
Un projet de révision du règlement européen EU 261, qui encadre les droits des passagers en cas de retard ou d’annulation de vol, pourrait affaiblir les indemnisations actuelles. Portée par la présidence polonaise du Conseil de l’UE et soutenue par les compagnies aériennes, cette réforme vise notamment à repousser de trois à cinq heures le seuil de déclenchement des indemnisations. Aujourd’hui, les passagers peuvent prétendre à des compensations allant de 250 à 600 euros en fonction de la distance du vol et du retard subi. Avec la nouvelle proposition, les indemnisations ne s’appliqueraient qu’à partir de cinq heures de retard, avec des montants ajustés selon les distances. Un autre point clé du projet est l’établissement d’une liste de circonstances extraordinaires qui déterminerait plus précisément les cas ouvrant droit à une compensation. Les compagnies aériennes, qui déboursent chaque année plus de 3 milliards d’euros en indemnisations, soutiennent ardemment cette réforme, dénonçant au passage un système largement exploité par les agences de recouvrement spécialisées. Mais qui les a laissées prospérer en rechignant à indemniser ?
LG