Catégorie : Transport

Le kérosène durable (SAF) devait être l’avenir de l’aviation, il en devient le casse-tête. Obligatoire à 2% dans l’UE et au Royaume-Uni, il doit atteindre 6% d’ici 2030 et 10% en 2035. Mais les capacités de production stagnent, les coûts explosent et les compagnies se divisent. Michael O’Leary (Ryanair) juge le SAF « condamné à mourir de sa belle mort », quand Willie Walsh (IATA) admet que les objectifs « ne seront pas tenus ». Seul Heathrow affiche sa foi verte, affirmant avoir utilisé 17% du SAF mondial en 2024. En parallèle, Shell stoppe ses projets à Rotterdam et les États-Unis coupent les subventions. Le ciel veut verdir, mais entre mirage politique et pétrole bon marché, la transition carbure à la désillusion.

LG

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La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) alerte sur le ralentissement du trafic aérien en France, qu’elle impute à la hausse de la taxe sur les billets d’avion inscrite dans le budget 2025. « L’année 2025 montre un net ralentissement de la croissance du trafic en France », a déclaré son président Pascal de Izaguirre, évoquant « une forme de décrochage français dans un environnement européen pourtant favorable ». Le trafic domestique plafonne à 73% de son niveau de 2019, et les liaisons Paris-province sont revenues à leur fréquentation… de 1984. Adoptée en février, la hausse de la taxe a fait passer le prélèvement de 2,63 € à 7,30 € sur un billet éco vers l’Europe. Conséquence : plusieurs compagnies redéployent leurs capacités vers d’autres marchés. Ryanair a réduit son offre en France de 13% pour l’hiver, soit 750.000 sièges en moins, avec le retrait de Strasbourg, Bergerac et Brive, et menace de nouvelles coupes en cas de nouvelle hausse fiscale.

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Le trafic aérien mondial devrait atteindre 9,8 milliards de passagers en 2025 (+3,7%), se rapprochant ainsi du cap des 10 milliards, selon le nouveau Rapport mondial sur le trafic aéroportuaire (WATR) publié par le Conseil international des aéroports (ACI). Le trafic international devrait croître de 5,3 %, tandis que le trafic intérieur augmentera de 2,4%. Pour Justin Erbacci, directeur général de l’ACI Monde, ce nouveau score souligne « le rôle moteur de l’aviation dans la mobilité mondiale et la croissance économique ». Il ajoute que « les voyages internationaux restent le principal moteur de la croissance, mais les variations régionales reflètent un mélange de forces structurelles, de défis politiques et d’évolution des habitudes de voyage. » Bien vu : Justin Erbacci sait commenter les chiffres.

NB

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Un vol Ryanair Londres-Alicante a dû se poser en urgence vendredi à Toulouse-Blagnac à cause de six passagers britanniques ivres qui semaient le chaos à bord. Insultes, bagarres et menaces ont conduit l’équipage à solliciter la gendarmerie des transports aériens, venue évacuer les fauteurs de troubles sous l’œil des autres voyageurs. La scène, filmée, est devenue virale sur TikTok et X. « Le vol a été détourné après que plusieurs passagers l’ont perturbé », confirme Ryanair, qui rappelle sa « tolérance zéro » face à ces comportements. Les incidents liés à l’alcool se multiplient dans l’aviation : selon Michael O’Leary, PDG de la compagnie, des agressions surviennent « chaque semaine ». En mai, Iata alertait déjà sur « la tendance croissante des passagers indisciplinés ». Mais pas sûr que Ryanair renonce pour autant à vendre des bières à 7 euros.

LG

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Les voyageurs en Europe doivent se préparer à de fortes perturbations début octobre, alors que des grèves toucheront la Grèce, l’Italie, la France et les Pays-Bas, entraînant annulations et retards. En Grèce, les contrôleurs aériens observeront une grève de 24 heures le 1er octobre, paralysant le trafic dans les principaux aéroports du pays, dont Athènes. En Italie, le personnel de cabine, le personnel au sol et les employés des aéroports cesseront le travail les 2 et 3 octobre pour réclamer des hausses de salaire et de meilleures conditions de travail. Les aéroports de Milan Malpensa, Bologne et Pise devraient être particulièrement touchés. Aux Pays-Bas, le personnel au sol de KLM à l’aéroport Schiphol d’Amsterdam sera en grève le 1er octobre de 6 h à 14 h, réclamant augmentations salariales et départs anticipés pour les postes à responsabilité. En France, le syndicat des contrôleurs aériens (SNCTA) appelle à une grève de quatre jours, du 7 au 10 octobre. Le mouvement affectera notamment les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle, Nice et Lyon. Les aiguilleurs protestent contre des salaires jugés insuffisants et des conditions de travail dégradées. Mais là, on est déjà habitués.

