Mois : septembre 2025

Surtourisme : Evaneos préconise des durées minimales de séjour

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By Laurent Guéna

Evaneos a annoncé son intention de recommander à ses clients des durées minimales de séjour pour les destinations accessibles en avion : en clair, plus une destination est lointaine, plus il semble logique, aux yeux du voyagiste, de passer du temps sur place. Concrètement, cette place de marché spécialisée dans le voyage sur mesure conseillera dès l’an prochain à ses clients de rester au moins sept jours sur place si la destination se trouve à moins de 5.000 km. Entre 5.000 et 11.000 km, la plateforme recommande au moins 10 jours, et 12 jours entre 11.000 et 13.000 km. Au-delà 13.000 km, la jauge monte à 14 jours. Selon Aurélie Sandler, co-présidente d’Evaneos, la « stratégie vise à repenser le voyage dans sa globalité, pour accompagner les voyageurs vers des choix plus durables, sans renoncer à la richesse de l’expérience. » Reconnaissons à l’agence de suivre un cap : la plateforme ne commercialise déjà plus les city breaks en avion de moins de cinq jours.

LG

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Surtourisme

Litiges du voyage : la Médiation prend de l’envergure

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By Nicolas Barbéry

La Médiation du Tourisme et du Voyage, créée en 2011, monte en puissance. Présidée par René-Marc Chikli, avec Jean-Pierre Mas comme médiateur, qui connaissent bien le sujet, elle regroupe déjà 25 collaborateurs, dont 19 juristes, et vise bientôt la quarantaine. L’intelligence artificielle doit l’aider à réduire les délais de traitement des dossiers, de 137 jours actuellement à 90 d’ici fin 2025. La demande explose : de 862 saisines en 2012, on est passé à plus de 15.000 en 2024, dont 8.527 propositions de solution, soit +27% par rapport à 2023. Deux tiers concernent l’aérien (65,5%), 18% les tour-opérateurs et 3% l’hébergement. « Les transporteurs ne sont pas plus mauvais que les autres, mais ils sont soumis à davantage de contraintes, notamment réglementaires, aux grèves, aux difficultés géopolitiques ou aux intempéries », explique Jean-Pierre Mas. Autre tendance : 80% des saisines portent sur des ventes en ligne. La raison est simple, selon lui : « Il est très difficile de modifier sa réservation en cas d’erreurs (mauvais prénom ou faute d’orthographe sur le nom de famille). Alors qu’en agence physique, face à un interlocuteur humain, c’est très facile. » La Médiation génère 1,3 M€ de chiffre d’affaires, financée par les professionnels : 150 € par dossier (gratuit pour le client), ce qui est bien inférieur au coût d’un litige classique que doivent supporter les entreprises, notamment les compagnies aériennes. Depuis le décret du 5 août 2025, la Médiation est devenue un passage obligatoire avant toute action en justice. L’idée est de désengorger des tribunaux où actuellement, le traitement d’une affaire prend en moyenne quatre ans.

NB

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Juridique

L’UE va demander des comptes aux géants de la tech comme Booking

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By Laurent Guéna

Les géants de la tech en font-ils assez pour protéger leurs utilisateurs contre les arnaques financières en ligne ? C’est ce que veut vérifier l’Union européenne, au risque de s’attirer de nouveau les foudres de Donald Trump, qui fustige l’interventionnisme de Bruxelles dans le secteur du numérique. La commission européenne annonce avoir envoyé des « demandes d’information » à Apple, Google et Microsoft, ainsi qu’à la plateforme de réservation d’hôtels Booking, dans le cadre de la législation sur les services numériques (DSA), pour savoir « comment ils s’assurent que leurs services ne sont pas détournés par des fraudeurs », a précisé un porte-parole. Parmi les activités criminelles ciblées, la commission évoque la création d’applications trompeuses, qui se font passer pour des applications bancaires officielles, ou l’utilisation de moteurs de recherche pour diffuser des liens ou des publicités pour des sites frauduleux. Un puits sans fond.

