Catégorie : Vie de la profession

Alors que l’élection du secrétaire général d’Onu Tourisme pour 2026-2029 approche, Harry Theoharis, député grec et candidat au poste, appelle dans une tribune à stopper toute velléité de troisième mandat pour l’actuel dirigeant, Zurab Pololikashvili, qui ne veut pas lâcher l’affaire. Il rappelle qu’en 2005, l’assemblée générale avait limité le mandat à quatre ans, renouvelable une fois, et que toute tentative de contournement serait contraire aux principes de gouvernance démocratique. L’ancien ministre souligne aussi des failles de gestion : absence d’appel d’offres pour un audit controversé, litiges coûteux pour l’organisation, valorisation commerciale discutable du logo, et vacance inquiétante du poste de Secrétaire général adjoint. Harry Theoharis plaide pour un sursaut collectif : « Nous avons le devoir collectif de défendre les principes de transparence et d’équité. » À ce stade, la vraie question pourrait bien être : à quoi sert encore l’Onu Tourisme ?

LG

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En Allemagne, le syndicat Verdi réclame une augmentation de 19,5% de tous les salaires du secteur du tourisme, ou un minimum de 550 euros bruts par mois, sur la période du 1er janvier au 31 décembre 2025. Cette demande est considérée par Verdi comme indispensable pour compenser la forte perte de pouvoir d’achat enregistrée ces dernières années. Les négociations avec la DRV, l’association patronale représentant agences de voyages et tour-opérateurs, sont bloquées depuis la pandémie. Verdi dénonce particulièrement la faiblesse des salaires dans les agences de voyages : les débutants touchent 2.142 euros bruts mensuels, les chefs de bureau 2.730 euros, tandis que les salariés les mieux rémunérés, comme les acheteurs, atteignent 4.133 euros après huit ans d’expérience. Patronat et syndicat s’accordent à reconnaître que les grilles salariales, restées inchangées depuis sept ans, ne sont plus adaptées au contexte actuel d’inflation élevée. La DRV recommande à ses membres une augmentation de 7% en deux étapes. Verdi juge cette proposition très insuffisante, affirmant que la perte de pouvoir d’achat depuis 2020 dépasse les 20 %. Une nouvelle réunion de négociation est prévue pour le 29 avril.

NB

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De nombreuses entreprises du secteur du voyage ont contribué à l’investiture de Donald Trump en 2025, pour un total de plusieurs millions de dollars. United Airlines, Delta, Boeing, Uber ont versé chacun 1 million de dollars, tandis qu’Hilton a offert des prestations en nature d’une valeur de 282.897 dollars. Airbnb, Royal Caribbean ou encore BQ Resorts ont aussi participé. L’US Travel Association et Delaware North ont donné 50.000 dollars chacun. Ces dons interviennent alors que l’industrie du voyage redoute les décisions de l’administration Trump en matière de visas, de fiscalité ou de régulation. Contrairement à ses prédécesseurs, Trump n’a imposé aucune limite aux contributions. Son comité d’investiture a récolté près de 245 millions de dollars un record. Si les dons doivent être déclarés, la loi n’impose pas de transparence sur l’usage des fonds, et Trump n’a fourni aucune information à ce sujet. L’essentiel, c’est qu’il n’y ait pas de regrets.

NB

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L’Émiratie Sheikha Al Nowais a officiellement annoncé sa candidature au poste de Secrétaire générale de l’Onu Tourisme pour la période 2026-2029. Elle promet de mettre l’accent sur « la régénération écologique, l’équité numérique et la gouvernance inclusive », selon un communiqué. On dirait presque du Zurab Pololikashvili, l’actuel locataire de l’organisation qui ne veut pas lâcher sa place. Elle devient ainsi la première femme émiratie et arabe à briguer ce poste. Actuellement vice-présidente du groupe hôtelier Rotana, elle a aussi occupé les fonctions de directrice du développement de l’hôtel Saadiyat Rotana à Abu Dhabi. Elle appelle surtout à une réforme en profondeur de la gouvernance de l’Onu Tourisme, ce qui, par parenthèse, ne serait pas du luxe.