NB

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Pour mieux gérer les urgences médicales en vol, plusieurs compagnies aériennes ont créé des communautés de professionnels de la santé volontaires. Lufthansa revendique plus de 15.000 inscrits depuis 2013, Air France-KLM plus de 6.000 depuis 2022. À l’embarquement, l’équipage sait précisément où se trouve le médecin, sa spécialité et les langues parlées. En échange, il bénéficie de miles et d’une responsabilité civile souscrite par la compagnie. Si les cas les plus fréquents observés sont « des crises d’angoisse, de tétanie » de passagers craignant l’avion, gérées par les PNC – formés aux gestes de premier secours -, les plus graves peuvent entraîner un déroutement de l’appareil. Une option envisagée il y a quelques années par le commandant de bord d’un vol Paris-Montréal avant qu’Edouard Obadia, médecin membre du programme d’Air France-KLM, ne parvienne à calmer les convulsions d’une enfant fragile grâce à une bouteille d’oxygène. Ce qui ne surprendra pas de nombreux professionnels du tourisme habitués à côtoyer le « doc » lors de congrès, conventions ou forums organisés par les réseaux et les instances professionnelles.

LG

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À peine relancées, les liaisons de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne pourraient disparaître dès la fin de l’année. L’État menace de couper ses subventions, reprochant à la SNCF de ne pas avoir tenu son engagement de faire circuler ces trains quotidiennement. Actuellement limités à trois allers-retours par semaine, les Nightjet exploités avec ÖBB et Deutsche Bahn souffrent aussi d’une visibilité réduite : leurs billets ne sont plus vendus sur SNCF Connect mais uniquement sur nightjet.com. Le collectif « Oui au train de nuit » dénonce une stratégie qui rappelle celle ayant précipité la fin des trains de nuit nationaux en 2015 : « La SNCF dégrade le service et encourage l’État à s’en débarrasser ». Malgré un remplissage honorable de 66% l’an dernier, les incertitudes pèsent. Une pétition circule et une mobilisation symbolique est prévue ce vendredi soir à la gare de l’Est, veille d’un possible dernier départ vers Vienne.

LG

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Ryanair n’acceptera plus que les cartes d’embarquement numériques à partir du 12 novembre. La compagnie a repoussé d’une semaine cette mesure, initialement prévue le 3 novembre. Ce délai, explique-t-elle, doit permettre une mise en place plus fluide, l’activité de voyage étant plus faible après les vacances d’automne. Selon la compagnie, près de 80% de ses plus de 200 millions de clients utilisent déjà des cartes d’embarquement numériques. Pour les autres 20%, la conclusion est simple : si ils n’ont pas de smartphone, voyager avec Ryanair deviendra impossible. Pour Dara Brady, directrice marketing, cette évolution offre « une expérience de voyage plus rapide, plus intelligente et plus respectueuse de l’environnement ». Elle oublie un peu vite qu’à l’échelle mondiale, l’essor des data centers — dont l’activité est exponentielle — représente déjà 2% des émissions de gaz à effet de serre, soit le même niveau que… le transport aérien.

NB

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Ryanair va supprimer cet hiver trois liaisons (Billund, Santander, Tallinn) et retirer trois de ses dix-neuf avions basés à Vienne, ce qui entraînera la suppression d’une centaine de postes. Elle dénonce la taxe aérienne de 12 € imposée par l’Autriche et une hausse de 30 % des frais aéroportuaires le covid, jugés « exorbitants » par son patron Michael O’Leary, qui menace de redéployer davantage d’appareils vers des marchés plus rentables. Wizz Air a déjà annoncé son retrait complet du marché autrichien, également en raison de la flambée des coûts à Vienne, tandis que Austrian Airlines prévoit de fermer la ligne Linz–Francfort jugée non rentable. Le gouvernement autrichien, inquiet pour l’attractivité économique et touristique du pays, a récemment tiré la sonnette d’alarme.

LG

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China Eastern Airlines, l’une des plus grandes compagnies aériennes chinoises avec plus de 650 avions, prévoit de desservir pour la première fois ce qui sera alors la route aérienne la plus longue du monde : Shanghai – Buenos Aires, deux fois par semaine. Les billets en classe économique sont proposés à partir de 1.500 € l’aller simple, et en classe affaires à partir de 4.200 €. La distance totale, de près de 20.000 kilomètres, sera parcourue en environ 29 heures. Le vol ne survolera pas l’Europe, mais le Pacifique Sud, c’est-à-dire l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Le Boeing 777-300ER utilisé pour cette liaison ne pouvant pas parcourir 20 000 kilomètres d’un seul coup, il fera escale à Auckland, en Nouvelle-Zélande, pour être ravitaillé en carburant. Les passagers ne seront toutefois pas autorisés à débarquer. Le vol aller durera 25,5 heures, mais le retour 29 heures en raison de conditions de vent différentes. En classe éco, assis sur les sièges centraux, coincé entre deux passagers costauds, le voyage peut sembler interminable.

NB

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