LG

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Distribution

Surtourisme : Santorin et Mykonos cherchent un nouveau souffle

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By Nicolas Barbéry

Santorin et Mykonos, symboles du surtourisme, connaissent à l’été 2025 un reflux bienvenu : -18,2% d’arrivées aériennes à Santorin (1,26 M) et -1,4% à Mykonos, malgré un léger rebond en juin. La fréquentation annuelle pourrait reculer de 10 à 15%. Les raisons sont multiples : prix exorbitants, image de destinations saturées, séismes du début d’année. Les Français se détournent fortement (-28% à Santorin, -20% à Mykonos), tandis que les visiteurs israéliens ou émiratis progressent. Pour les habitants, le répit est net : villages apaisés, circulation fluide, meilleure qualité de vie. Depuis longtemps, élus et riverains alertent sur les nuisances du tourisme de masse — pression sur les ressources, déchets, embouteillages, perte d’identité. Santorin a déjà limité les croisiéristes et rêve désormais d’un tourisme raisonnable. Comme disait un philosophe grec (Platon), « le sage n’est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure. »

NB

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Surtourisme

Drôle d’époque

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By Laurent Guéna

Sur TikTok, de courtes vidéos cumulant près de 25 000 vues montrent les interminables escalators reliant le terminal de l’aéroport d’Helsinki à sa gare ferroviaire sur deux niveaux. Certains ironisent : « C’est plus long que le vol que je viens de prendre » ; « les escalators les plus grands du monde ». En réalité, le trajet ne dure que trois à cinq minutes. Ce qui relativise ce commentaire : « Après un vol de 6 heures, descendre ces escaliers à 2 heures du matin est l’expérience la plus horrible de votre vie. »

LG

Drôle d'époque

Airbnb, Booking, Expedia… le réveil douloureux des géants du voyage

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By Nicolas Barbéry

Les géants du voyage en ligne (Booking, Expedia, Airbnb, Trip.com) abordent une phase de maturité : la croissance rapide cède la place à la recherche de rentabilité. Les coûts d’acquisition grimpent, Google et Bruxelles durcissent les règles, et les marges se resserrent. Brian Chesky (Airbnb) illustre ce tournant : après +40 % en 2022, la croissance retombe à 9% début 2025. La priorité d’Airbnb repose désormais sur les services ajoutés : mieux vaut un séjour enrichi de services qu’un volume accru de réservations. De son côté, Expedia s’est déjà réorienté : 70% de ses revenus proviennent désormais du B2B, contre 22% en 2018, un secteur jugé moins visible mais bien plus rentable. L’intelligence artificielle aussi change de rôle : les utilisateurs attendent des assistants capables de résoudre concrètement les imprévus (reprogrammer un vol, ajouter un lit bébé, rembourser immédiatement), plutôt que des chatbots bavards et inutiles. Enfin, l’accès direct devient crucial : Airbnb revendique 90% de trafic hors moteurs de recherche. Autrement dit, les gagnants seront ceux capables d’orchestrer un parcours fluide, d’accroître la valeur de chaque séjour et de tirer parti de l’IA pour répondre instantanément aux besoins. Comme dans une agence de voyages physique ?

NB

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Distribution

L’hiver s’annonce bien pour les TO français

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By Nicolas Barbéry

Malgré un contexte économique tendu et des incertitudes géopolitiques, la saison été 2025 a bien résisté selon le Seto, avec 2,45 Md€ de chiffre d’affaires (+4,4%) et 1,68 millions de clients (+3,8%), avec un panier moyen de 3.979 euros (+0,7%). En moyen-courrier, l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord restent les locomotives, l’Espagne et ses îles en tête, devant la Grèce et l’Italie, tandis que la Tunisie (+13,2%) et le Maroc (+12,1%) poursuivent leur remontada. En long-courrier, l’île Maurice confirme sa place de leader (+5,7%), la République dominicaine repart à la hausse (+2,6%), et la Polynésie enregistre +14,6%. Les Etats-Unis sont en seconde position avec un peu plus de 25.000 clients, mais affichent une baisse de 12,4%. « Il y a un effet « Trump« , mais il y a aussi un effet « coût«  », explique Patrice Caradec, président du Seto. La Tanzanie recule également de 9%, pénalisée par la mise sur liste noire de ses compagnies aériennes.

Pour les départs de l’hiver, qui s’étendent du 1er novembre jusqu’au 30 avril prochain, entre 25 et 30% des réservations ont déjà été enregistrées. « C’est une tendance intéressante à analyser, car elle montre que les Français se projettent dès à présent sur leurs vacances d’hiver », précise Patrice Caradec. Le portefeuille de réservations est déjà bien engagé : +14,1% de CA, +13,5% de trafic, mais une recette unitaire stable (+0.5%). Trois tendances se dégagent : le ski en France bondit (+30,3% de CA, +20,4% de trafic), le long-courrier progresse (+10,1% de CA) porté par le Vietnam (+23,7% de trafic), la République dominicaine (+28%) et Maurice (+4,4%), tandis que le moyen-courrier affiche +20% avec un spectaculaire redressement de l’Égypte (+61,2% de trafic) et du Maroc (+26,7%). « Pas de baisse de consommation, et des vacanciers qui réservent plus tôt pour sécuriser leur place au soleil », résume Patrice Caradec, qui note également « une clientèle moins sensible au prix, qui réserve plus tôt, notamment sur le haut de gamme ». Mais par les temps qui courent, il reste prudent pour un pronostic sur le reste de l’hiver.