NB

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Nathalie Delattre, ministre déléguée chargée du Tourisme, lance aujourd’hui la troisième édition de la Semaine des métiers du tourisme, du 17 au 23 mars, prolongée jusqu’au 30 mars à travers la France et jusqu’au 27 avril en Outre-Mer. Cet événement vise à promouvoir les carrières du secteur et les formations accessibles. Le secteur peine à recruter : 63.000 postes restaient vacants fin 2024, notamment dans l’hôtellerie-restauration. Nina Métayer, élue meilleure cheffe pâtissière du monde, est la marraine de cette édition. L’événement prend de l’ampleur avec 3.221 manifestations organisées en 2025, soit trois fois plus qu’il y a deux ans. Une carte interactive permet d’identifier les initiatives près de chez soi et de contacter les organisateurs directement. Nathalie Delattre effectuera également un tour de France pour promouvoir ces métiers du tourisme. C’est dire si l’enjeu est d’importance.

OD

La parole à Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, qui nous partage les temps forts de son second congrès en tant que présidente du syndicat.

« Le congrès des Entreprises du Voyage se déroulera du 15 au 18 mai 2025 à Taghazout, une destination marocaine encore méconnue des professionnels mais offrant une infrastructure touristique complète. Accessible en trois heures depuis Paris via l’aéroport d’Agadir, ce choix répond à la volonté d’un événement à taille humaine, favorisant les échanges et le networking, dans la continuité du format adopté en 2024 à Val-d’Isère.

Le thème central s’inspire de la maxime : « Là où il y a une volonté, il y a un chemin », illustrant la force du collectif et la capacité du secteur à relever les défis en innovant. L’objectif est d’aborder des sujets concrets qui concernent directement les agences et les tour-opérateurs, avec un équilibre entre vision stratégique et problématiques quotidiennes.

Parmi les grandes thématiques, la croisière sera à l’honneur avec une réflexion sur son impact économique, au-delà des considérations environnementales. L’étude menée par la CLIA mettra en lumière son rôle dans le marché du voyage et les emplois qu’elle génère dans les ports d’escale comme Nice et Marseille. L’aérien sera également abordé sous l’angle de la valeur ajoutée des agences, notamment dans le voyage d’affaires.

On évoquera aussi la rémunération et le rôle des intermédiaires dans un secteur en mutation. Un autre sujet clé portera sur la distribution et la personnalisation de l’offre. L’enjeu est d’industrialiser la personnalisation des services tout en maintenant un modèle économique viable.

La transmission d’entreprises fera l’objet d’une plénière inédite, traitant de l’évaluation, des aspects fiscaux et sociaux, ainsi que des enjeux de transmission aux salariés ou à la famille. L’intelligence artificielle et la digitalisation seront également au programme, avec des ateliers animés par la commission digitale des EdV.

Côté géopolitique, Thierry Breton décryptera les grandes tendances internationales qui influent sur l’industrie du voyage. Le congrès accueillera également des figures inspirantes : Olivier Sadran (Newrest) partagera son expérience d’entrepreneur, Jean-François Rial présentera son livre et sa vision de la planète, tandis que Jean-Pierre Nadir abordera les enjeux de l’intelligence artificielle et de l’entrepreneuriat.

Dans un cadre propice aux discussions stratégiques et aux rencontres professionnelles, ce congrès s’annonce comme un moment fort pour le secteur. »

