Catégorie : Actualités

Un TO australien abandonne les compensations carbone

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By Laurent Guéna

L’un des voyagistes les plus engagés sur le plan environnemental, l’Australien Intrepid Travel, tourne la page des compensations carbone et renonce à ses objectifs de réduction d’émissions jugés « inatteignables« . Le groupe investira désormais 2 millions de dollars australiens par an dans un Climate Impact Fund destiné à financer des projets immédiats : passage aux véhicules électriques, soutien aux énergies renouvelables et réduction des vols long-courriers. Dans une lettre ouverte, le cofondateur Darrell Wade et le PDG James Thornton reconnaissent que « l’industrie du voyage n’est pas sur la trajectoire d’un avenir à -1,5°C ». Le duo préfère miser sur la transparence : « Nous devons être honnêtes : le voyage n’est pas durable sous son format actuel, et prétendre le contraire relève du greenwashing », écrivent-ils. Intrepid, qui fut le premier tour-opérateur mondial à adopter les objectifs scientifiques de la SBTi, affirme vouloir désormais réduire « l’intensité carbone de chaque voyage », privilégier les itinéraires sans avion, et concentrer son offre sur la marche, le trek et les séjours locaux.

LG

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Environnement

L’UE se déchire sur les droits des passagers

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By Nicolas Barbéry

Depuis des années, Bruxelles repousse la réforme des droits des passagers aériens. Aujourd’hui, le conflit s’envenime : tandis que le Conseil de l’UE souhaite réduire, voire supprimer, certaines indemnités financières aux voyageurs, le Parlement européen adopte une position radicalement opposée. Il veut maintenir la limite de trois heures de retard (contre quatre demandées par le Conseil) et réclame des indemnisations plus élevées : 300€ pour les vols court-courriers, 400€ (au lieu de 300€) pour les vols moyen-courriers et 600€ (au lieu de 500€) pour les vols long-courriers. Les parlementaires vont encore plus loin. Après trois heures de retard, les passagers pourraient effectuer eux-mêmes une nouvelle réservation – aux frais de la compagnie, sans limite de prix. En matière de bagage à main, un petit sac (7 kg) devrait toujours être transporté gratuitement. Concernant les noms mal orthographiés, la correction serait gratuite jusqu’à 48 heures avant le départ. En cas de maladie ou de décès d’un membre de la famille, la réservation pourrait également être transférée sans frais à une autre personne. Par ailleurs, pour protéger les clients en cas de faillite, les compagnies aériennes devraient fournir des garanties de remboursement et de rapatriement, comme c’est déjà le cas pour les voyages à forfait. Le bras de fer aura lieu à Bruxelles le 15 octobre prochain, date à laquelle débuteront les premières négociations directes en trilogue entre le Parlement, le Conseil et la Commission. Et si on ne s’en sort pas, on demandera à Trump de venir régler les choses.

NB

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Juridique

Ryanair peut remercier Trump

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By Laurent Guéna

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche n’a pas que des effets politiques : il dope aussi les vols low cost en Europe. Michael O’Leary, patron de Ryanair, a expliqué que la baisse de la demande pour les États-Unis – « Trump a en quelque sorte aliéné les gens« , dit-il – profite aux vacances autour de la Méditerranée. Résultat : le trafic de Ryanair est « en avance sur l’objectif » et les tarifs devraient grimper de 7% cette année, après un recul équivalent en 2024. La faiblesse économique en France et au Royaume-Uni pousse aussi les voyageurs à délaisser les compagnies nationales au profit de la low cost irlandaise, qui se rit de toutes les crises.

LG

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Transport

Le philosophe du voyage

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By Nicolas Barbéry

Fondateur de G Adventures, tour-opérateur canadien pionnier du voyage durable et communautaire, Bruce Poon Tip a bâti depuis Toronto un groupe présent dans 160 pays, qui fait voyager 300.000 clients par an et emploie 3.500 personnes. Sa vision du tourisme tranche : « Nous vendons désormais de la capacité : plus d’hôtels, plus de vols. Le tourisme a perdu sa passion et est devenu une marchandise. Le confort est devenu une drogue. L’industrie hôtelière en est obsédée. Elle veut que les clients se sentent pareils partout, où qu’ils soient. La destination est devenue secondaire. Si vous cherchez le confort de votre maison, restez chez vous. Le vrai voyage commence au-delà de sa zone de confort. » La pandémie, estime-t-il, a été salutaire : « Elle nous a rappelé l’essentiel ». Avant le covid, on achetait des services. On est privés de voyages aujourd’hui, on a redécouvert les destinations. Désormais, Poon Tip mise moins sur la croissance que sur l’impact positif des déplacements : chaque voyage doit bénéficier aux communautés locales. « Voyager est un privilège. Rares sont ceux dans le monde qui ont la chance de voyager. Et ce privilège implique une responsabilité. Ceux qui voyagent devraient donner en retour. Le tourisme communautaire, qui profite à la population locale, en est la preuve. » Il conclut : « Le tourisme peut améliorer le monde. » Un sage, ce Poon Tip.

NB

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Production

Le rideau tombe sur l’Expo universelle d’Osaka : un succès inattendu

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By Laurent Guéna

L’Exposition universelle d’Osaka s’achève lundi après avoir accueilli pendant six mois plus de 27 millions de visiteurs venus admirer les pavillons de 160 pays et régions, dans un parc architectural désormais voué à être démantelé. L’événement a bénéficié d’un succès populaire inattendu avec 22 millions de billets vendus, selon les chiffres officiels. Si maints pays vantaient des innovations technologiques, le pavillon français abritait des statues de Rodin, une tapisserie d’Aubusson dans le style du studio d’animation Ghibli, une gargouille de Notre-Dame… Drapé de blanc, il a attiré 4,6 millions de visiteurs. Le pavillon a été largement cofinancé par plusieurs partenaires, comme le géant du luxe LVMH, les Vins d’Alsace, ou encore l’assureur Axa. La prochaine Expo universelle est prévue en 2030 à Ryad. Les Vins d’Alsace passeront sans doute leur tour.

