Catégorie : Tendances

Les professionnels du tourisme du monde entier se retrouvent pendant trois jours au World Travel Market (WTM) de Londres. A cette occasion, le WTM Global Travel Report, réalisé en collaboration avec Tourism Economics, une filiale d’Oxford Economics, dresse un tableau plutôt positif du développement de l’industrie du voyage dans le monde. Au cours de l’année en cours, les dépenses mondiales en voyages d’agrément atteindront 5.050 milliards d’euros, soit 24% de plus qu’en 2019, pour 1,5 milliard d’arrivées internationales. Ce dernier chiffre devrait approcher deux milliards d’ici 2030. Selon le rapport, les plus grands marchés émetteurs restent les États-Unis et l’Europe de l’Ouest. Du côté des dépenses de voyages, le rapport prévoit en 2025 une croissance de 7% pour l’Europe, de 6% pour l’Amérique du Nord, de 15% pour l’Asie et de 13% pour le Moyen-Orient. Le rapport indique également qu’en 2025, les destinations qui enregistreront les plus fortes progressions en nombre de touristes sont la Slovaquie, l’Albanie, les Îles Vierges des Etats-Unis, la Barbade, le Ghana, le Mozambique et le Sri Lanka. Enfin, les pays arabes continueront à se développer, outre les Émirats arabes unis, notamment le Qatar et l’Arabie saoudite. Pour vous faire une idée assez précise de l’avenir notre secteur, notez que ce rapport fourmille de données plus pertinentes les unes que les autres.

NB

Pour voir le rapport, c’est ici

De nouveaux travaux menés par des chercheurs de l’Université Edith Cowan de Perth, en Australie, suggèrent que le voyage peut entraîner des conséquences positives sur la santé et allonger notre durée de vie. Selon cette étude, par le bonheur qu’ils procurent, les voyages ralentissent le processus de vieillissement en « améliorant le bien-être physique et mental de l’individu ». Cela se produit, « quand vous favorisez des sentiments positifs, comme lorsque vous découvrez de nouveaux endroits et environnements, que vous pratiquez davantage d’activité physique ou que vous recherchez la compagnie humaine ». Il est vrai que pendant les vacances, nous communiquons de manière plus stimulante avec des inconnus aux cultures différentes, ce qui est généralement considéré comme bénéfique pour notre santé. L’autre soir, en débarquant à Orly 4 après 10 heures d’un vol interminable blotti entre deux passagers imposants, j’ai été saisi d’une vague d’euphorie en voyant qu’il n’y avait même pas de file d’attente devant les comptoirs d’immigration. Une longue vie m’attend !

NB

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Anthropic, une startup d’intelligence artificielle soutenue par Amazon et Google, a déclaré que son modèle d’IA, appelé Claude, pouvait désormais effectuer des tâches informatiques, notamment remplir des formulaires, planifier une sortie et créer un site Web. « Claude peut vous aider à faire en deux minutes des choses qui auraient pris une heure », explique Mike Krieger, directeur des produits chez Anthropic. La création d’agents IA capables d’effectuer des tâches banales, telles que le classement des dépenses ou la réservation de voyages, est considérée comme l’avenir des entreprises d’IA. Anthropic en a fourni l’exemple : « Mon ami vient à San Francisco et je veux regarder le lever du soleil avec lui demain matin. Je viendrai du quartier de Pacific Heights. Pourriez-vous nous trouver un bon point de vue, vérifier le temps de trajet et l’heure du lever du soleil, puis fixer le rendez-vous dans le calendrier qui nous laisse suffisamment de temps pour y arriver ? » Claude est allé charcher toutes les infos sur internet pour organiser cet événement. Anthropic a toutefois reconnu qu’il était possible que Claude puisse utiliser des informations peu fiables. Merci bien Claude : avec tous les deepfake qui traînent sur Internet, c’est un coup à se retrouver en vacances au beau milieu de la Sibérie.

