Catégorie : Drôle d’époque

Un couple d’Australiens embarqués sur un vol Melbourne-Doha de Qatar Airways ne s’attendaient sans doute pas à un voyage aussi particulier : ils se sont retrouvés à passer plusieurs heures assis à côté du cadavre d’une dame décédée en plein vol. Le personnel de bord, visiblement pris au dépourvu, avait d’abord tenté de la déplacer en classe affaires. Mais la passagère était trop imposante pour être transportée dans le couloir. Comme il y avait des sièges libres à côté du couple, c’est là que la défunte a été installée, emmitouflée dans des couvertures. À l’arrivée à Doha, les deux passagers ont dû encore patienter jusqu’à ce que les secours évacuent le corps. Qatar Airways s’est finalement excusé pour « le désagrément et la souffrance que l’incident a pu causer », adressant ses « pensées à la famille de la passagère qui est malheureusement décédée ». Finalement, pour monter au ciel, mieux vaut Qatar que jamais.

NB

Alors qu’Elon Musk affiche de plus en plus ouvertement son soutien à diverses théories de conspiration d’extrême droite, un étrange mal s’abat sur les propriétaires de Tesla : la culpabilité au volant. Pour y remédier, Matt Hiller, employé d’un aquarium à Hawaï, a lancé une gamme d’autocollants anti-Musk, à apposer fièrement sur sa Tesla – ou, pour les plus chanceux, sur sa fusée Falcon. « Les ventes ont explosé depuis l’élection de Donald Trump », explique-t-il, qualifiant Elon Musk de « super-méchant milliardaire qui s’est acheté un strapontin au sein de l’administration ». Chaque jour, des centaines d’autocollants sont écoulés, ornés de slogans aussi évocateurs que : Anti Elon Tesla Club, I bought this before Elon went crazy, ou encore : Elon ate my cat. « Grâce à ces autocollants, les gens me disent qu’ils peuvent enfin conduire leur Tesla sans honte », assure Matt Hiller. Bref, pour les conducteurs en quête de rédemption, ces stickers sont un véritable Musk-have.

NB

Soixante ans d’histoire se sont achevés dans la nuit de dimanche à lundi avec la fermeture du dernier Macumba de France, près de Lille. Il a été célébré une ultime fois par des centaines d’amoureux de cette discothèque. Il y a eu jusqu’à 23 Macumba, en France mais aussi en Espagne et même un, sous franchise, à Cuba. Cette fermeture résonne comme le symbole de la fin d’une époque, celle des vastes discothèques qui ont connu leur heure de gloire dans les années 1980 – la France comptait alors 4.000 boîtes de nuit où on savait s’amuser. Heureusement, Jean-Pierre Mader, chanteur du tube Macumba, lui, est toujours en vie. Avec sa chanson entraînante, il savait aussi nous transporter de bonheur. D’ailleurs, Anatole France lui avait déjà rendu hommage en écrivant en son temps : « Un doigt de vin de Madère anima les regards, fit sourire les lèvres » ?

LG

Comme pour les saisons précédentes, situées à Maui (Hawaï) et Taormina (Sicile), la production de The White Lotus reste fidèle à l’enseigne Four Seasons. Les scènes principales ont été tournées au Four Seasons Resort Koh Samui, mais d’autres prises ont eu lieu à l’Anantara Mai Khao Phuket Villas, à la villa Samujana Twenty-Seven et au Mandarin Oriental de Bangkok. Khun Mayuree, directrice des relations publiques du Mandarin Oriental, s’enthousiasme : « Participer au tournage de The White Lotus fut une expérience inoubliable, mais d’une certaine manière, cela reflétait simplement une journée ordinaire au Mandarin Oriental, Bangkok : accueillir les hôtes, anticiper leurs attentes et créer des moments uniques. L’hospitalité est avant tout une histoire que l’on raconte, et chaque client qui franchit nos portes en devient un chapitre. » Prudence tout de même. Chez BTN (où l’on a l’habitude de mouiller la chemise !), on a regardé la saison 1 de The White Lotus. Et ce qu’on y voit, c’est surtout des ultra-riches en villégiature, réglant leurs faux problèmes tout en détruisant des vies autour d’eux. Shane, un gosse de riche insupportable, harcèle la direction pour une chambre tandis que sa femme, Rachel, réalise qu’elle a épousé un cauchemar ambulant. La famille Mossbacher culpabilise sur ses privilèges sans jamais y renoncer. Pendant ce temps, Armond, le directeur de l’hôtel, craque, replonge dans la drogue, se venge de Shane en déféquant dans sa valise… avant de finir poignardé. A la fin, les ultra-riches repartent bronzés et inchangés. On espère simplement que ce n’est pas toujours comme ça « une journée ordinaire » au Mandarin Oriental, Bangkok.

