Catégorie : Transport

En Thaïlande, les vols Bangkok Airways reliant l’aéroport international Suvarnabhumi à la ville de Mae Hong Son, avec une escale technique à Lampang, seront interrompus entre le 15 mars et le 20 avril. L’autorité qui gère l’aéroport de Mae Hong Son a évoqué la semaine dernière le « smog » qui affecte la « visibilité et la sécurité des avions » dans la région. Entre décembre et avril, le nord de la Thaïlande subit tous les ans une forte dégradation de la qualité de l’air, en raison des brûlis agricoles – une technique favorisée par les agriculteurs pour préparer leurs champs à moindre coût pour la récolte suivante. Le gouvernement a interdit cette pratique, les contrevenants s’exposant à des amendes et à des poursuites judiciaires, mais l’impact de ces mesures reste à déterminer. Après l’annonce de la suspension de la liaison aérienne, le pouvoir, soucieux de maintenir l’image du pays en vue d’attirer les touristes, a ordonné à ses services de « restaurer la confiance des opérateurs économiques ».

LG

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Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, s’est dit réservé quant à l’idée de maintenir dans la durée la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), entrée en vigueur le 1er mars. Désormais, cette taxe passe de 2,63 euros à 7,40 euros pour les vols intérieurs ou européens, et de 7,50 euros à 15 euros pour les vols long-courriers. Les classes affaires et l’aviation privée sont encore plus fortement mises à contribution. « On ne doit pas taxer certains secteurs qui rayonnent à l’international », a mis en garde, mais un peu tard, Philippe Tabarot, faisant référence au groupe Airbus.

LG

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Le syndicat allemand Verdi a entamé des grèves dans 13 aéroports du pays. Depuis minuit, les employés du service public des exploitants d’aéroports, des services d’assistance en escale et des services de sécurité aérienne sont en grève pour divers conflits salariaux, a confirmé un porte-parole du syndicat. La grève devrait durer 24 heures. Les salariés du secteur de la sécurité aérienne devraient également se joindre au mouvement, a annoncé Verdi samedi. Ils travaillent au contrôle des passagers, du personnel, des marchandises et du fret, ainsi que dans les zones de service. Les aéroports suivants sont concernés par ces grèves : Hambourg, Brême, Hanovre, Berlin, Düsseldorf, Dortmund, Cologne/Bonn, Leipzig/Halle, Francfort, Stuttgart et Munich. Selon une première estimation de l’association aéroportuaire ADV, plus de 3.400 vols devraient être annulés en raison des grèves dans les services publics et les services d’assistance en escale, empêchant environ 510.000 passagers de voyager comme prévu. Le syndicat réclame, entre autres, une augmentation salariale de 8%, soit environ 350 euros de plus par mois, ainsi que trois jours de congé supplémentaires. Dans l’aérien, la France n’a plus le monopole des grèves.

NB

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La montée des tensions entre les Etats-Unis de Donald Trump et des pays de l’Union européenne n’a pour l’instant pas d’effet sur les réservations de voyages transatlantiques. « A l’heure actuelle, nous ne voyons aucun changement concret dans les tendances de réservation, depuis ou vers les Etats-Unis », a déclaré Benjamin Smith lors d’une conférence de presse de présentation des résultats annuels 2024 du groupe Air France-KLM, à Paris. « D’une année sur l’autre, ce qui a été le plus fort, et ce que nous avons vu au quatrième trimestre, ce sont les ventes aux Etats-Unis vers l’Europe et en particulier la France ». Cette tendance s’est accélérée ces dernières années, avec la hausse du dollar par rapport à l’euro qui a rendu le Vieux continent plus abordable pour les touristes américains. « A mon avis, s’il se produit une chute des ventes en Europe pour des billets vers les Etats-Unis, cela sera équilibré par un effet dans l’autre sens ». Certains Américains pourraient en effet être tentés de prendre leur distance avec la Maison Blanche.

LG

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Le projet de ferry entre la France et l’Ecosse, appelé « Project Brave », a été lancé pour la première fois en 2022, mais il a été bloqué en raison d’un manque de financement. Aujourd’hui, les discussions ont repris et on se prend à rêver d’arriver en Ecosse par la mer. Si le service était lancé, sans doute depuis Dunkerque et pas avant la fin de l’année, la traversée durerait environ 20 heures, ce qui en ferait l’un des plus longs trajets maritimes d’Europe. Actuellement, la traversée la plus longue est opérée par Brittany Ferries. Elle va de Portsmouth à Bilbao, en Espagne et dure entre 27 et 30 heures. Attention en sortant du ferry avec son véhicule : en Ecosse, on roule à gauche.

