Catégorie : Les pensées peu profondes d’OD

Bon, faut y aller. C’est ce que viennent de m’annoncer mes joyeux drilles de camarades de BTN et me demander d’éructer quelques pensées de moins en moins profondes. Curieusement, ces vacances ont été dans l’ensemble bien ensoleillées, sauf en Bretagne, mais il paraît qu’il ne pleut que sur les imbéciles, ce qui me conforte grandement pour mon égo. Curieusement aussi, personne ne semble s’être aperçu que, non seulement nous n’avions plus de gouvernement, et donc plus de ministre du Tourisme, mais aussi que nous n’avions plus de patron d’Atout France. Ben, je m’étais trompé, car Olivia Grégoire, démissionnaire mais opérationnelle, a décidé de faire un premier bilan de la saison touristique en compagnie d’Atout France et d’ADN Tourisme. Au passage, peut-être serait-il futé de fusionner ces deux organismes, juste par soucis d’économie… Enfin, ce que j’en dis ! Quant au bilan, il faut quand même être sacrément armé pour en sortir un alors que la saison n’est même pas terminée. Si j’en crois le bon vieux dicton : « c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses ». Là encore, tout ceci me parait très improbable, pour ne pas dire autre chose, je ne veux pas être taquin cette année. Mais, vous allez voir, quoi qu’il se passe, on trouvera toujours quelqu’un pour s’en féliciter ! D’autant, finalement, qu’en matière de bilan de la saison touristique en France, chacun a ses propres chiffres…

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Pensées on ne peut plus dubitatives en cette période propice aux interrogations de tous genres. Ainsi, me disais-je in petto pas plus tard que ce matin, comment se fait-il que nous n’ayons pas connu une petite « grèvounette » alors que les JO se précisent et que les vacances approchent ? Comme le hasard est souvent bienveillant, voilà que certains syndicats des aéroports parisiens annoncent un « mouvement » -que le terme est beau ! – pour le 17 juillet prochain. D’où ma profonde interrogation, teintée d’incompréhension : comment se fait-il que les touristes venus du monde entier bravent encore tous ces petits tracas pour venir découvrir la France ? Le mystère va me hanter longtemps… Ce qui m’amène à m’interroger sur un autre mystère que seul un adepte du ballon de foot pourra (peut-être) résoudre : comment une équipe de football, impliquée dans une compétition internationale, peut-elle, sans marquer le moindre but, accéder aux plus hautes étapes de la compétition ? Serait-ce ce que l’on appelle « avoir le postérieur (je n’ai pas le droit d’écrire des gros mots) bordé de nouilles fraîches » ? Comme notre chef suprême de BTN, dans cet esprit social que lui envierait presque Jean-Luc Mélenchon, nous accorde quelques semaines de repos, je compte bien sur vos réponses en septembre… Un très bel été, bien joyeux, à tous !

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Le congrès des EdV, auquel je n’ai pas eu le loisir d’assister, je le regrette, vient de s’achever et, de l’avis général, c’était un excellent congrès. Comme le disait un très bon confrère à moi, « dans la continuité et la transition » (tiens, j’aurais aimé utiliser ce titre, mais je ne suis pas assez doué). Thierry Marx, qui n’est aucunement parent avec Karl, semble avoir séduit les participants, non pas par sa cuisine mais essentiellement par un discours plein de bon sens et d’enthousiasme, propre à séduire un auditoire qui demande à être rassuré. Car, encore une fois, la vie de la profession n’est pas un long fleuve tranquille. Et même si selon les sondages près de 70% de nos concitoyens ont l’intention de partir en vacances cet été, les résas pour le mois de juillet et même le début du mois d’août ne sont pas d’une « resplendescence » (je ne sais pas si ce mot existe mais il me plaît, ça fait professionnel) à tomber par terre. En revanche, il apparaîtrait que nos citoyens qui ne sont pas idiots (j’ai bien failli la faire celle-là) veuillent privilégier la destination France. Une bonne idée que Valérie Boned aimerait bien exploiter en encourageant ses adhérents à vendre davantage notre pays. De plus, ça soulagerait aussi Atout France, dont on a également appris la survivance durant ce congrès. Il faut dire que les récents mouvements dans cette maison ont radouci l’atmosphère. Nous voilà rassurés, d’autant que Christian Mantéi a été réélu à la présidence d’Atout France, à l’unanimité. Au boulot, le Corse !

