Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

Le groupe ferroviaire public italien Ferrovie dello Stato Italiane (FS) veut investir plus d’1 milliard d’euros pour rouvrir la gare internationale d’Ashford, dans le Kent, fermée depuis plusieurs années. L’objectif : lancer une liaison Londres–Paris d’ici 2029, avec un arrêt à Ashford, et ainsi rompre le monopole d’Eurostar, en place depuis 1994 sur le tunnel sous la Manche. FS, déjà opérateur du Frecciarossa via sa filiale Trenitalia, se dit le mieux placé pour relever le défi : il possède déjà l’accréditation européenne nécessaire et un accès à une flotte de trains modernes. La société prévoit aussi d’ouvrir dès 2026 un centre d’innovation international dans la gare d’Ashford, marquant une première étape concrète de son implantation au Royaume-Uni. Eurostar, de son côté, estime qu’il existe peu de place pour de nouveaux entrants sur cette ligne transmanche stratégique. Pas facile de lâcher un monopole.

NB

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Le conglomérat vietnamien Sun Group a lancé Sun PhuQuoc Airways (SPA), une compagnie aérienne qui mise sur le potentiel de croissance de l’île touristique de Phu Quoc pour devenir une destination comme Bali en Indonésie ou Phuket en Thaïlande. SPA utilisera des Airbus A320 et A321 à fuselage étroit. La compagnie aérienne exploitera au moins six Airbus A321 d’ici la fin de cette année et vise à étendre sa flotte à 20 d’ici la fin de 2026. À partir de 2027, la compagnie prévoit d’ajouter des gros-porteurs pour desservir davantage de destinations. D’ici 2030, elle vise une flotte de 100 appareils. « Quand on pense aux destinations touristiques en Asie, on pense aux célèbres îles de Phuket, Bali ou Jeju. Mais pourquoi pas Phu Quoc ? », a expliqué Nguyen Manh Quan, PDG de la compagnie aérienne. Phu Quoc, au sud du Vietnam, près du Cambodge, est l’une des destinations touristiques les plus prisées du pays. Mais avec 6 millions de visiteurs l’année dernière, l’île a été éclipsée par les 16 millions de Bali et les près de 9 millions de Phuket. Attention à ne pas voir trop grand, d’autres s’en mordent les doigts.

NB

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Les grandes compagnies aériennes européennes ont affirmé mardi qu’elles seraient forcées de demander un « délai » face à l’obligation de recourir à davantage de carburants d’origine non fossile, sauf action rapide de la Commission européenne pour en stimuler la production sur le Vieux Continent. Fédérés au sein d’Airlines for Europe (A4E), les transporteurs avaient déjà mis en doute la faisabilité des objectifs européens d’incorporation de carburants d’aviation durables (SAF) à l’horizon 2030. Fixée à 2% depuis le début de l’année, la part de SAF doit atteindre 6% en 2030 et 70% en 2050. A4E réclame désormais un « dialogue stratégique » avec Bruxelles. Les SAF sont élaborés à partir de biomasse, d’huiles usagées et, à terme, à partir d’hydrogène produit grâce à de l’électricité décarbonée, une technique encore coûteuse et complexe. « Nous appelons à la fois la Commission européenne et les gouvernements nationaux à prendre des mesures décisives, parce que nous avons besoin d’aide pour inciter les grands producteurs d’hydrocarbures » à fournir davantage de SAF, a affirmé Kenton Jarvis, directeur général d’Easyjet. Pas de doutes : l’aviation est un secteur bien difficile à décarboner.

LG

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