Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

La Thaïlande a créé un fonds de 50 millions de bahts (1,3 millions d’euros) pour venir en aide aux touristes victimes « d’un crime, d’un accident ou autres événements malheureux ». Le ministère du Tourisme a déclaré que ce montant était suffisant pour rassurer les touristes et que cette initiative devrait permettre à la destination d’atteindre l’objectif de 35 millions d’arrivées étrangères cette année. « Les touristes étrangers sont éligibles à la couverture s’ils possèdent un passeport valide et viennent en Thaïlande avant le 31 août à des fins touristiques uniquement », précise le ministère. La couverture maximale est de 1 million de bahts (26.000 euros) par personne en cas de décès et de 300.000 bahts (7.700 euros) par personne en cas « de perte permanente d’organes, de perte de la vue ou d’invalidité permanente », avec un maximum de 500.000 bahts (13.000 euros) pour les frais médicaux. Voilà des arguments qui vont faire rêver les touristes…

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Deux ans après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le coût total des dégâts sur la culture et le tourisme est estimé à près de 3,25 milliards d’euros selon l’Unesco. La vénérable institution considère qu’en l’état actuel des choses il faudra plus de 8 milliards de dollars sur les dix prochaines années pour remettre tout en état. Le constat est triste : « Les dégâts étaient déjà estimés à 2,4 milliards il y a un an, soit une hausse de 40% », a déploré Audrey Azoulay, directrice générale de l’organisation. Cette estimation porte sur un total de 4.779 biens culturels et touristiques signalés comme endommagés par les autorités ukrainiennes. La région de Kharkiv est de loin la plus touchée (près de 25% des dégâts recensés), suivie par celles de Donetsk (14,7%) et d’Odessa (7,6%). Depuis février 2022, le secteur de la culture et du tourisme a également accumulé une perte de revenus de 18 milliards d’euros (+30% en un an). Malheureusement, avec la probable réélection (avec un honnête score de plus de 90% des suffrages) de Vladimir Poutine en mars prochain, les choses ne devraient pas s’arranger.

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Le Sri Lanka a accueilli plus de 1,48 million de visiteurs l’année dernière, soit environ le double de 2022, lorsque le pays était en défaut de paiement, souffrait de graves pénuries et avait vu des manifestations renverser le gouvernement. Soutenu par des articles touristiques élogieux dans des magazines comme Forbes ou Condé Nast Traveler, le pays ambitionne au moins 2,3 millions de touristes en 2024. Chalaka Gajabahu, président du Bureau de promotion du tourisme du Sri Lanka, a indiqué que son pays pourrait viser encore plus haut, et atteindre les 2,5 millions. Même si désormais le gouvernement veut mettre « l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité ». Chalaka Gajabahu ajoute que « par rapport aux Maldives, le nombre d’arrivées est assez similaire, mais aux Maldives, le touriste moyen dépense au minimum 500 à 600 dollars par jour, alors qu’au Sri Lanka, cela varie entre 160 et 180 dollars par jour ». Il a rappelé que le plan touristique du gouvernement prévoyait d’attirer 5 millions de touristes d’ici 2029, dont 2,5 millions de voyageurs « haut de gamme ». Pour y parvenir, Chalaka Gajabahu envisage de faire appel à Phoenix Ogilvy, l’agence derrière la campagne « Incredible India » lancée par le gouvernement indien en 2002. Le Sri Lanka aussi est « incredible« .

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