NB

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Depuis quelques années, le solo trip a le vent en poupe et les touristes solitaires sont aujourd’hui toujours plus nombreux. Cette tendance se mesure en ligne. Le nombre de recherches solo travel sur Google a quintuplé en cinq ans, et sur Facebook, les groupes dédiés comptent des milliers d’abonnés. Du côté des professionnels du tourisme, une véritable bascule est en train de s’opérer. Implantés à Lausanne, à Genève mais aussi à Zurich, les hôtels Fassbind disposent de chambres single pour les personnes seules, un type de chambre qui avait disparu, ces dernières années, dans de nombreux hôtels. La nuit est facturée 120 francs suisses en moyenne, déjeuner compris, soit 40 francs de moins que le prix d’une chambre double. Au-delà des hôtels, les séjours spécialisés pour les personnes seules sont devenus le cœur d’activité de certaines agences de voyage. Lescovoyageurs.com est l’une des premières à s’être positionnée sur le segment du voyage solo à plusieurs : elle forme des groupes composés de plusieurs voyageurs solo. Aujourd’hui, elle compte 4.000 clients chaque année, alors qu’à ses débuts, il y a 12 ans, c’était 500. Intéressant, même s’il est compliqué de qualifier un voyageur de solo s’il part en vacances avec d’autres solo.

LG

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Selon l’agence Tourlane, huit sites ne devraient plus être visités en raison de leur fragilité liée au surtourisme : le Machu Picchu, le Grand Canyon, le Taj Mahal, la Grande Muraille, les pyramides de Gisey, Cinq Terre, le Vatican, et, enfin, le parc du Château de Versailles. Alors, où aller à la place ? Plutôt que le Machu Picchu, on pourra choisir les ruines de Tikal au Guatemala. La Chaîne des Puys, en France, entre lacs et cratères volcaniques, pourra remplacer le Grand Canyon. A la place du Vatican, on pourra aller à Chartres dont la cathédrale est classée au patrimoine mondial culturel de l’Unesco depuis 1979. Et à la place du Château de Versailles, on pourra toujours aller découvrir au Canada, l’Anse aux Meadows, un site archéologique abrite les vestiges d’un ancien campement viking, la plus ancienne trace européenne en Amérique… N’en déplaise à Christophe Colomb, cet escroc.

LG

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Les lunettes Ray-Ban Meta alimentées par l’IA auront une nouvelle fonctionnalité qui pourrait aider les voyageurs à surmonter les barrières linguistiques : la traduction vocale en direct. Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a présenté la nouvelle fonctionnalité lors de la conférence des développeurs Meta Connect. Il a expliqué qu’un utilisateur portant ces lunettes pourra entendre une traduction dans sa langue en temps réel des propos venant d’un interlocuteur parlant l’anglais, l’espagnol, le français ou l’italien, via un mini haut-parleur placé dans les lunettes. Cet utilisateur répondra ensuite dans sa langue, et un micro installé dans les lunettes captera sa voix et la transfèrera à son application mobile, capable de traduire dans toutes les langues. Meta n’a pas indiqué quand la mise à jour sera disponible, mais a déclaré que d’autres langues seront ajoutées à l’avenir. Avec Meta, en vacances, on n’aura bientôt plus besoin de tenir sa langue.

NB

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Lorsque le Berry a fait appel à Bruno Maltor, devenu après dix ans de métier l’un des principaux influenceurs français du secteur du tourisme, cet Auvergnat d’origine choisit d’aborder le sujet sous l’angle de la « diagonale du vide », large bande du territoire français allant de la Meuse aux Landes. « Si j’avais juste dit : ‘je pars découvrir le Berry’, peu de gens auraient été intéressés par le sujet. Là, on a assumé le côté : ‘Je vais me perdre dans la diagonale du vide’ et cela a fait 200.000 vues en un mois sur YouTube, ce qui est énorme », raconte-t-il. Bruno Maltor n’œuvre pas seul : « J’ai une équipe qui m’accompagne au quotidien, on reste une entreprise. » Les clients déboursent « des budgets à cinq chiffres en général », dit-il, « en dessous, c’est compliqué mais cela dépend vraiment de la demande » formulée :  une vidéo ou plusieurs, sur quel support (TikTok, Facebook, Instagram, blog), du texte, un droit de réutilisation des images… Didier Arino, qui dirige le cabinet Protourisme, est dubitatif : « Les influenceurs touchent une population qui n’est pas celle qui part le plus en vacances, ni qui a le pouvoir d’achat. Ce qui est important, c’est le taux de concrétisation », selon ce spécialiste du tourisme, pour qui « lorsqu’on interroge les touristes sur la façon dont ils ont connu une destination, ils sont moins d’1% à répondre ‘grâce aux influenceurs' ». Certes, mais après une visite du même Bruno Maltor au Moulin Jaune en Seine-et-Marne, ce dernier a dû rouvrir des week-ends supplémentaires pour accueillir les nouveaux visiteurs…