LG

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Destinations

Contrôles aux frontières : l’UE passe à la biométrie

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By Nicolas Barbéry

Depuis dimanche, les voyageurs étrangers à destination de l’Union européenne sont soumis à de nouveaux contrôles biométriques aux frontières avec le lancement du système européen d’entrée et de sortie (Entry Exit System – EES). À leur première arrivée, ils doivent utiliser une borne en libre-service pour enregistrer leurs données personnelles : nom, passeport, empreintes digitales et photo du visage. Les enfants de moins de 12 ans sont exemptés de la prise d’empreintes. L’objectif affiché par l’UE est d’accélérer les passages, de mieux tracer les entrées et sorties et de renforcer la sécurité. En cas de refus de fournir les données biométriques, l’accès au territoire sera refusé. Le dispositif s’applique à l’espace Schengen, qui regroupe 25 pays de l’UE ainsi que l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Suisse. L’Irlande et Chypre n’y participent pas. Après trois ans de retard, le système, capable d’enregistrer les mouvements de plus de 400 millions de voyageurs, entre enfin en service. Sa mise en œuvre complète est prévue pour le 10 avril 2026.

NB

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Technologie

Air France rouvre Paris–Punta Cana, un pari risqué face à Air Caraïbes

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By Laurent Guéna

Air France reprendra en janvier 2026 ses vols directs entre Paris-Charles de Gaulle et Punta Cana, suspendus depuis 2023. Trois rotations hebdomadaires seront assurées en Boeing 777-300ER, avec des tarifs à partir de 699 € l’aller-retour. Cette relance répond à une demande soutenue pour les Caraïbes, mais intervient sur un marché déjà bien occupé. Air Caraïbes, solidement implantée, multiplie les liaisons vers Saint-Domingue, Punta Cana et désormais Samaná, au départ d’Orly. La compagnie française joue sur son ancrage historique et son positionnement tarifaire pour contrer la montée d’Air France sur le segment loisir. Pour le pavillon tricolore, le défi sera double : maîtriser ses coûts dans un contexte de prix du carburant instable et redonner de la visibilité à une ligne longtemps jugée marginale dans son réseau long-courrier. Le tourisme n’est pourtant pas un gros mot.

LG

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Transport

Décès de Ralf Corsten, artisan du succès de TUI

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By Nicolas Barbéry

L’ancien PDG de TUI, Ralf Corsten, est décédé à l’âge de 83 ans. « Ralf Corsten était bien plus qu’un esprit brillant doté d’une expertise exceptionnelle : c’était une personne d’une chaleur et d’un engagement rares », a salué Sebastian Ebel, actuel patron du groupe. Né à Berlin en 1942, Ralf Corsten a débuté sa carrière dans l’hôtellerie, notamment chez Kempinski, Continental et Interhotel. Nommé PDG de TUI en 1992, il a profondément transformé le voyagiste en misant sur l’intégration verticale et l’expansion européenne, avec des acquisitions en Belgique, aux Pays-Bas, en Autriche et en Suisse. Il a ensuite joué un rôle clé dans le virage touristique du groupe Preussag, contribuant aux rachats de Thomson Travel et de Nouvelles Frontières, avant le changement de nom en TUI en 2002. Il a quitté la direction en 2003. Sans Ralf Corsten, TUI ne serait sans doute jamais devenu le premier groupe touristique mondial.

NB

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Vie de la profession

Le préfet des Alpes-Maritimes propose une régulation des croisières

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By Laurent Guéna

Après des annonces municipales contradictoires à Nice et Cannes, le préfet des Alpes-Maritimes Laurent Hottiaux met sur la table un cadre unifié pour réglementer l’arrivée des paquebots de croisières : plafond à 3.000 passagers débarqués par jour, un seul navire par jour et par site pour les unités de plus de 1.300 passagers au mouillage (Cannes, Villefranche), et un maximum de 15 escales par mois en juillet–août.  Le plan, présenté après une table ronde et avant consultation, doit déboucher sur un arrêté préfectoral. La réaction de Christian Estrosi, maire de Nice, hostile à l’arrivée de gros paquebots, n’a pas tardé : il menace d’un recours pour « carence fautive » si le texte n’est pas durci. Les mauvaises langues y verront de l’opportunisme à moins de six mois des municipales.

LG

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Croisières

Le shutdown cloue les avions au sol aux États-Unis

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By Nicolas Barbéry

Aux États-Unis, en raison du shutdown, la pénurie de contrôleurs aériens – des aéroports de Nashville à celui d’O’Hare à Chicago – a déjà retardé des milliers de vols à travers le pays cette semaine. De nouvelles perturbations du trafic sont à craindre : les tours de contrôle, en sous-effectif, doivent composer avec une main-d’œuvre épuisée, travaillant souvent dix heures par jour, six jours sur sept, sans être désormais rémunérée. La dernière alerte est survenue mercredi après-midi, lorsque le nombre de contrôleurs présents à la tour de contrôle de l’aéroport national Reagan, à Washington, s’est révélé insuffisant, provoquant des retards dans la capitale fédérale. Traditionnellement, environ 5 % des retards sont imputables à des problèmes de personnel dans les tours de contrôle, mais cette semaine, ce chiffre a bondi à 53%, a indiqué le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, sur Fox News Channel mercredi soir. En France, on n’ose imaginer la réaction des contrôleurs aériens – si prompts à faire grève – s’ils devaient travailler sans être payés.

NB

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Transport