Catégorie : Destinations

L’afflux de touristes en route pour l’Antarctique a apporté prospérité à la ville la plus australe d’Argentine, Ushuaia, mais ce boom exerce une pression croissante sur les habitants et l’environnement. Environ 90% des croisières antarctiques partent de là. En janvier, cinq énormes navires occupaient ses quais, embarquant des passagers ayant payé jusqu’à 18.000 dollars pour dix jours. En dix ans, le nombre de croisiéristes est passé de 35.500 à plus de 111.000. Cette manne profite aux 83.000 habitants, mais fait grimper les prix, aggrave la crise du logement et pèse sur les ressources. L’été dernier, 640.000 touristes (pour 190.000 habitants) ont visité la Terre de Feu argentine. Un record. Des voix s’élèvent pour limiter ce tourisme. « Un jour, il n’y aura plus que des touristes à Ushuaia », alerte María Elena Caire, militante pour le logement. « Et qui les servira, s’il n’y a plus d’habitants pour y vivre ? » Bonne question.

NB

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L’Arabie saoudite envisagerait d’autoriser la consommation d’alcool dès 2026, en amont de la Coupe du monde que le pays accueillera en 2034. Le projet prévoit jusqu’à 600 zones touristiques où bière et vin seraient autorisés, notamment dans les hôtels de luxe, mais la vente au détail et les alcools forts resteraient interdits. Aucune confirmation officielle n’a été donnée, mais cette initiative s’inscrirait dans le plan de modernisation du prince Mohammed ben Salman, visant à faire du royaume un pôle touristique, à l’image de Bahreïn. Si l’alcool reste officiellement interdit depuis 1952, il circule déjà de façon informelle, et un magasin contrôlé par les autorités à Riyad en vend depuis 2023 aux diplomates non musulmans. A Riyad, on a bien compris qu’on n’attrapait pas les mouches avec du vinaigre.

NB

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Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed Al-Khateeb, a officiellement lancé Tourise, une nouvelle plateforme mondiale destinée à définir les priorités du tourisme pour les 50 prochaines années. Soutenue par de grands acteurs publics et privés (WTTC, Amadeus, Liberty International, Cirque du Soleil…), cette initiative vise à « générer des investissements stratégiques, faire émerger de nouveaux indices globaux, favoriser les alliances intersectorielles et promouvoir un tourisme durable, connecté et inclusif ». Tout un programme. Le premier sommets Tourise se tiendra à Riyad du 11 au 13 novembre 2025, avec un programme centré sur « l’intelligence artificielle, la transformation des modèles économiques, l’expérience voyageur et les impacts sociaux et environnementaux du secteur ». Les Tourise Awards, annoncés en ouverture du sommet, récompenseront les meilleures pratiques mondiales. L’Arabie saoudite, moins de pétrole et plus d’idées.

LG

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C’est un record absolu : 3,9 millions de visiteurs étrangers se sont rendus au Japon en avril, soit +28,5% par rapport à avril 2024, selon l’office national du tourisme japonais. Un chiffre porté par la convergence entre la saison des cerisiers en fleurs (hanami) et les vacances de Pâques dans plusieurs pays européens. Le précédent record mensuel (3,78 millions) remontait à janvier 2025. Depuis la réouverture complète des frontières post-covid, le Japon a retrouvé un engouement massif. Mais ce retour en force pose aussi la question du surtourisme. Dans des lieux emblématiques comme Kyoto, Kamakura ou les quartiers traditionnels de Tokyo, les habitants dénoncent des incivilités, des rues saturées et une montée des tensions. Mais bon, ça rapporte – et comme on dit au Japon, restons yen.

LG

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Un accord a été trouvé lundi entre les États membres et le Parlement européen pour la mise en œuvre progressive du système automatisé d’entrée/sortie (EES). Ce dispositif, en gestation depuis 2017, vise à remplacer le traditionnel tampon manuel sur les passeports par un enregistrement numérique dans une base de données commune. À terme, chaque voyageur de pays tiers souhaitant séjourner dans l’UE pour une courte durée verra ses informations personnelles – identité, numéro de passeport, photo et empreintes digitales – stockées et partagées entre les pays membres. Objectif : fluidifier les contrôles et mieux détecter les dépassements de durée de séjour ou les faux documents. Mais la mise en œuvre soulève des inquiétudes. Les compagnies aériennes redoutent une congestion aux frontières faute de moyens techniques suffisants, et le maire de Londres Sadiq Khan a alerté sur un potentiel chaos à la gare de St Pancras, point d’entrée stratégique pour l’Eurostar. Que l’on se rassure : plusieurs fois reporté, le lancement de ce système sera échelonné dans le temps, avec flexibilité.

LG

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Les tensions autour du surtourisme gagnent en intensité aux Canaries. Ce dimanche 18 mai, des dizaines de milliers de manifestants ont répondu à l’appel du collectif Canarias tiene un límite pour réclamer un changement de cap. À travers les sept îles de l’archipel, les slogans fleurissaient : « Les Canaries ne sont pas à vendre », « Ce paradis n’existe plus », ou encore « Pas de touristes sur une planète morte ». Les organisateurs réclament un moratoire sur les nouvelles constructions touristiques, une régulation du marché locatif et un rééquilibrage des priorités économiques, alors que 40% de la population active dépend directement du tourisme. Avec 4,36 millions de touristes internationaux accueillis en trois mois – pour 2,24 millions d’habitants – les Canaries s’apprêtent à battre un nouveau record annuel, après les 15,2 millions de visiteurs de 2024. Un habitant pour sept touristes, c’est sans doute en effet légèrement excessif.

