Pas de doutes pour René-Marc Chikli, sans un mois de juillet « compliqué« , l’exercice 2023-2024 aurait été bien meilleur. Pour les 70 tour-opérateurs du Seto, « le mois de mai est excellent, juin est confortant par rapport à 2023 qui était exceptionnel et le mois de juillet a été impacté par la communication sur les Jeux olympiques », avec des clients qui ont craint de ne pas avoir d’avion. « On se rattrape avec l’arrière-saison. » Le chiffre d’affaires anticipé de l’été a augmenté de 4,8% à 2,3 milliards d’euros avec une dépense moyenne en hausse de 6,2% à 3.742 euros, mais le nombre de voyageurs a baissé de 1,7% à 1,62 million. La Grèce, malgré les feux, la Tunisie, en baisse, et les Baléares sont en tête des destinations moyen-courriers, qui représentent 79% du trafic de l’été. Alors que toutes les destinations sont en léger recul sur un an, l’Italie, en huitième position, progresse de 30%. L’île Maurice, les Etats-Unis et la République dominicaine forment le podium de tête des destinations long-courriers. A noter une mauvaise performance du Canada liée sans doute aux incendies. Par ailleurs, le carnet de commande de l’hiver – 20% des réservations à date – n’est « pas satisfaisant ». Si le chiffre d’affaires anticipé des réservations du 1er novembre au 30 avril reste en progression de 1,4% à 578 millions d’euros, le nombre de voyageurs est en baisse de 4,4% à 230.401 voyageurs. « Globalement les gens n’ont pas décidé de leurs vacances d’hiver contrairement au mois d’août 2023 » qui avait connu un bond des réservations de 40%. En nombre de clients, les destinations à l’étranger particulièrement prisées cet hiver restent le Maroc, l’île Maurice, qui ne progresse plus, les Canaries et la Thaïlande. Le président du Seto avance la situation politique comme cause principale de cet attentisme. Personne n’aime en effet ne pas savoir quelle direction prendra la politique fiscale.
LG