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C’est demain, là-haut dans la montagne, que Valérie Boned, va revêtir officiellement sa tenue de présidente du syndicat professionnel des Entreprises du Voyage. C’est en effet au Club Med de Val d’Isère que se tiendra cette nouvelle édition du Congrès des professionnel du tourisme. Sans vouloir jouer les cireurs de godasses, c’est finalement une très bonne idée de prendre un peu de hauteur, loin du brouhaha et de la bêtise crasse et dangereuse qui agite la plaine. Quand j’entends les éructations du papy braillard ou les propos pleins de suffisance du gamin mutin, on peut comprendre aisément que nos concitoyens, malgré ces dates bizarres, ne renoncent pas à leurs vacances. Tout en effectuant leur devoir électoral : jamais les demandes de procuration n’ont été aussi importantes ! Car, compte tenu de ce qui risque de se produire, il vaut mieux partir en vacances maintenant… Qui sait de quoi demain sera fait ? D’ailleurs, nous aussi nous n’allons pas tarder à partir en vacances. J’ai même très peur que si l’un ou l’autre des personnages cités plus haut grimpe sur les marches du pouvoir, ma liberté d’expression ne me soit… confisquée ? Et là, ce seront de très longues vacances !

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Nous vivons une bien étrange époque. Pour le secteur qui nous occupe, le tourisme, c’est, une fois de plus, une période d’incertitude… Et qui risque d’aboutir au chaos joué sur un coup de poker par le président Emmanuel Macron. A l’instar de Jean-François Rial, président de Voyageurs du Monde, ces soubresauts pseudo-électoraux me plongent dans une immense tristesse. C’est donc ça le pays des droits de l’homme ? Le pays de l’ouverture, de la tolérance, de l’humanisme ? Le pays où les touristes du monde entier sont accueillis à bras ouverts ? N’est-ce pas Guy Mollet qui avait dit que nous avions, en France, « la droite la plus bête du monde ». Sans vouloir être taquin, il suffit d’observer ce qui se passe en ce moment… Pour la gauche, sans doute jalouse des prérogatives d’en face, ce n’est pas mieux. Et je ne sais pas trop à qui attribuer ce prix de la bêtise ! La bêtise, c’est grave mais on peut faire avec. Sauf lorsqu’il s’agit de faire face au danger de radicalisation, de racisme et de totalitarisme. A ce propos, Jean-François Rial, vieux social-démocrate rocardien, a été particulièrement brillant dimanche dans l’excellente émission En société de Karim Rissouli sur la 5. Je cite : « Comment peut-on se battre contre le racisme qu’incarne le Rassemblement national, en tout cas sur le plan historique, et tolérer que des gens de la France insoumise tiennent des propos inacceptables au sujet des juifs. C’est incompréhensible. » C’est tout le drame.

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Plus c’est gros, plus c’est beau ! Déjà, Thomas Cook – une faillite retentissante – valait son pesant de cacahouètes. A l’époque, tout le monde avait été surpris. FTI, c’est du quasi pareil ! Avant sa déconfiture, c’était le troisième tour-opérateur européen, qui réalisait des centaines de millions de chiffre d’affaires. Soudain, paf : rien ne va plus et c’est la faillite ! Que l’on n’aille pas nous dire que cette « défaillance » est une surprise. Un groupe tel que FTI dispose – du moins le supputé-je – de contrôleurs de gestions, de comptables et de financiers. Surprise ? Non, mépris total des clients, des fournisseurs et même des collaborateurs, tels ceux de la filiale française qui sont littéralement tombés sur les fesses le week-end dernier. Un peu comme nous et nos députés dimanche soir à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Certes, les députés n’auront pas droit à l’assistance de l’APST, pas plus d’ailleurs que les agences de voyages qui vendaient FTI en direct. De plus, si j’en crois les bonnes gazettes, FTI aurait procédé à l’annulation des billets d’avions, dont le prix serait remboursé au voyagiste directement, lésant au passage l’agence de voyage… et provoquant également l’ire de la présidente des EdV !!! Vous remarquerez au passage que je ne dis rien au sujet de l’autre voyagiste germain qui est en train de chercher par quel moyen il va pouvoir s’emparer des restes de FTI. Pas très glop tout ça…

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C’est une pensée extrêmement profonde et totalement navrante qui va alimenter cette chronique. Corsair, cette compagnie pour laquelle les professionnels du secteur ont un petit faible, est une nouvelle fois confrontée à des turbulences extrêmement financières et sûrement pas très transparentes. A tel point que le plan de « restructuration », soutenu – pour ne pas dire porté – par Bercy, irrite non seulement Bruxelles, mais aussi les concurrents de Corsair : Air Caraïbes et, dans une moindre mesure, Air Austral. D’ailleurs, pour ce qui concerne Air Austral, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité… tant les aides financières auront été « étonnantes » (pour rester politiquement correct !). Quant à Air France, surtout on ne bouge pas ! Corsair a aussi bénéficié d’aides substantielles (plus de 150 millions d’euros), tandis que son concurrent immédiat, le groupe Dubreuil, qui a fait un quasi « sans faute » depuis sa création, ne bénéficie pas du moindre soutien. Il faut dire que Dubreuil ne dispose pas d’un Monsieur Bismuth dans son conseil d’administration. D’ailleurs, en attendant la décision de Bruxelles vis-à-vis de Corsair, Dubreuil attaque en référé afin d’obliger Corsair à publier ses comptes… Le jugement devrait être rendu la 14 juin prochain… Ce qui me fait penser, alors qu’ici ce sont quand même quelques centaines de millions qui sont en jeu, qu’XL Airways avait été liquidé pour une perte de… 40 millions !

