des visioconférences, avec 71,4% des volumes de passagers de janvier-novembre 2019. Après tout, c’est plutôt une bonne nouvelle.
LG
Le Maroc investit massivement dans le transport

Le Maroc veut augmenter sa capacité aéroportuaire de 38 millions à 80 millions de passagers d’ici 2030, une ambition portée par la co-organisation du Mondial 2030 de foot (avec l’Espagne et le Portugal), et la volonté de soutenir l’essor touristique du pays. La capacité de l’aéroport de Casablanca devrait passer à 23,3 millions de passagers. Les aéroports de Marrakech et d’Agadir devraient être en mesure d’accueillir respectivement 14 millions et 6,3 millions de passagers. En outre, le pays travaille à l’extension du réseau de trains à grande vitesse vers Marrakech et Agadir. La ligne reliant Tanger à Casablanca sera prolongée jusqu’à Marrakech avant 2030, et un projet visant à atteindre Agadir est également en cours. 43 villes pourraient être ainsi connectées, rendant le train rapide accessible à 87% de la population d’ici 2040.
NB
A Barcelone, les appartements touristiques se rebellent

L’Association des appartements touristiques de Barcelone (Apartur) réclame plus de 4,2 milliards d’euros à titre de compensation si la municipalité va au bout de son projet de mettre un terme à leur activité d’ici à 2029. Cette réclamation d’indemnisation de responsabilité patrimoniale, sollicitée auprès du gouvernement régional catalan, concerne 7.200 appartements de Barcelone et de communes voisines. L’administration catalane a désormais six mois pour répondre. À défaut, cette organisation regroupant des entreprises gestionnaires, des propriétaires et des particuliers, saisira la justice. Le maire de Barcelone, le socialiste Jaume Collboni, a annoncé en juin son intention de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques de la ville qui expireront en novembre 2028. Cette décision a suscité l’indignation des propriétaires concernés, qui affirment que ce type de logements ne représentent que 1% du parc immobilier total de la ville. Reste que si le tourisme représente environ 14% du PIB de la capitale catalane, le surtourisme est aussi la troisième source de préoccupation de ses 1,6 million d’habitants.
LG
