Jusqu’ici, pour prendre une chambre dans un hôtel en Espagne, vous deviez fournir vos nom, sexe, date de naissance, numéro de passeport et date d’arrivée. Le gouvernement espagnol a estimé que cela ne suffisait plus. Au nom de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, un arrêté royal a été publié il y a trois ans, exigeant des clients des hôtels et de loueurs de voitures d’également divulguer leurs adresses personnelle et mail, leurs numéros de téléphone et l’empreinte de leur carte de crédit. Face aux inquiétudes des professionnels qui ont considéré ces nouvelles règles comme « disproportionnées et inutiles », la mise en œuvre du décret a été repoussé au 1er octobre 2024. Maintenant que l’échéance approche, les hôteliers, les propriétaires d’appartements de vacances et les sociétés de location de voitures sont à nouveau vent debout contre le décret, d’autant c’est à eux de collecter les données de leurs clients et de les transmettre à la police. Le ministère de l’Intérieur a finalement prolongé le délai jusqu’au 2 décembre. Une bonne chose pour les professionnels, qui insistent néanmoins sur la nécessité d’éliminer définitivement ce décret. Ce n’est pas à un professionnel du tourisme de faire la police. Le contraire est vrai aussi.
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