La guerre n’a pas complètement tari le tourisme russe dans les pays occidentaux, même si celui-ci a changé de visage. Les voyageurs doivent désormais faire étape à Istanbul, Belgrade, Erevan, Podgorica ou encore Dubaï, s’ils veulent rejoindre l’Union européenne (UE). Le conflit a redistribué les cartes selon les budgets, mais aussi les affinités géopolitiques. Selon le ministère français du Tourisme, qui se réfère aux estimations d’Oxford Economics, le nombre de visiteurs russes dans l’Hexagone, qui avoisinait 310.000 personnes en 2019, ne s’établissait plus qu’à 99.300 en 2022. Au rang des pays ayant appliqué les sanctions européennes et subi le plus fort impact de l’absence de touristes russes, Chypre arrive en tête avec une perte chiffrée à 600 millions d’euros en 2022. Les touristes russes se sont majoritairement reportés sur des destinations comme la Turquie et la Serbie, qui n’appliquent pas de sanctions et revendiquent une proximité culturelle ou politique avec Moscou.
LG