Drôle d’époque

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By Nicolas Barbéry

Lors de la confrontation houleuse entre Donald Trump, J.D. Vance et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, il a aussi été question de la tenue du président ukrainien, fidèle à son style sobre et aux accents militaires. « Il s’est fait très élégant », a ironisé Donald Trump. Un journaliste a alors rebondi sur ce sujet crucial : « Vous êtes dans le bureau le plus important de ce pays et vous refusez de porter un costume. Possédez-vous au moins un costume ? » Sans se démonter, le président ukrainien a répondu : « Je porterai un costume après la fin de cette guerre. Peut-être quelque chose comme le vôtre, peut-être quelque chose de mieux, je ne sais pas. Nous verrons bien. Peut-être quelque chose de moins cher. » Il est vrai que Donald Trump, lui, est un prince de l’élégance. Il s’habille chez Brioni, dont les costumes valent entre 6.000 et 17.000 dollars. Il porte une cravate trop longue (qui pend entre les jambes), des costumes trop grands (dont la veste reste ouverte), un pantalon trop large (porté bas), le tout déséquilibrant curieusement sa silhouette. Chez Donald Trump, contrairement au moine, l’habit fait l’homme.

NB

Drôle d'époque

ITB : le monde du voyage se réunit à Berlin

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By Nicolas Barbéry

L’ITB Berlin 2025, placée sous le thème « Le monde du voyage est ici », accueille 5.800 exposants issus de plus de 170 pays du 4 au 6 mars. Cette année, l’Albanie est mise à l’honneur. Selon les organisateurs, le cercle d’acheteurs, qui réunit un « nombre impressionnant » de 1.300 participants, constitue « un indicateur de la reprise du secteur du voyage ». Cette reprise est particulièrement marquée dans des segments clés tels que les croisières et les technologies du voyage, ainsi que sur certaines destinations, notamment en Europe du Sud, en Asie, en Afrique et dans les pays arabes, où « la croissance est significative ». L’industrie du tourisme se montre « optimiste quant à l’avenir ». D’après les dernières conclusions du World Travel Monitor d’IPK International, les voyages à l’étranger ont progressé de 13% en 2024, retrouvant ainsi les niveaux d’avant la pandémie de 2019. « C’est une évolution positive qui se reflète également à l’ITB Berlin, où l’optimisme et les niveaux de réservation élevés renforcent encore les perspectives positives », a déclaré Mario Tobias, PDG de Messe Berlin, l’organisateur de l’événement. Il ajoute : « L’ITB Berlin 2025 promet non seulement d’être une expérience unique pour le secteur, mais aussi d’ouvrir la voie à une croissance mondiale du tourisme tournée vers l’avenir. » C’est beau.

NB

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Salons et Evènements

Les Allemands n’ont jamais autant dépensé pour leurs voyages

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By Nicolas Barbéry

« Les voyages restent cette année en tête de la liste des souhaits des consommateurs allemands », a déclaré Norbert Fiebig, président de l’Association allemande du voyage (DRV), lors de la conférence de presse d’ouverture de l’ITB à Berlin. En 2024, les dépenses de voyage des Allemands ont atteint un niveau record de 83,4 milliards d’euros, soit une augmentation de 5,6% par rapport à l’année précédente. C’est près de 14 milliards d’euros de plus qu’avant la pandémie. Le marché des voyages à forfait s’est particulièrement développé, représentant près de 40 milliards d’euros, soit une hausse de 7%. Les ventes de voyages individuels ont quant à elles progressé de 4%. Pour 2025, les professionnels du secteur anticipent pour l’Allemagne une nouvelle hausse d’environ 6% des dépenses dédiées aux voyages à forfait. « En ces temps très difficiles, les vacances jouent un rôle particulier, souligne Norbert Fiebig. Même si la propension globale à consommer est en baisse, les gens privilégient leurs envies de voyage et préfèrent économiser sur d’autres dépenses. » Il conclut : « L’envie de voyager est là, les voyages et les vacances restent essentiels. » C’est un message de paix, on ne saurait guère dire mieux.