NB

C’est sans aucun doute la course la plus improbable qu’ait eu à faire Furkan. Ce chauffeur de taxi a rallié Paris depuis Nancy avec un mouton dans son coffre, le 13 février dernier, après qu’une touriste polonaise s’est vu refuser l’accès au train avec son animal par la SNCF.  « On s’est seulement arrêtés une fois pour voir s’il allait bien. Il a dormi pendant presque tout le voyage. Et pour faire ses besoins, sa propriétaire lui avait mis une couche. » Et l’histoire de l’animal, prénommé Richard, ne s’arrête pas là. Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos laissent à penser qu’il a ensuite pris le métro à Paris, accompagné de sa propriétaire, toujours avec sa couche, direction Alma-Mouton.

LG

Il se prend pour un négociateur hors pair, ne cesse de vanter son talent. Pourtant, son « accord du siècle » avec la Corée du Nord a plutôt été un fiasco. Il a livré l’Afghanistan aux talibans sur un plateau et se fait tourner en bourrique par Benjamin Netanyahou. Aujourd’hui, Donald Trump propose une autre de ces transactions dont il a le secret : brader l’Ukraine. A ses yeux, Volodymyr Zelensky et le peuple ukrainien seraient presque responsables de leur propre malheur. Pendant 90 minutes de conversation amicale, il a salué le « bon sens » tyrannique de Vladimir Poutine, l’a invité à un sommet saoudien et lui a offert une réhabilitation internationale sur laquelle le maître du Kremlin ne comptait presque plus. En un coup de fil, il a miné les alliés européens. Mais tout cela ne devrait pas durer. Comme dit le Émile Gravier dans La Cité de la Peur : « On peut trumper mille fois une personne, on peut trumper une fois mille personnes, mais on ne peut pas trumper tout le monde éternellement. »

NB

L’ambassadeur d’Arabie saoudite au Royaume-Uni, le prince Khalid bin Bandar bin Sultan Al Saud, a douché les espoirs des amateurs de bière : ils devront se passer de leur boisson préférée lors de la Coupe du monde 2034. Alors que des rumeurs circulaient sur un possible assouplissement des lois saoudiennes – en autorisant la consommation d’alcool dans les hôtels internationaux, comme dans certains pays voisins – le prince Khalid bin Bandar bin Sultan Al Saud a coupé court à toute spéculation. « Il n’y a pas d’alcool du tout dans les bars des hôtels. C’est un peu comme notre climat, c’est un pays sec. Chacun a sa propre culture, et nous sommes heureux d’accueillir les gens dans les limites la nôtre, mais nous ne voulons pas changer notre culture pour quelqu’un d’autre, ok ? On ne peut pas vivre sans boire, vraiment ? » L’Angleterre, tout comme la France, étant des régions extrêmement humides, on comprend maintenant pourquoi on y boit autant. Cela dit, on y respecte les cultures de tous. La preuve : lors des précédentes coupes du monde de foot (Angleterre en 1966 et France en 1938 et 1998), a-t-on déjà empêché un supporter étranger de ne pas boire ?

NB

Après avoir enchaîné neuf pintes de bière dans un bar, un fonctionnaire du ministère japonais des Finances s’est réveillé chez lui sans son sac, introuvable. A l’intérieur se trouvaient des informations sensibles sur 187 personnes, dont les noms et adresses de trafiquants de drogue présumés ainsi que des destinataires de colis de graines de cannabis. L’incident « a considérablement ébranlé la confiance du public à notre égard et nous en sommes profondément désolés », a tenu à s’excuser le ministère, précisant à la presse locale que le fonctionnaire en question serait sévèrement puni. De très gros sushis en perspective.

LG

Chaque année en Autriche, 200.000 personnes skient en état d’ivresse, selon une enquête du Conseil de sécurité routière (KFV). D’après l’étude, 23% des skieurs interrogés avouent consommer de l’alcool en quantité plus ou moins importante sur les pistes. Cependant, au-delà des problèmes de foie, il n’y a pas de pire mauvaise foi que celle d’un buveur. Comme l’explique Johanna Trauner-Karner, directrice du KFV : « Malheureusement, nous devons partir du principe que parmi les 77% qui affirment ne pas boire en skiant, un certain nombre préfèrent simplement ne pas l’admettre. » S’il y a bien une chose à retenir de cette très instructive étude, c’est qu’au ski comme avec l’alcool, le tout est de savoir gérer sa descente.

NB

En 2018, aux Etats-Unis, des petits princes du marketing ont créé la société Liquid Death, qui propose de l’eau minérale en canettes vendus plus de deux dollars américains. Son slogan est : murder your thirst. Ça ressemble à de l’eau, ça a le goût de l’eau, ça a la couleur de l’eau… Et en fait, c’est bien de l’eau. La valorisation de l’entreprise américaine s’élève aujourd’hui à 1,4 milliard de dollars. La recette du succès est un marketing efficace pour des clients prêts à payer toujours plus pour être dans le coup. Liquid Death a également lancé quatre boissons gazeuses aromatisées, dont Mango Chainsaw, Severed Lime, Convicted Melon et Berry It Alive. D’après un expert, « ce type de marketing séduit particulièrement la génération Z (les personnes nées après 1995), qui sont sensibles aux marques prêtes à repousser les limites et à divertir ». C’est donc une boisson pour des jeunes qui n’ont peur de rien : ni du bas, ni de l’eau.

NB