Catégorie : Transport

Réunie à New Delhi, IATA a lancé un double signal d’alerte : économique d’un côté, géopolitique de l’autre. L’organisation table désormais sur 4.96 milliards de passagers en 2025 (vs 5.22 Mds en 2024), un chiffre d’affaires ramené à 979 Md$ et un bénéfice net global de 36 Md$. L’association évoque des « vents contraires » persistants : ralentissement mondial, guerre commerciale relancée par Trump, et instabilité croissante dans certaines régions. En parallèle, elle s’inquiète d’une recrudescence des attaques contre l’aviation civile, au Yémen ou près de Tel-Aviv. « L’aviation ne doit jamais être prise pour cible, même par erreur », a insisté Willie Walsh, le patron. IATA appelle à protéger le secteur des surenchères tarifaires et des tensions militaires. Seul point positif : une baisse des prix du carburant, avec, en ce moment, un kérosène à 86 $/baril.
LG

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’ancienne ministre des Armées Florence Parly a officiellement été nommée présidente du conseil d’administration d’Air France-KLM ce mercredi, lors de l’assemblée générale annuelle du groupe. Déjà membre du conseil depuis décembre 2023, l’ex-dirigeante d’Air France et de la SNCF succède à Anne-Marie Couderc, arrivée en 2018 au moment de la crise sociale liée aux revendications salariales. Énarque, ancienne conseillère de Lionel Jospin, Florence Parly connaît bien le transport aérien pour avoir dirigé la stratégie puis l’activité cargo et court-courrier d’Air France entre 2006 et 2014. Par ailleurs, lors de l’AG, les actionnaires ont approuvé à 79% seulement la rémunération 2024 du directeur général Benjamin Smith (1.52 million d’euros l’an dernier), un niveau de revenu relativement bas pour le secteur, mais significatif dans un groupe partiellement détenu par l’État français (15%). Les autres résolutions salariales ont connu des niveaux d’adhésion comparables (environ 80%), signe d’un enthousiasme… mesuré.

LG

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En Turquie, face aux comportements dangereux de certains voyageurs se levant avant l’arrêt complet de l’appareil, la Direction générale de l’aviation civile a décidé d’instaurer des amendes. Toute personne détachant sa ceinture, ouvrant les compartiments ou se levant avant son tour risque jusqu’à 2.603 livres turques (environ 60€). Le personnel de bord devra rappeler la règle avant l’atterrissage et signaler les contrevenants aux autorités. L’objectif est d’assurer la sécurité, car plusieurs étapes – arrêt de l’appareil, sécurisation, connexion électrique, arrivée de la passerelle – doivent être complétées avant la descente. Ce type de comportement, fréquent malgré les consignes, figure parmi les plus agaçants pour les équipages. Kemal Yüksek, directeur de l’aviation civile turque, insiste sur l’importance de respecter l’ordre de sortie pour éviter incidents et tensions à bord. On pourrait aussi sanctionner ceux qui applaudissent à l’atterrissage ?

NB

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Lors d’une conférence sur le financement des transports, une idée émerge : une taxe provisoire d’un euro par billet de train (TER, Intercités, TGV) pour financer la rénovation du réseau ferroviaire. Baptisée « contribution à la rénovation des voies », cette proposition vise à lever 800 millions d’euros par an, soit la moitié des besoins estimés. Soutenue par l’ancien député socialiste Gilles Savary, elle n’a pas encore été tranchée par l’exécutif. Si certains y voient une mesure légitime face à l’impasse budgétaire de l’État et des régions, d’autres, comme la Fnaut, s’y opposent fermement. Ils dénoncent un signal contradictoire pour un mode de transport écologique déjà lourdement taxé, et craignent un retour vers la voiture, concurrent direct du train. Des exonérations, notamment pour les TGV, sont évoquées. Le rapport du groupe de travail est attendu mi-juillet, avec des arbitrages définitifs fin juillet. Cette nouvelle taxe sera « modique et provisoire », assurent ses auteurs. Comme la CSG ? Créée en 1991, cette taxe se voulait alors modeste et temporaire. Aujourd’hui, elle est devenue massive, et même un pilier du financement de la Sécurité sociale.

NB

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À l’approche des grands départs d’été, une étude de Flightright dresse un bilan peu flatteur pour certaines compagnies européennes. Sur les cinq premiers mois de 2025, TAP Portugal affiche le plus mauvais score de ponctualité, avec 37,1% de ses vols retardés de plus de 15 minutes. Air France figure en deuxième position (22,6% de retards), devant Swiss (22,4%), Finnair (21%), Ryanair (20,7%) et EasyJet (20,6%). Les données portent sur les 20 compagnies ayant le plus grand nombre de départs en Europe. Du côté des annulations, Finnair arrive également en tête avec 3,35% de vols supprimés. Air France se place neuvième avec un taux de 0,88%, loin derrière les compagnies low-cost comme Ryanair (0,29%) ou EasyJet (0,45%), qui confirment leur fiabilité opérationnelle. Il faut se méfier des idées reçues.