NB

Production

Marietton : le tourisme en forme, le voyage d’affaires préoccupe

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By Laurent Guéna

« Pour les Français, les vacances, le voyage sont devenus plus importants que l’achat de vêtements, de canapés ou de voiture », affirme Laurent Abitbol, président de Marietton Développement (Selectour, Havas Voyages). À la veille d’IFTM Top Resa, il dresse un bilan optimiste : 2022 et 2023 furent excellentes, 2024 la meilleure année de l’histoire du groupe. Si le contexte social et politique peut peser ponctuellement (-50% le 18 septembre, jour de mobilisation), les réservations restent solides. Le dirigeant souligne aussi que les attentats n’ont plus d’impact durable sur les destinations, contrairement à la Tunisie après 2015. L’alerte porte surtout sur le voyage d’affaires, qui pèse la moitié de l’activité. Les entreprises demeurent encore offensives, mais la crainte d’un ralentissement est réelle. On se demande bien pourquoi.

LG

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Production

Pourquoi les Français n’osent pas s’exprimer dans une langue étrangère lors d’un voyage

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By Laurent Guéna
Voyages+linguistiques

Selon une étude de Preply menée auprès de 1.500 Français, 75% trouvent difficile de s’exprimer dans une autre langue en voyage, freinés par la peur de l’erreur et du jugement. « En France, la pédagogie scolaire privilégie davantage les notes que l’oral, ce qui conduit à associer l’erreur à une sanction plutôt qu’à une étape d’apprentissage », déplore la linguiste Vigdis Morisse-Herrera. Une autocensure qui empêche de progresser, selon elle. « Contrairement aux Italiens ou à d’autres nationalités, les Français sont très durs envers eux-mêmes, il y a une immense retenue à l’oral », confirme Silvia Cabello, professeure d’espagnol et fondatrice de la plateforme ProfeOlé. Pour y remédier, certaines pédagogies privilégient l’oral avant l’écrit, comme le programme Zero To Japan de Léïna Pimont, tandis que des applications comme Duolingo, HelloTalk, Tandem ou Babbel permettent de s’entraîner chaque jour. Et pour vaincre la peur du jugement, la coach Amandine Ruas conseille de s’exercer avec ChatGPT : « Si la peur est trop forte, on peut s’habituer à être écouté en discutant avec l’IA. » Qui a cet avantage d’être toujours bienveillant.

LG

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Culture

Parce que c’est mardi… la pensée (peu) profonde d’OD

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By Oncle Dom

Étant d’une mécréandise à toute épreuve, en cette Journée mondiale pour la paix (c’était hier, mais ce n’est pas grave), je tiens tout d’abord à souhaiter une joyeuse bonne année à nos concitoyens juifs. Car oui, malgré quelques similitudes, les principales religions qui régissent notre pauvre monde ne sont pas d’accord sur les distances temporelles ! Les chrétiens démarrent notre ère depuis la naissance du petit Jésus, et nous voilà donc en 2025. Les musulmans situent le début lorsqu’un certain Mahomet s’est rendu à La Mecque pour établir la Omma, ce qui fait que nous sommes en 1444, si mes grimoires sont exacts. Quant aux juifs, ils sont largement en avance puisque nous voilà déjà en 5783, selon le calendrier hébraïque et l’élaboration du Talmud. Le Coran pour les musulmans, la Bible pour les chrétiens… chacun sa boussole spirituelle, et chacun son découpage des siècles. Bref, après cette communication extrêmement théologique (merci, frère OD), ma pensée particulièrement peu profonde est la suivante : déjà qu’entre horaires d’été et d’hiver c’est un casse-tête à digérer, qu’en serait-il donc entre ces millénaires qui nous séparent ? Faudrait-il voyager avec trois montres, quatre calendriers et une boussole interreligieuse pour ne pas rater son avion ? Allez, je vous laisse y méditer en arpentant les allées de Top Résa, où, au moins, tout le monde semble d’accord sur une chose : faire tourner la planète, quelles que soient les dates au calendrier.

OD

Les pensées peu profondes d'OD