Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

Après Ras El-Hekma, l’Égypte lance son deuxième grand projet touristique en deux ans. Un accord vient d’être signé pour Marassi Red Sea, un complexe de luxe sur la mer Rouge, au sud d’Hurghada. Ce projet, estimé à 900 milliards de livres égyptiennes (près de 16 milliards d’euros), s’étendra sur une superficie d’environ dix kilomètres carrés et devrait être achevé d’ici quatre ans. Il comprendra douze hôtels haut de gamme, ainsi que des hébergements flottants inspirés des Maldives. Le plan prévoit également une marina, une promenade de 400 mètres en front de mer, des plages privées et des lagons artificiels. Plus de 500 boutiques et restaurants, ainsi que des écoles, des hôpitaux, des centres de bien-être et des infrastructures sportives compléteront l’ensemble. Ce projet s’inscrit dans la stratégie ambitieuse de l’Égypte, qui vise à accueillir 30 millions de touristes par an d’ici 2028.

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Brand USA a licencié 15% de son personnel et réorganisé ses activités après la réduction de 80% de son financement fédéral, intervenue en juillet dans le cadre de la loi fiscale et budgétaire One Big Beautiful. Ces suppressions d’emplois, qui n’avaient pas été annoncées auparavant, concernent 12 postes touchant plusieurs départements et catégories professionnelles. Parallèlement, Brand USA a fermé GoUSA TV, son service de streaming financé par la publicité, qui promouvait le tourisme entrant sur des plateformes comme Roku, Apple TV et YouTube. « Brand USA a récemment achevé une réorganisation de l’entreprise qui rationalise ses opérations et regroupe ses départements afin de mieux s’aligner sur les réalités budgétaires actuelles et les priorités stratégiques, a déclaré Chris Heywood, porte-parole de Brand USA. Dans le cadre de cette restructuration, environ 15% de nos effectifs ont été supprimés. Cette réorganisation vise à renforcer notre efficacité opérationnelle. » Si l’on peut augmenter l’efficacité opérationnelle en supprimant des effectifs, pourquoi s’arrêter à 15% de licenciements ?

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Début juillet, le Congrès américain a approuvé – de façon presque inaperçue – une augmentation de 19 dollars du coût de l’exemption de visa, dans le cadre du nouveau projet de loi budgétaire. À l’époque, la date d’application de cette mesure n’était pas encore fixée. Elle l’est désormais : à compter du 30 septembre 2025, les nouveaux droits d’entrée aux États-Unis entreront en vigueur. L’autorisation électronique de voyage (ESTA, Electronic System for Travel Authorization) passera ainsi de 21 $ à 40 $, soit environ 34,50 € au taux de change actuel. L’augmentation sera encore plus marquée pour une entrée par voie terrestre via le Canada ou le Mexique : le tarif passera de 6 $ à 30 $, soit cinq fois plus qu’auparavant. Le tourisme : une vraie vache à lait pour Trump !

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Les données de l’INE pour juillet confirment un essoufflement du tourisme espagnol malgré un record historique de 11 millions d’arrivées. La croissance ralentit à 1,6% et les principaux marchés montrent des signes d’essoufflement : l’Allemagne (-4,8%), la France (-3,1%) et le Royaume-Uni (+0,7%), qui représentent ensemble plus de 40% des flux. Sur les sept premiers mois, les arrivées progressent encore de 4,1% (55,5 millions), mais la dynamique s’affaiblit nettement depuis mai avec des hausses inférieures à 2%. Pour Juan Molas, président de l’Office du tourisme, la hausse des prix, face aux tarifs plus compétitifs de destinations méditerranéennes comme la Turquie, la Tunisie, le Maroc ou encore la Croatie et l’Albanie, explique ce tassement. En revanche, les recettes restent dynamiques : +6,1% en juillet, atteignant 16,45 milliards d’euros, soit plus du triple du rythme de croissance des arrivées. La dépense moyenne par touriste s’élève à 1.493 € (+4,4%), et la dépense quotidienne grimpe à 210 € (+6,9%). Le secteur fait donc face à une fréquentation en perte de vitesse, compensée pour l’instant par une montée en gamme et une augmentation des prix. Moins de touristes, plus de recettes, c’est finalement le plus important, non ?

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