LG

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Ryanair dénonce les contrôles aériens européens qui sont responsables de ses retards. Du 1er janvier au 26 mai 2025, les pires élèves sont la France (15.634 retards), suivie de l’Espagne (11.576), de l’Allemagne (4.367), du Portugal (2.601) et du Royaume-Uni (1.642). Ryanair accuse la mauvaise gestion et le sous-effectif des services de contrôle aérien (ATC) des différents membres de l’UE, aggravés par l’inaction de la Commission européenne. Le PDG Michael O’Leary dénonce des retards évitables puisque les horaires de vol sont communiqués un an à l’avance. Il fustige aussi une hausse de 35% des frais de contrôle depuis la pandémie, bien supérieure à l’inflation. Les retards matinaux affectent toute la journée, et selon Ryanair, résoudre le manque de personnel et protéger les vols durant les grèves des contrôleurs aériens permettrait d’éliminer 90% des retards. En résumé, les retards, ce n’est jamais la faute de Ryanair.

NB

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À l’approche de la saison estivale, l’Union européenne rouvre un dossier explosif : celui du règlement européen encadrant les droits des passagers aériens. Un projet discuté mercredi vise à faire passer de 3 à 5 heures le seuil d’indemnisation en cas de retard. Actuellement, un passager peut percevoir jusqu’à 600€ pour un vol retardé de plus de trois heures. Les compagnies aériennes, via leur lobby Airlines for Europe, défendent ce changement, qui leur permettrait de mieux réorganiser vols et équipages à travers l’Europe, évitant ainsi des annulations. Mais les associations de consommateurs dénoncent un retour en arrière. Elles estiment que 75% des retards se situent justement dans cette fourchette de 3 à 5 heures, et que la majorité des passagers perdraient donc ainsi tout droit à compensation… qu’ils ont déjà bien du mal à faire valoir.

LG

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À partir du 28 mai, la compagnie facturera 35 dollars pour un premier bagage enregistré et 45 dollars pour le second, sauf pour les clients fidèles. Les passagers les plus fidèles conserveront le droit à deux bagages gratuits. Ces frais s’appliqueront uniquement aux nouvelles réservations, les anciens billets restant éligibles à la politique précédente sauf modification. Southwest introduit également une classe économique de base, sans flexibilité, sans choix de siège et avec un crédit d’annulation expirant sous six mois. Cette évolution marque un tournant pour cette compagnie low cost qui, jusqu’ici, se démarquait par son absence de frais annexes. Sous pression pour accroître ses revenus et s’aligner sur la concurrence, Southwest abandonne peu à peu ses avantages historiques comme l’embarquement libre et les sièges non assignés. Des sièges attribués et plus spacieux arriveront bientôt, accompagnant un changement profond de modèle économique.

NB

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« Le yield ne choque plus personne. » À moins d’une semaine de la finale de la Ligue des Champions, samedi 31 mai, les tarifs aériens entre Paris et Munich se sont envolés, jusqu’à 867€ l’aller-retour, selon Liligo. Les recherches de vols ont bondi de 465% après la qualification du PSG, qui tentera de remporter son premier trophée face à l’Inter Milan, et déclenché une hausse rapide des prix. Même siège, même jour, mais prix très différents : certains ont payé 130€, d’autres cinq à six fois plus. Un phénomène bien connu du transport aérien, qui ajuste ses tarifs en temps réel selon la demande. « Pour les funérailles du pape en avril, les prix Paris-Rome ont varié dans un rapport de 1 à 8 », illustre le comparateur. Le PSG avait proposé un pack A/R à 695€, vite épuisé. Résultat : certains fans iront en train, à plusieurs en voiture et d’autres s’envoleront depuis Bangkok, pour moins cher.

LG

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Lufthansa Innovation Hub (LIH), le centre de recherche du groupe Lufthansa basé à Berlin et Singapour, s’est penché sur le secteur des croisières pour en tirer des idées utiles à l’aviation. Deux technologies sont à suivre de près : les objets connectés portés sur soi (wearables) et la réalité étendue (XR). LIH imagine un parcours voyageur simplifié grâce à la montre connectée : enregistrement, paiement, contrôles de sécurité, informations en temps réel, tout se ferait d’un simple geste. Plus besoin de passeport ni de téléphone, à condition que l’identité numérique soit pleinement intégrée – ce qui commence à se mettre en place, notamment aux États-Unis. Deuxième sujet de réflexion : la réalité augmentée, déjà utilisée sur certains navires pour transformer les repas en expériences immersives. Dans les avions, elle pourrait moderniser les cabines sans rénovation lourde, remplacer le duty-free par des démonstrations virtuelles de produits, ou encore aider les passagers anxieux à se détendre. Le frein ? Les casques XR, encore trop encombrants. Mais de nouvelles lunettes connectées, plus discrètes, arrivent. Pour LIH, il ne reste plus qu’aux compagnies du groupe de tester ces innovations. Après tout, si une croisière peut transformer un dîner en « expérience » sensorielle, pourquoi pas un vol pour Francfort ?

NB

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