
Elles sont de plus en plus nombreuses à partager leurs aventures en solo. « Voyager seule est un moyen d’émancipation », résume Lucie Azema, auteur de Les Femmes aussi sont du voyage. Si certaines y voient un « acte féministe« , d’autres, comme Allison Aubry, refusent l’étiquette : « Je serais un mec, je ferais pareil. » La sécurité reste une préoccupation majeure : « On me demande souvent : ‘T’as pas peur ?’ Je pense que je serais un mec, on ne me dirait pas ça », note Allison. D’après la sociologue Karine Esselin, ces voyageuses évoquent plus souvent les violences sexistes vécues chez elles que des agressions en voyage. Profils dominants : jeunes, diplômées, classes moyennes. Et un fil rouge : conquérir sans complexe l’espace public, encore perçu comme masculin dans bien des sociétés.
LG