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Jacques Maillot, celui de Nouvelles Frontières, toujours bon pied, bon œil, m’affirmait récemment qu’un « ministre du Tourisme en France, c’était inutile ». Pas franchement d’accord avec lui. En revanche, un ministre des Transports (qui aurait aussi la charge du Tourisme), ce serait… bien ! Si ce ministre était compétent de surcroit, ce serait mieux. D’autant que jusqu’à présent, ce n’était pas franchement brillant. Le précédent, Clément Beaune, a brillé par son absence de fermeté vis-à-vis des contrôleurs aériens et son amitié indéfectible envers la SNCF ! Le suivant, Patrice Vergriete, ne semble guère plus concerné par le transport aérien. Les contrôleurs aériens, toujours à la pointe du progrès l’ont vite compris. Normalement, ces derniers après avoir obtenu des « primes et avantages » éhontés – je pèse mes mots -, avaient promis une trêve sociale. Raté : pas plus tard que le week-end dernier, ces messieurs-dames ont « grevés » à Orly, obligeant les compagnies aériennes à annuler 70% de leurs vols. Le nouveau ministre en a « appelé au sens des responsabilité des contrôleurs »… Ça promet !

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Agent de voyages, ce n’est pas un métier facile. Récemment, l’un d’entre eux, un ami, me confiait son étonnement face aux évolutions de la société. L’autre soir, en regardant l’Eurovision, quelle ne fût pas sa surprise de découvrir l’existence du genre non-binaire ! « Damned et caramba, me dit-il, je connaissais les non-genrés, les genrés, les cisgenre, mais les non-binaires, je ne connaissais pas. » Pour ne pas le laisser dans l’ignorance, j’ai regardé dans Wikipédia. Et j’ai trouvé : « L’identité de genre d’une personne est la façon dont elle se voit et se définit sur le spectre du genre. À ne pas confondre avec l’expression de genre : l’identité de genre est un sentiment interne et enraciné de soi, alors que l’expression de genre est la façon dont une personne exprime extérieurement son identité de genre, dont elle se présente au monde, par exemple à travers sa manière de s’habiller ou de s’exprimer. » Et mon camarade d’émettre ce jugement péremptoire : « Pour nous, agent de voyages, ça ne va pas simplifier la vie. Particulièrement pour les réservations de billets d’avion. Déjà, les compagnies refusent d’embarquer un passager quand il y a une faute de frappe sur le prénom qui figure sur le billet, que se passera-t-il quand ce sera un Monsieur qui se présentera à la porte de l’avion alors que c’est une Madame qui avait réservé ? C’est encore sur moi que ça va retomber… »

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Caroline Leboucher, directrice générale d’Atout France, n’a pas souhaité demander le renouvèlement de son mandat qui prend fin le 16 juin prochain. En réalité, les autorités de tutelle lui ont clairement fait comprendre que sa présence à la tête d’Atout France n’était pas vraiment indispensable. Il est vrai que l’on peut se demander ce qui se passe réellement chez Atout France. La publication d’une lettre anonyme, émanant d’une partie importante des salariés, dénonçant la « gestion calamiteuse » de Caroline Leboucher. Et de poursuivre sur le même ton, utilisant notamment le terme « d’incompétence » ! Apparemment, rien ne semble ébranler la future démissionnée d’Atout France, même la plainte au pénal déposée par cinq salariés du GIE. Plainte portée par Maître Alexandre Maillot… le fils de Jacques, fondateur de Nouvelles Frontières. Dans un communiqué, Caroline Leboucher annonce : « Je quitterai la direction d’Atout France le 16 juin prochain, (…) avec le sentiment du devoir accompli au regard des résultats obtenus, comme j’en ai informé notre tutelle il y a plusieurs mois déjà. » C’est ce que l’on appelle de la « droiture dans les bottines ». Mais je ne suis pas sûr qu’Olivia Grégoire, la ministre du Tourisme, pense la même chose ! Dans ces conditions, je ne serai absolument pas surpris que, dans le cadre du plan interministériel de restructuration des organes du tourisme, se profile un rapprochement entre Atout France et ADN Tourisme… avant une fusion ?

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