LG

A voir, la vidéo de Bruno Maltor pour promouvoir le Berry

« Je vis du fruit de mon travail, je peux voyager, je peux consommer » : Philippe Croizon, connu pour avoir traversé la manche à la nage malgré une amputation des quatre membres, a tenu à rassurer les professionnels du tourisme dès la conférence d’inauguration de l’IFTM. « Je voyage avec ma famille, je vais au restaurant avec des amis. Un lieu accessible, c’est 10 à 15% de chiffre d’affaires supplémentaire« , a-t-il expliqué. « L’inclusion est quelque chose que nous n’abordons pas dans notre secteur », a reconnu Valérie Boned, présidente des EdV. Et pourtant, « au-delà de la valeur morale, c’est une opportunité de business », reconnaît-elle. « Quand une chambre est bien aménagée, elle ne sert pas qu’aux personnes en situation de handicap, elle peut servir à des personnes âgées, ou à une famille car les chambres sont plus grandes », ajoute Annette Masson, présidente de l’association Tourisme et Handicaps. Et si on rappelle qu’un Français sur trois aura plus 60 ans en 2050, il serait bête de ne pas profiter de cette manne. Commercer, c’est prévoir.

LG

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‘après une étude menée par Peter Neumann et Sven Pastowski, professeurs à l’Université internationale d’Erfurt, près de 70% des professionnels du tourisme ne proposent pas à leur client affaires de prolonger leurs séjours par des loisirs, ce que les Anglo-saxons ont appelé le bleisure. C’est d’autant plus dommage qu’en Allemagne, plus de 80% des voyageurs d’affaires combineraient volontiers leur voyage de travail avec un séjour de loisir. « Malgré cet énorme potentiel, les villes, les régions et le secteur hôtelier allemands sont jusqu’à présent à peine préparés à cette tendance, observe Peter Neumann. En conséquence, ils passent à côté de beaucoup d’opportunités, surtout auprès des générations Y (nées entre 1980 et 1995) et Z (nées après 1995) très disposées à dépenser. » Il rappelle l’avantage du bleisure : les voyageurs sont « déjà à destination et n’ont pas besoin d’être recrutés avec des coûts de marketing élevés. Comme leur voyage est généralement financé par leur employeur ou leur client, les voyageurs bleisure disposent d’un budget nettement plus élevé pour la culture, les loisirs, la gastronomie et la mobilité, qui est dépensé dans la ville ou la région. » CQFD.

NB

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La Conférence mondiale de l’Onu sur l’œnotourisme s’achève aujourd’hui à Erevan, en Arménie. L’occasion de ressortir le Wine Lover’s Index 2023 de Bounce, qui propose un palmarès des dix meilleures destinations mondiales pour le tourisme vitivinicole, selon un indice basé sur cinq indicateurs : la consommation de vin dans le pays, la production de vin du pays, la superficie des vignobles (en % du pays), le nombre de visites et dégustations et le coût moyen d’une bouteille. En 2023, c’est le Portugal qui arrivait en tête, avec un score de 8,83/10. Il était suivi de la Moldavie, de l’Italie, de l’Espagne et de la Géorgie. La France n’arrivait qu’en sixième position, devant la Hongrie, la Nouvelle Zélande, la Grèce et le Chili. C’est sans doute notre modeste consommation de vin qui est à l’origine de cette piètre position de la France. Un effort dans ce domaine est à la portée de tous.

NB

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