Dans la cordillère de Guanacaste, à environ 200 km au nord de la capitale San José, un petit lac et sa cascade haute d’une trentaine de mètres sur le Rio Celeste font chaque jour la joie d’un millier de touristes qui captent sur leurs appareils photo l’étonnante couleur de l’eau révélée par le soleil du mélange d’acidité, de cuivre et de silicate d’aluminium issus des terres volcaniques. Les autochtones maleku, qui revendiquent le Rio Celeste comme faisant partie de terres ancestrales usurpées, se plaignent amèrement que le gouvernement costaricien empoche les droits d’entrée au Parc National sans qu’ils en profitent. Pour les touristes, ils préparent tout un programme de découverte de leur culture ancestrale au prix de 65 dollars par personne. « Notre visite comprend une découverte de plantes médicinales, des activités artistiques, du tir à l’arc, une cérémonie traditionnelle maleku en costume, un déjeuner de cuisine typique… » Et tout cela « en langue maleku jaica », explique un guide. Pour bien tout comprendre, il suffit simplement de parler couramment le maleku jaica.
LG