Catégorie : Actualités

Madagascar mise sur les influenceurs pour relancer son attractivité

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By Laurent Guéna

Après les manifestations d’octobre et le renversement du précédent régime, Madagascar subit une chute de fréquentation : près de 80% des touristes étrangers ont annulé ou reporté leur séjour. Pour redresser la barre, l’Office national du tourisme lance l’opération « Redorons ensemble l’image de Madagascar », destinée à rappeler que la destination est « complètement opérationnelle » et « sûre« . L’initiative intervient alors que le budget du ministère du Tourisme baisse dans la loi de finances 2026, priorité étant donnée à l’électrification et à l’accès à l’eau. La promotion s’appuiera donc sur les influenceurs spécialisés, financés par le secteur privé. L’ONTM encourage aussi artistes, sportifs et créateurs de contenu à devenir « ambassadeurs » du pays pour raviver l’image de l’île, qui, malheureusement, en a vu d’autres.

LG

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Destinations

Nouvelle-Calédonie : la croisière freinée jusqu’en 2027, un Club pour sauver la filière

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By Laurent Guéna

En plein essor partout dans le monde, la croisière reste sévèrement affaiblie en Nouvelle-Calédonie. Après un fort redémarrage post-Covid en 2023 avec 188 escales et 343.703 passagers, l’activité a de nouveau été stoppée par les violences de mai 2024. Résultat : seuls 111 touchers ont été enregistrés l’an dernier et les armateurs ont revu leurs déploiements jusqu’à fin 2027. « Les navires ont été reroutés vers le Vanuatu ou le Queensland, et la reprise reste très timide« , explique Élodie Jaunay, directrice de l’agence maritime Kenua. Les réservations étant réalisées près de deux ans à l’avance, la destination ne devrait accueillir qu’environ 130 escales par an d’ici 2027, soit une baisse de 32,5%. Les retombées économiques, estimées avant crise à près de 7 milliards de francs CFP par an, seraient aujourd’hui retombées autour de 2,5 milliards. Face à l’urgence, les professionnels viennent de créer Club Croisière, destiné à structurer la filière, rouvrir des escales et améliorer l’image de l’activité. Les travaux d’Hercule, ou presque.

LG

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Croisières

Le tourisme tanzanien en pleine souffrance

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By Laurent Guéna

En Tanzanie, la fréquentation touristique a fortement ralenti après les manifestations anti-pouvoir réprimées dans le sang. Selon plusieurs experts, le record de fréquentation établi en 2024, avec plus de 2,1 millions de touristes internationaux recensés, sera difficilement égalé. « Entre les compagnies aériennes blacklistées et les émeutes, pas mal de nos compatriotes ont décidé de ne pas y aller, certains reportant leur voyage à une date ultérieure, quand d’autres ont trouvé autre chose », remarque Patrice Caradec, le président du Seto. Alors que la Tanzanie « cartonnait« , malgré son coût élevé d’au moins 2.000 euros par jour et par personne, la destination est passée de 10% de croissance annuelle chez les voyageurs français à 15 à 18% de baisse cet été par rapport à l’année dernière, tendance que les tueries d’il y a un mois ne devraient améliorer. « La Tanzanie, ce n’était pas le succès de l’été, ajoute Patrice Caradec. Et ce ne sera pas le succès de l’hiver. » Des défenseurs des droits humains tanzaniens appellent les étrangers à délaisser leur pays. « Si vous faites de la plongée ou que vous nagez, a averti sur X la militante tanzanienne Maria Sarungi Tsehai, vous pourriez trouver des morceaux de cadavres, car nous avons reçu des informations crédibles faisant état de corps jetés dans l’océan Indien. »

