
Lors du dernier ITB de Berlin, le chercheur suédois Stefan Gössling a prédit la « fin des vacances à l’étranger ». Vagues de chaleur, incendies, sécheresses, neige qui disparaît dans les Alpes, plages qui s’érodent, piscines espagnoles vidées faute d’eau : autant de signaux d’une industrie menacée par le climat et par la hausse des coûts. Les îles grecques (Kos, Rhodes, Mykonos) sont les plus exposées, mais demain « le phénomène deviendra perturbateur » partout, prévient-il. S’ajouteront des taxes « carbone » et des assurances plus chères, rendant les séjours lointains inaccessibles pour beaucoup. Selon le chercheur, le tourisme représente déjà 8,8% des émissions mondiales, et 1% de la population est responsable de la moitié des rejets liés à l’aérien : « Si ce petit groupe voyageait deux fois moins, les émissions chuteraient de 25%. » Un discours qui dérange, mais qui sonne comme un avertissement difficile à ignorer.
LG