
En Tanzanie, la fréquentation touristique a fortement ralenti après les manifestations anti-pouvoir réprimées dans le sang. Selon plusieurs experts, le record de fréquentation établi en 2024, avec plus de 2,1 millions de touristes internationaux recensés, sera difficilement égalé. « Entre les compagnies aériennes blacklistées et les émeutes, pas mal de nos compatriotes ont décidé de ne pas y aller, certains reportant leur voyage à une date ultérieure, quand d’autres ont trouvé autre chose », remarque Patrice Caradec, le président du Seto. Alors que la Tanzanie « cartonnait« , malgré son coût élevé d’au moins 2.000 euros par jour et par personne, la destination est passée de 10% de croissance annuelle chez les voyageurs français à 15 à 18% de baisse cet été par rapport à l’année dernière, tendance que les tueries d’il y a un mois ne devraient améliorer. « La Tanzanie, ce n’était pas le succès de l’été, ajoute Patrice Caradec. Et ce ne sera pas le succès de l’hiver. » Des défenseurs des droits humains tanzaniens appellent les étrangers à délaisser leur pays. « Si vous faites de la plongée ou que vous nagez, a averti sur X la militante tanzanienne Maria Sarungi Tsehai, vous pourriez trouver des morceaux de cadavres, car nous avons reçu des informations crédibles faisant état de corps jetés dans l’océan Indien. »
LG




