
À Berlin, la nuit vacille. Des clubs historiques comme le Renate, le Watergate ou le Mensch Meier ferment les uns après les autres, victimes de la pression immobilière, de la hausse des coûts et d’une clientèle plus économe. Selon la Clubcommission, 46 % des établissements berlinois envisagent de mettre la clé sous la porte d’ici un an. Le SchwuZ, mythique club queer de Neukölln, a même dû se déclarer en faillite cet été, malgré une mobilisation massive de sa communauté. Pour survivre, certains lieux misent sur des formats alternatifs : fêtes sans alcool, événements en journée, ou programmation centrée sur des collectifs queer et afro. De nouveaux espaces comme le Maaya, à la croisée des cultures, témoignent d’une résistance créative. Berlin, dit l’un des fondateurs, « se réinvente sans cesse« . Mais la fête, elle, a perdu un peu de sa légèreté.
LG




