
La décarbonation du transport aérien s’annonce particulièrement coûteuse : Allianz Trade estime à plus de 4.300 milliards d’euros les investissements nécessaires d’ici 2050. L’essentiel devra financer les infrastructures et l’énergie, avec 40% dédiés aux renouvelables indispensables aux carburants synthétiques, 38% à l’essor des carburants d’aviation durables, 16% à la capture du carbone et aux électrolyseurs, et seulement 6% aux avions de nouvelle génération. Or la modernisation des flottes reste cruciale : l’âge moyen des appareils atteint 15 ans et les livraisons de modèles plus sobres accusent jusqu’à six ans de délai, alors qu’elles permettraient 20% d’économie de carburant à court terme. Malgré ces efforts, l’objectif de neutralité carbone paraît hors de portée, d’autant que le trafic mondial continue de croître. Il pourrait atteindre 12,4 milliards de passagers en 2050. Chez Allianz, on y voit « à la fois une bénédiction et une malédiction » : une activité accrue, mais des défis climatiques plus importants. Bien vu.
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