LG

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New York réduit ses prévisions de 3 millions de visiteurs pour 2025. Deux mois après avoir annoncé un retour au niveau prépandémique, NYC Tourism + Conventions ajuste sa projection à 61,4 millions de touristes. La baisse touche surtout l’international : les prévisions passent de 14,1 à 12,1 millions de visiteurs étrangers. Les visiteurs nationaux devraient aussi diminuer à 52 millions, soit un million de moins que prévu. Le recul est particulièrement marqué chez les Canadiens, habituellement nombreux. Selon les experts, cette tendance s’explique par une image des États-Unis qui se détériore à l’international. En mars, les arrivées en provenance de 20 grands pays émetteurs ont chuté de 10,3% ; celles d’Europe occidentale de 17,2%, et jusqu’à 28,2% pour l’Allemagne. Un revers notable pour New York, qui espère rebondir d’ici 2027… avec un peu plus de charme et peut-être un peu moins de douanes.

NB

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Depuis le durcissement des politiques migratoires sous l’administration Trump, voyager vers les États-Unis comporte davantage de risques, notamment pour ceux qui expriment publiquement des opinions critiques, surtout en ligne, sur le gouvernement actuel. Des cas de détention, d’interrogatoires intrusifs et de fouilles électroniques se sont multipliés. Même des résidents permanents et citoyens américains ont été ciblés. Aux postes frontières, les agents peuvent examiner sur vos portables, PC ou tablettes le contenu de vos publications sur les réseaux sociaux. Il est donc conseillé de supprimer tout contenu sensible – y compris des photos intimes – avant de voyager. En zone de douane, les protections juridiques sont très limitées : un refus de déverrouiller son téléphone peut entraîner une confiscation de l’appareil, voire un refus d’entrée pour les titulaires de visa. Bien que ces fouilles restent rares, elles témoignent d’un climat d’incertitude. Certains voyageurs choisissent de minimiser leur visibilité sur les réseaux sociaux, d’autres refusent de s’autocensurer malgré les risques. A chacun de voir.

NB

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Les États-Unis devraient perdre 12,5 milliards de dollars de revenus liés au tourisme international en 2025, passant de 181 milliards en 2024 à moins de 169 milliards, selon le WTTC. Cette chute de 22,5% par rapport au pic de 2019 (217,4 milliards) serait liée à un climat perçu comme hostile, résultat des politiques migratoires de l’administration Trump. Les mesures de répression, les droits de douane et les discours politiques ont notamment dissuadé les voyageurs du Canada et du Mexique. À cela s’ajoute une forte inquiétude concernant les visas et les contrôles aux frontières. Les États-Unis sont la seule économie parmi 184 à voir baisser le nombre de ses visiteurs internationaux, tandis que d’autres pays comme la Chine assouplissent leurs conditions d’entrée. Bien que le pays reste le plus grand marché mondial du tourisme (2.360 milliards de dollars de contribution en 2024), 90% de ces revenus proviennent du tourisme domestique. Or, les touristes étrangers dépensent en moyenne huit fois plus que les visiteurs locaux. En 2024, les États-Unis ont accueilli 72,4 millions de touristes internationaux, soit 7 millions de moins qu’en 2019, avec une baisse marquée en mars en provenance de marchés clés. Le WTTC alerte : sans réformes, le pays pourrait mettre des années à retrouver ses niveaux prépandémiques. « Je suis convaincue que le président Trump, fort de son expérience dans l’hôtellerie, comprend que les vacanciers veulent simplement venir profiter de ce beau pays, de ses habitants et de son histoire, puis rentrer chez eux, a précisé Julia Simpson, la patronne du WTTC. Ils ne veulent pas y vivre. » Bien que doté d’une grande sagesse, Trump confond toujours touristes étrangers et immigrés clandestins.

NB

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Les visites aux États-Unis en provenance de 20 grands pays ont légèrement rebondi en avril, enregistrant une hausse de 0,4% sur un an, après une forte baisse de 10,3% en mars. Cette reprise est particulièrement marquée en Europe de l’Ouest, avec une augmentation de 12,1%, tirée par l’Allemagne (+14,7%) et le Royaume-Uni (+15,1%). À l’inverse, la France enregistre une baisse notable de 12,2%. Les visites en provenance d’Europe de l’Est (+3,6%) et d’Inde (+0,8%) progressent faiblement, tandis que celles d’Asie chutent de 2,2%. Le total des visites internationales atteint 22,1 millions, en hausse de 2,8% par rapport à avril 2024. Bizarrement, ces nouvelles statistiques ne tiennent pas compte des passages terrestres depuis le Mexique, ni des visiteurs canadiens, en forte baisse. Rappelons que le Canada reste la principale source de visiteurs internationaux avec 20,4 millions d’entrées en 2024.

NB

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