LG

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Destinations

Voyages à forfait : des progrès, mais un risque demeure

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By Nicolas Barbéry

L’Ectaa accueille favorablement l’accord provisoire conclu à Bruxelles sur la révision de la directive sur les voyages à forfait, saluant une approche jugée plus claire et mieux adaptée aux réalités du secteur. La suppression des « arrangements de voyage liés » et de la définition des forfaits de 3 heures met fin à une complexité considérée comme inutile par les professionnels. L’organisation note également l’introduction d’une règle spécifique aux forfaits de moins de 24 heures, permettant d’exclure certaines combinaisons de services du régime des forfaits lorsque l’information préalable au voyage est clairement fournie. Une évolution perçue comme un compromis entre flexibilité opérationnelle et transparence pour les consommateurs. Autre point apprécié : l’abandon des limitations envisagées sur le prépaiement, qui évite au secteur des contraintes financières jugées disproportionnées. L’Ectaa salue aussi une approche « équilibrée » concernant les avertissements aux voyageurs, l’accord renonçant à des conséquences juridiques automatiques qui auraient pu perturber les opérations. Reste toutefois une réserve majeure : l’obligation de remboursement en 14 jours, inchangée même en cas de crise systémique. Une rigidité dont la pandémie a révélé le caractère insoutenable. L’Ectaa regrette l’absence d’un mécanisme plus flexible, capable de protéger à la fois consommateurs et entreprises en situation exceptionnelle. Pour Frank Oostdam, président de l’Ectaa, « cet accord montre que le dialogue constructif fonctionne ». Il souhaite maintenant que « les négociations en cours sur les différentes réglementations relatives aux droits des passagers aériens aboutissent au même niveau de protection pour ceux-ci que pour les intermédiaires qui les servent ».

NB

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Production

Les femmes du tourisme allemandes passent à l’international

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By Nicolas Barbéry

Le réseau allemand Macherinnen #Touristik, dédié aux femmes travaillant dans la vente de voyages, poursuit son développement et ambitionne désormais de s’étendre à l’international. Portée par Anna Schwingenschlögl, Christiane Blaeser et Constanze Maltzahn, l’initiative vise à encourager les professionnelles du tourisme à défendre leurs intérêts, renforcer leur confiance et s’entraider via le partage d’expériences. Lors de la deuxième rencontre, organisée à l’hôtel Moxy de l’aéroport de Cologne/Bonn, une trentaine de participantes ont échangé sur l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle et sur les compétences nécessaires pour s’affirmer. Songül Göktas-Rosati, PDG de Bentour et l’une des rares femmes présentes au conseil d’administration de la DRV (les EdV allemandes), rappelle que si les femmes occupent largement le secteur et l’encadrement intermédiaire, elles restent sous-représentées aux postes de direction. La faute, notamment, à la persistance des réseaux masculins. Elle recommande donc sans détour : « Développez votre réseau ! » Un conseil qu’elle applique elle-même, convaincue que ces échanges ouvrent des perspectives et renforcent l’influence professionnelle. Le phénomène dépasse l’Allemagne : en Turquie aussi, de nombreuses femmes dirigent avec succès des entreprises touristiques. Un voyage à Antalya réunissant dirigeantes allemandes et turques est d’ailleurs en préparation.

NB

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Tendances

Egypte : à Sainte-Catherine, un mégaprojet immobilier inquiète

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By Laurent Guéna

Au pied du mont Sinaï, l’un des hauts lieux de pèlerinage chrétien et site classé Unesco, un vaste projet immobilier de près de 300 millions de dollars suscite une vive inquiétude. Les travaux à Sainte-Catherine ont déjà transformé la bourgade et provoqué la colère d’habitants et d’experts du patrimoine qui dénoncent une « défiguration » du site. Le projet, baptisé Grande Transfiguration, avance malgré les appels de l’Unesco qui avait demandé en 2023 de suspendre les développements et de réaliser une étude d’impact. Le gouvernement assure que 90% du chantier est achevé et revendique les bénéfices attendus pour l’économie locale. Mais les tensions se multiplient : les habitants évoquent des démolitions, notamment celle du cimetière séculaire en 2022, remplacé depuis par un parking. Si beaucoup espèrent encore que le tourisme apportera la prospérité, d’autres s’interrogent devant la taille des nouveaux complexes hôteliers :« Ces hôtels sont énormes, les coûts astronomiques. Est-ce qu’ils seront remplis ? »

LG

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Destinations

Kenya : le Ritz-Carlton accusé d’empiéter sur un corridor migratoire

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By Laurent Guéna

Ouvert en août au cœur du Maasai Mara (3.500 dollars la nuit), le nouveau Ritz-Carlton Safari Camp est visé par une action en justice : des représentants Maasai et plusieurs scientifiques affirment qu’il bloque un corridor utilisé par les gnous et zèbres lors de la Grande Migration. Malgré un moratoire interdisant toute nouvelle construction dans la réserve, le camp a obtenu une exemption présidentielle, ce que les opposants dénoncent comme un passe-droit. Des experts en écologie rappellent que le site se trouve sur un point critique du passage des herbivores, tandis que la prolifération des lodges — 175 en 2024 contre 95 en 2012 — accentue la pression : trafic de véhicules, pollution des rivières, perturbation de la faune. Marriott, la maison-mère, promettait lors de l’inauguration aux voyageurs une “place au premier rang” pour la Grande Migration… Une riche idée pour les très riches touristes, beaucoup moins pour les gnous.