NB

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Tendances

Espagne : la Catalogne veut doubler la taxe de séjour

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By Laurent Guéna

Le gouvernement de Catalogne veut multiplier la taxe de séjour par deux afin de lutter contre le surtourisme à Barcelone. Pour l’heure, la taxe perçue à la fois par la région et par la municipalité est comprise entre 3,5 et 7 euros par nuit et par personne selon le type d’hébergement. Si la mesure est adoptée, la contribution pourra s’élever jusqu’à 11,40 euros dans les hôtels 4 étoiles et 15 euros dans les 5 étoiles. Les croisiéristes seront également frappés au porte-monnaie. Leur contribution, de 7 euros actuellement pour une escale de moins de 24 heures, passerait à 12 euros. Le gouvernement catalan assure qu’au moins 25% des recettes seront allouées à la politique de logement social. La taxe touristique pourrait rapporter 200 millions par an aux caisses de la région, à comparer aux 90 millions perçus en 2023. Attention : même les vaches à lait les plus généreuses peuvent être tentée de voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

LG

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Destinations

Easyjet met fin au rêve d’une lycéenne atteinte d’une maladie génétique

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By Laurent Guéna

« J’aurais aimé pouvoir partir comme tout le monde et prendre l’avion avec tout le monde », raconte une jeune habitante de la Manche de 17 ans, atteinte d’une maladie génétique rare du foie, le syndrome de Crigler-Najjar. Elle devait participer à un voyage scolaire au Portugal prévu en mars, mais Easyjet refuse d’embarquer sa valise médicale en cabine. « Les normes, c’est 56 cm pour pouvoir monter dans la cabine. La valise fait 67 cm », explique la mère de Kelly. Si la compagnie a toutefois proposé à la famille de mettre la valise en soute, la mère a décliné, par peur d’abîmer le matériel : « Il y a beaucoup trop de risques. Si cet appareil se trouve cassé, arrivée sur place, c’est le drame. On nous parle de l’égalité pour les personnes malades, handicapées… finalement, on en est loin. Kelly ne va pas pouvoir partir en séjour à cause d’une histoire de valise qui est légèrement trop grande. » Elle a publié une pétition en ligne et a également écrit à l’Élysée. Le ministère des Transports lui a répondu et a assuré transmettre sa demande au responsable de la compagnie aérienne. Ça ou rien, c’est pareil.

LG

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Transport

Parce que c’est mardi, les pensées peu profondes d’OD

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By Oncle Dom

Michel Audiard, digne père de son fils Jacques, qui poursuit la taaaaaalentuosité familiale, dans Les Tontons Flingueurs, n’hésite pas : « Les c… ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît ! » À croire que chez certaines compagnies aériennes françaises, on est fan de cette œuvre de grande qualité. Tiens, au hasard, Transavia, filiale low-cost d’Air France. Elle ose tout, Transavia, et n’hésite pas à annoncer qu’elle va appliquer rétroactivement la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’aéroplane. Ainsi, pas loin de 800.000 passagers, qui avaient acheté leur ticket avant le 1er mars (date d’entrée en vigueur de la taxe), devront payer un supplément allant de 7 à 15 euros selon leurs vols. Et Transavia de prévenir « qu’en cas de non-paiement, le client ne pourra pas s’enregistrer en ligne ni obtenir sa carte d’embarquement ». Vive Transavia, qui justifie cela par ses conditions générales de vente, lesquelles lui permettent de facturer séparément les frais imprévus… Sauf que non. Transavia est dans l’illégalité la plus complète, pour ne pas dire dans la voyouterie la plus totale. Un contrat est un contrat. Le passager a acheté son ticket, au prix affiché, pour une date précise et convenue par les deux parties. Le transporteur doit transporter. Sans taxes surprises et sans protester. Et basta. Marre de ces malotrus qui, comme le disait Audiard, osent tout ! Je pense que, finalement, les responsables de la compagnie low-cost ont voulu tester une grosse blague du 1er avril… Ou alors, devant tant d’arrogance et d’autorité, c’est l’effet Trump qui a frappé. C’est en tout cas inacceptable. En revanche, je n’ai pas vu de protestations de nos instances professionnelles… Ce qui prouve que c’est sûrement une grosse blague ! Chez Air France, maison mère de Transavia, on reste très discret et surtout, pas de vagues : « Pas nous, pas nous ! » Ça me rappelle une histoire drôle que je vous narrerai une autre fois !