Inscriptions ouvertes sur le site des EdV

Le controversé secrétaire général d’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, brigue un troisième mandat. Une ambition qui ne fait pas l’unanimité, notamment auprès de l’ancien ministre grec du Tourisme, Harry Theoharis, et de l’ancienne ministre mexicaine du Tourisme, Gloria Guevara, qui convoitent également le poste. Aujourd’hui, ce sont les deux prédécesseurs de Zurab Pololikashvili, Francesco Frangialli (secrétaire général de 1997 à 2009) et Taleb Rifai (de 2010 à 2017), qui réclament son départ dans une lettre ouverte intitulée « Le temps est venu de changer ». Ils l’accusent notamment d’avoir truqué les élections de 2021 afin d’empêcher une compétition ouverte et équitable, et de pratiquer le clientélisme. ONU Tourisme compte actuellement 160 pays membres, mais plusieurs nations, dont l’Irlande, le Canada, l’Australie et la Norvège, ont déjà quitté l’organisation, la jugeant totalement inutile. Lors de la cérémonie d’ouverture de l’ITB, Zurab Pololikashvili a une fois de plus prononcé l’un de ses discours retentissants dont il a le secret : « Ce sont la paix et la sécurité qui nous permettent de donner corps à notre vision d’avenir. En mettant l’accent sur l’éducation, l’innovation et l’investissement, nous voulons que le tourisme, en plus d’être un moteur de la croissance économique, contribue aussi à l’autonomisation et à la durabilité. » Pendant ce temps, au sein d’ONU Tourisme, on Zulav son linge sale en famille.

NB

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Elles sont nombreuses derrière le comptoir des agences de voyages, mais encore trop rares à la tête des entreprises du secteur. En Allemagne, les professionnelles du tourisme ont décidé de créer un réseau dédié aux femmes travaillant dans la vente de voyages. Avec le lancement du Club of Women Makers#Tourism, elles pourront désormais « se connecter, échanger, apprendre les unes des autres et s’encourager mutuellement ». À l’origine de cette initiative, Anna Schwingenschlögl, responsable de la franchise chez Reiseland, et Christiane Blaeser, directrice de Connected. Elles organisent, le 25 mars prochain à 11 heures, une visioconférence sur le thème de l’entrepreneuriat : « Oser être plus entreprenantes ». En France, l’association Les Femmes du Tourisme existe depuis 2005. Elle regroupe aujourd’hui 150 membres, toutes professionnelles occupant des postes à responsabilité dans les différents métiers du tourisme. Bientôt une association européenne ?

NB

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Harry Theoharis, ancien ministre du Tourisme de la Grèce, a officiellement annoncé sa candidature au poste de secrétaire général de l’Onu Tourisme, anciennement connue sous le nom d’Organisation mondiale du tourisme (OMT). S’il est élu, il s’engage à jouer « un rôle transformateur pour l’organisation dans la résolution des défis mondiaux et la construction de l’avenir du tourisme durable ». L’élection du prochain secrétaire général, qui se tiendra lors de l’Assemblée générale du 7 au 11 novembre 2025 à Riyad, est perçue par Harry Theoharis comme une étape décisive pour l’avenir du tourisme mondial. Il appelle à une unité entre les États membres afin de réformer l’organisation et de garantir que le tourisme reste une force positive. Selon lui, c’est « l’occasion de transformer le tourisme en une activité acceptée par les populations locales, en équilibrant les besoins des destinations développées à ceux des destinations émergentes ». En matière de langue de bois, l’actuel secrétaire général, Zurab Pololikashvili, a trouvé son digne successeur.

NB

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Amis voyageurs, fidèles lecteurs, explorateurs en herbe, nous avons une annonce à faire : l’équipe de Bee Travel News dépose ses stylos pour les fêtes de fin d’année. Nous resterons toutefois très actifs… Ainsi, Laurent Guéna (LG) se demandera s’il faut toujours choisir la place près du hublot dans un avion ? L’éditeur singulier (ES), lui, s’interrogera lors de son déplacement à Sofia comment survivre à un Badni Vetcher, le dîner du réveillon ? Oncle Dom (OD) parviendra peut-être à répondre à la question qui le taraude depuis bien longtemps : la raclette est-elle une activité de voyage ? Quant à Jean Duverdier, il commencera dès demain à tailler ses crayons pour la rentrée. En principe, nous reviendrons dès janvier, le teint frais (et peut-être – pour certains – avec quelques kilos en plus) pour continuer à vous faire rêver, sourire et découvrir le monde, un article à la fois. En attendant, profitez des fêtes pour vous rafraichir la tête grâce au voyage, très loin ou tout près, avec ceux que vous aimez… ou sans.

Joyeux Noël, bonne année, et surtout : bon rêve !

NB