LG

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Destinations

L’île Maurice s’apprête à mettre en place une autorisation de voyage électronique

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By Laurent Guéna

L’île Maurice s’apprête à moderniser ses formalités d’entrée avec la création d’une autorisation de voyage électronique, annoncée par le Premier ministre Navinchandra Ramgoolam lors du 50ᵉ anniversaire de Constance Hotels & Resorts. Objectif : réduire les files d’attente et fluidifier les contrôles grâce à une plateforme numérique et à un futur système de reconnaissance digitale. Peu de précisions pour l’instant, mais la mesure pourrait concerner tous les voyageurs, y compris ceux actuellement exemptés de visa. En attendant, les règles d’entrée restent inchangées : exemption de visa pour la plupart des visiteurs et recommandation de remplir le Mauritius All-in-One Digital Travel Form, un formulaire qui génère un document PDF doté d’un QR code à imprimer et à présenter aux autorités à l’arrivée. On fait en effet plus convivial.

LG

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Destinations

J’aime / Je n’aime pas… par Sophie Bigot

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By Oncle Dom

Sophie Bigot, c’est une de ces professionnelles qui honorent leur métier : entrepreneuse engagée, passionnée par son agence Esprit Voyages, passionnée par ses clients, passionnée tout court. Une grande dame… à qui il vaut mieux éviter de mentir.

J’aime👍

« Ce que j’aime, c’est créer. Inventer des voyages, trouver l’idée qui fait basculer, celle qui allume les yeux des clients. Quand ils reviennent en disant : « C’était exactement nous« , c’est la plus belle récompense. On a façonné une histoire pour eux, donné forme à un rêve.

J’aime aussi les rencontres. Celles qui bousculent, comme au dernier congrès Selectour : des personnalités fortes, inspirantes, qui nous font réfléchir et, quelque part, nous élèvent. Ça fait du bien, ça nous sort du quotidien, ça nous rappelle qu’on est à notre place.

J’aime surtout les passionnés. Ceux qui défendent leurs idées, leurs destinations, leurs produits. Quand un commercial débarque, animé par sa destination, ça me porte. Les gens habités par ce qu’ils font, c’est ce que j’aime profondément dans ce métier.« 

Je n’aime pas👎

« Ce que je n’aime pas ? L’agressivité gratuite, ces postures fermées qui n’avancent à rien. Les « je sais tout« , les « on a toujours fait comme ça« . Ne pas être d’accord, c’est normal ; ne rien proposer  derrière, c’est inutile.

Je n’aime pas non plus la lourdeur administrative. Les montagnes de papiers lors d’un contrôle URSSAF — ça arrive à tout chef d’entreprise — mais il faut fournir, refournir, ressaisir des données qu’ils ont déjà. Moi, je suis quelqu’un de terrain : revenir au bureau pour replonger dans ces piles de documents, c’est… pfff. Même avec un expert-comptable, ça reste pesant.

Et puis, ce que je n’aime pas, c’est l’ambiance de pessimisme dans laquelle on baigne parfois. On regarde ce qui manque, ce qui ne va pas, on oublie ce qui fonctionne. Avec le temps, on apprend à prendre du recul : l’ardeur des débuts laisse place à un peu plus de sagesse — et ce n’est pas plus mal.« 

OD

J'aime/Je n'aime pas

14.000 voyageurs cloués au sol entre l’Espagne et le Venezuela

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By Nicolas Barbéry

La suspension des vols entre l’Espagne et le Venezuela entraîne des effets immédiats pour les voyageurs et les compagnies : quelque 14.000 passagers hebdomadaires sont concernés. L’alerte lancée le 22 novembre par la FAA, qui déconseille tout survol ou atterrissage au Venezuela en raison de la situation politique, a conduit l’AESA à recommander l’arrêt temporaire des liaisons au moins jusqu’au 31 décembre. Avant cette décision, cinq compagnies reliaient Madrid à Caracas : Iberia et Air Europa avec cinq vols hebdomadaires chacune, Plus Ultra avec quatre, Iberojet pour Estelar et Láser avec trois. Les vols étaient quasi pleins, pour une capacité d’environ 7.000 sièges par trajet. TAP Air Portugal, Turkish Airlines, LATAM Colombia, Avianca et GOL ont également suspendu leurs opérations vers Caracas. Sur fond de relations tendues entre Donald Trump et Nicolás Maduro, une reprise rapide paraît peu probable.

NB

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Transport