OD

Les pensées peu profondes d'OD

Après le cyclone Garance, la Réunion panse ses plaies

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By Laurent Guéna

Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupées : l’île de La Réunion, « défigurée« , selon le préfet, par le cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes, a pris samedi la mesure des dégâts. C’est dans l’est et le nord de l’île de l’océan Indien que la tempête a été la plus dévastatrice. A Saint-Gilles-les-Bains, une ville balnéaire de la côte ouest de l’île, la ravine est sortie de son lit. Les flots déchaînés ont submergé la route, la faisant s’effondrer sur plusieurs mètres. « Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état : beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés », a ajouté le préfet. Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l’aéroport situé au nord de l’île et à 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l’extrême est. Si le trafic aérien a repris, 65.000 personnes restent privées d’eau courante, soit 8 % de la population.

LG

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Environnement

États-Unis : certaines compagnies aériennes suppriment la DEI de leurs rapports annuels

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By Nicolas Barbéry

Aux États-Unis, à la suite des décrets de Donald Trump sur la question, les principales compagnies aériennes américaines (à l’exception de Delta Air Lines et Southwest Airlines) ont atténué leurs déclarations dans leurs rapports annuels sur les politiques d’embauche en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). American Airlines a notamment supprimé le chapitre consacré à la DEI qui figurait dans ses rapports annuels au cours des quatre dernières années. Dans son rapport de 2023, on pouvait lire : « Cultiver un environnement qui célèbre la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) est une priorité pour nous. » Cette mention a disparu du dernier rapport. Même constat chez United Airlines : son dernier rapport annuel ne fait aucune référence à la diversité, l’équité et l’inclusion, alors que les éditions précédentes (2020, 2021, 2022 et 2023) affichaient fièrement des statistiques flatteuses sur le pourcentage de femmes et de minorités sous-représentées dans ses effectifs. JetBlue a, lui aussi, omis toute mention des politiques d’embauche en lien avec la DEI dans son dernier rapport. Pourtant, en 2023, la compagnie déclarait encore : « Nous croyons aux programmes, pratiques et politiques que nous avons mis en place pour créer un lieu de travail où les gens se sentent valorisés, respectés et capables de donner le meilleur d’eux-mêmes. » Le temps change vite au pays de Donald.

NB

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Transport

Le dynamisme du transport aérien dope les résultats d’Amadeus

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By Laurent Guéna

Amadeus, qui ne divulgue jamais son résultat net, a dégagé en 2024 1,35 milliard d’euros de bénéfice ajusté, contre 1,06 milliard en 2023. Le chiffre d’affaires du géant espagnol s’élève à 6,14 milliards d’euros, contre 5,44 milliards l’an dernier. Le groupe dirigé par Luis Maroto attribue ces résultats au dynamisme du secteur aérien, sur fond de fréquentation record dans de nombreux pays – dont l’Espagne, deuxième destination touristique mondiale, qui a accueilli 93,8 millions de visiteurs étrangers en 2024. Les revenus découlant des réservations aériennes ont ainsi progressé de 11% sur un an, grâce à la signature de contrats avec de nouvelles compagnies, dont Latam Airlines et Saudia. Les revenus issus des réservations hôtelières ont pour leur part grimpé de 12%. Et quand Amadeus va, tout va, ou presque.

LG

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Distribution

Avec Lufthansa, ITA Airways s’ouvre au monde

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By Nicolas Barbéry

Depuis ce week-end, la vente de billets en partage de code entre ITA Airways et les compagnies du groupe Lufthansa (Lufthansa, Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines) a débuté. Ce partenariat couvre plus de 100 vols pour la saison estivale de cette année. Désormais, les passagers bénéficient d’un billet unique avec un numéro de vol unique pour l’ensemble de leur itinéraire, y compris les correspondances. Cela concerne notamment des vols intérieurs en Italie avec correspondance au départ de Rome-Fiumicino, ainsi que des vols internationaux au départ de Rome vers Malte, Athènes, Sofia et Tirana. Pour la première fois, les clients du groupe Lufthansa pourront réserver des vols ITA Airways vers des destinations comme Alghero (Sardaigne), Pantelleria (Sicile) et Reggio de Calabre. Par ailleurs, les passagers d’ITA Airways auront la possibilité de planifier leur voyage avec des correspondances sur d’autres compagnies aériennes du réseau du groupe allemand. Une fois le programme de partage de code entièrement déployé, les passagers d’ITA Airways auront accès à plus de 250 destinations proposées par le groupe Lufthansa.

NB

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Transport