Auteur/autrice : Laurent Guéna

Air France reprendra en janvier 2026 ses vols directs entre Paris-Charles de Gaulle et Punta Cana, suspendus depuis 2023. Trois rotations hebdomadaires seront assurées en Boeing 777-300ER, avec des tarifs à partir de 699 € l’aller-retour. Cette relance répond à une demande soutenue pour les Caraïbes, mais intervient sur un marché déjà bien occupé. Air Caraïbes, solidement implantée, multiplie les liaisons vers Saint-Domingue, Punta Cana et désormais Samaná, au départ d’Orly. La compagnie française joue sur son ancrage historique et son positionnement tarifaire pour contrer la montée d’Air France sur le segment loisir. Pour le pavillon tricolore, le défi sera double : maîtriser ses coûts dans un contexte de prix du carburant instable et redonner de la visibilité à une ligne longtemps jugée marginale dans son réseau long-courrier. Le tourisme n’est pourtant pas un gros mot.

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Ryanair dénonce les « pratiques nuisibles » de plusieurs agences de voyages en ligne, accusées d’imposer des surcoûts allant jusqu’à 176% sur les réservations de sièges ou les bagages. Dans un rapport publié cette semaine, la compagnie à low cost cite notamment eDreams, Tix et Vola. Selon la compagnie, eDreams facturerait 15,67 € un siège vendu 5,67 € sur le site de Ryanair, et 27,07 € un bagage de 10 kg qui coûte normalement 12,99 €. « Malgré ces preuves de préjudice pour les consommateurs, de nombreux gouvernements européens, dont le ministre espagnol de la Consommation, ne font rien », déplore Dara Brady, directeur marketing du groupe. Ryanair appelle l’Union européenne à mieux encadrer ces pratiques, alors que plusieurs études, dont celle de Which?, confirment que réserver via une OTA peut revenir plus cher une fois les suppléments ajoutés. Mais qui travaille gratuitement ?

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La compagnie canadienne WestJet réaménage ses Boeing 737-8 MAX et 737-800 en introduisant une nouvelle option payante : les sièges inclinables. Dans la future configuration, la classe économique sera divisée en deux sections : une « classique », à dossier fixe, et une « Extended Comfort » avec inclinaison des sièges et appuie-têtes réglables, inspirées de la flotte de 787-9 Dreamliner. « La cabine a été conçue pour offrir un service accueillant pour tous les budgets », précise Samantha Taylor, directrice de l’expérience client. Ce réaménagement permet à WestJet d’ajouter une rangée supplémentaire et de réduire son coût par siège. L’imagination des low cost est sans limites.

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Burbank, l’aéroport secondaire de Los Angeles, s’est retrouvé sans contrôleurs aériens pendant six heures lundi, conséquence directe du blocage budgétaire à Washington. « Merci @realDonaldTrump ! », a ironisé le gouverneur démocrate Gavin Newsom, accusant la Maison Blanche de provoquer le chaos. Le régulateur (FAA) a confirmé deux heures et demie de retards en moyenne, évoquant des « problèmes de personnel ». Les opérations ont été déportées à San Diego, à plus de 200 km. Employés essentiels mais non rémunérés, les contrôleurs continuent à travailler « par devoir », – un système déjà éprouvé lors du plus long shutdown de l’histoire américaine, sous le premier mandat Trump. En six jours, la crise s’étend, faute d’accord entre républicains et démocrates sur la prolongation des programmes sociaux. En France, on n’a pas vraiment les moyens de ricaner.

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Le ciel européen a retrouvé des allures de 2019. Entre le 1er juin et le 15 septembre, Eurocontrol a recensé 35.127 vols par jour en moyenne, soit 1% de plus qu’avant la pandémie et 3,3 % de plus qu’en 2024. Le pic a été atteint le 18 juillet, avec 37.034 mouvements, frôlant le record absolu de 2019 (37.228). Malgré cette hausse du trafic et des contraintes liées à la guerre en Ukraine et aux tensions au Moyen-Orient, la circulation s’est révélée plus fluide que l’été dernier, les retards dus au contrôle aérien reculant de 26%, à 3,87 minutes par vol. Mais tout n’est pas rose : la France reste le maillon faible. Eurocontrol souligne qu’elle « continue à souffrir de difficultés opérationnelles en raison de la capacité du contrôle aérien, des effectifs et des grèves ». Le mouvement social du 3 au 4 juillet a ainsi entraîné 1.422 annulations et un surcoût estimé à 120 millions d’euros pour les compagnies européennes. Résultat : les retards liés au contrôle aérien en route ont été 50% plus élevés en France que l’an dernier, pesant sur l’ensemble du réseau européen. Ce qui a toutefois l’avantage de nous permettre de goûter à quelques savoureuses sorties de Michael O’Leary.

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