Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

Il y a 33 ans, le 8 janvier 1992, George Bush père était en visite officielle au Japon. Entre le deuxième et le troisième plat du dîner d’État, il s’est senti mal et a vomi sur le Premier ministre Kiichi Miyazawa. Allongé sur le sol, le président américain se contenta de murmurer : « Laissez-moi me rouler sous la table jusqu’à la fin du dîner. » Heureusement, cela n’a entraîné aucune conséquence diplomatique avec les Japonais. Mais depuis lors, au Pays du Soleil Levant, on dit bushu-suru (« faites comme Bush ») pour désigner le fait de se délester l’estomac en public. Pas vraiment de quoi nous mettre de l’eau à la… bush.

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Il y a quatre ans jour pour jour, des manifestants prenaient d’assaut le Capitole, à Washington, poussés par les déclarations de Donald Trump selon lequel l’élection de 2020 lui avait été volée. Plusieurs personnes sont mortes pendant et après l’émeute, dont un manifestant par balle et quatre policiers par suicide. Plus de 140 policiers ont été blessés. Après l’attaque, Donald Trump et ses partisans ont consacré des efforts considérables à réinventer l’histoire de cette journée, répandant des théories du complot et transformant les émeutiers en martyrs patriotiques. Récemment Donald Trump a déclaré que cette journée était « un jour d’amour » et a promis de gracier les émeutiers dans la première heure de sa nouvelle administration. « L’intelligence ne vaut qu’au service de l’amour », écrivait Saint-Ex. Parfois, j’ai un doute…

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Le Figaro nous révèle l’existence du zorse, aussi appelé zébrule, un animal que l’on trouve aux Etats Unis et qui est le résultat du croisement entre un zèbre mâle et une jument. A l’instar du zorse, il existe de nombreuses espèces hybrides comme le grolar (on en connaît), résultat de l’hybridation entre un grizzli et un ours polaire, le cama, un mélange entre le dromadaire et le lama, ou encore le ligre, né d’un lion mâle et d’une tigresse… Pour en revenir au zorse, il semble avoir déjà existé dès la fin du XIXe siècle, puisque Charles Darwin l’évoque dans De la variation des animaux et des plantes à l’état domestique, paru en 1868 : « Une jument alezane, de race arabe presque pure, après avoir été croisée avec un quagga, une sous-espèce de zèbre, mit bas un métis. (…) Il n’y a aucun doute sur le fait que ce dernier a nettement affecté les caractères de la progéniture ultérieurement procréée. » La taille du zorse varie entre 1,30 et 1,60 mètre, il tire la couleur principale de la robe de sa mère, et ses zébrures de son père. Il y aurait actuellement moins de 500 spécimens sur toute la planète, dont l’écrasante majorité aux États-Unis. S’il ne devait y avoir qu’une chose à retenir de cette incroyable histoire, c’est ceci : « Face à l’incertitude, ne vaut-il mieux pas bomber le zorse que courber l’échine ? »

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