LG

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Un projet de révision du règlement européen EU 261, qui encadre les droits des passagers en cas de retard ou d’annulation de vol, pourrait affaiblir les indemnisations actuelles. Portée par la présidence polonaise du Conseil de l’UE et soutenue par les compagnies aériennes, cette réforme vise notamment à repousser de trois à cinq heures le seuil de déclenchement des indemnisations. Aujourd’hui, les passagers peuvent prétendre à des compensations allant de 250 à 600 euros en fonction de la distance du vol et du retard subi. Avec la nouvelle proposition, les indemnisations ne s’appliqueraient qu’à partir de cinq heures de retard, avec des montants ajustés selon les distances. Un autre point clé du projet est l’établissement d’une liste de circonstances extraordinaires qui déterminerait plus précisément les cas ouvrant droit à une compensation. Les compagnies aériennes, qui déboursent chaque année plus de 3 milliards d’euros en indemnisations, soutiennent ardemment cette réforme, dénonçant au passage un système largement exploité par les agences de recouvrement spécialisées. Mais qui les a laissées prospérer en rechignant à indemniser ?

LG

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2025 sera une année de transition pour Lufthansa. La compagnie principale a vu ses résultats plonger, entraînant une chute de 39% du bénéfice d’exploitation ajusté du groupe, à 1,65 milliard d’euros en 2024. Lufthansa Airlines, qui représente habituellement 35% du bénéfice, a accusé une perte de 94 millions d’euros, soit une baisse d’un milliard d’euros. Malgré un chiffre d’affaires record de 37,6 milliards d’euros (+6 %), porté par Austrian, Brussels Airlines, Swiss et ITA Airways, le groupe souffre. Les grèves, les annulations et la dégradation du service ont pesé sur le prix des billets et les coûts, tandis que la forte concurrence sur les lignes asiatiques a réduit les revenus. Pourtant, le trafic a progressé, avec 131 millions de passagers transportés (+7%). Swiss reste la filiale la plus rentable, avec plus de 800 millions d’euros de bénéfices. Lufthansa se veut optimiste pour 2025, s’appuyant sur une forte demande de voyages et une hausse des réservations en début d’année. Le PDG Carsten Spohr assure que « notre stratégie est la bonne ». Alors tout va bien.

NB

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En novembre, Ryanair mettra fin aux billets papier. La compagnie low cost n’autorisera plus que l’enregistrement en ligne sur l’ensemble de son réseau. « Quiconque souhaite voyager avec nous à l’avenir aura besoin d’une carte d’embarquement sur son téléphone portable », a expliqué Dara Brady, directeur marketing de Ryanair. Il sera possible pour les couples ou les parents avec enfants de regrouper plusieurs cartes d’embarquement sur un seul téléphone. L’objectif ? « Économiser des centaines de tonnes de papier, ce qui est bon pour l’environnement », a précisé Dara Brady. Et accessoirement, permettre à la compagnie de se passer des comptoirs d’enregistrement à l’aéroport. Ce qui est bon pour l’environnement est encore meilleur pour la rentabilité de Ryanair.

NB

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« J’aurais aimé pouvoir partir comme tout le monde et prendre l’avion avec tout le monde », raconte une jeune habitante de la Manche de 17 ans, atteinte d’une maladie génétique rare du foie, le syndrome de Crigler-Najjar. Elle devait participer à un voyage scolaire au Portugal prévu en mars, mais Easyjet refuse d’embarquer sa valise médicale en cabine. « Les normes, c’est 56 cm pour pouvoir monter dans la cabine. La valise fait 67 cm », explique la mère de Kelly. Si la compagnie a toutefois proposé à la famille de mettre la valise en soute, la mère a décliné, par peur d’abîmer le matériel : « Il y a beaucoup trop de risques. Si cet appareil se trouve cassé, arrivée sur place, c’est le drame. On nous parle de l’égalité pour les personnes malades, handicapées… finalement, on en est loin. Kelly ne va pas pouvoir partir en séjour à cause d’une histoire de valise qui est légèrement trop grande. » Elle a publié une pétition en ligne et a également écrit à l’Élysée. Le ministère des Transports lui a répondu et a assuré transmettre sa demande au responsable de la compagnie aérienne. Ça ou rien, c’est pareil.

LG

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Aux États-Unis, à la suite des décrets de Donald Trump sur la question, les principales compagnies aériennes américaines (à l’exception de Delta Air Lines et Southwest Airlines) ont atténué leurs déclarations dans leurs rapports annuels sur les politiques d’embauche en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). American Airlines a notamment supprimé le chapitre consacré à la DEI qui figurait dans ses rapports annuels au cours des quatre dernières années. Dans son rapport de 2023, on pouvait lire : « Cultiver un environnement qui célèbre la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) est une priorité pour nous. » Cette mention a disparu du dernier rapport. Même constat chez United Airlines : son dernier rapport annuel ne fait aucune référence à la diversité, l’équité et l’inclusion, alors que les éditions précédentes (2020, 2021, 2022 et 2023) affichaient fièrement des statistiques flatteuses sur le pourcentage de femmes et de minorités sous-représentées dans ses effectifs. JetBlue a, lui aussi, omis toute mention des politiques d’embauche en lien avec la DEI dans son dernier rapport. Pourtant, en 2023, la compagnie déclarait encore : « Nous croyons aux programmes, pratiques et politiques que nous avons mis en place pour créer un lieu de travail où les gens se sentent valorisés, respectés et capables de donner le meilleur d’eux-mêmes. » Le temps change vite au pays de Donald.

NB

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