
Les conflits géopolitiques bouleversent le transport aérien mondial. Plus de 4,5% de la surface terrestre en est actuellement affectée, obligeant les compagnies à adapter leurs itinéraires. Par exemple, l’attaque iranienne récente au Qatar a forcé Qatar Airways à dérouter 90 vols, impactant 20.000 passagers. Si les perturbations ponctuelles sont gérables, les conflits prolongés, comme la guerre en Ukraine, ont des effets durables. L’espace aérien russe, crucial pour les vols Europe-Asie, est désormais évité par de nombreuses compagnies occidentales, allongeant les trajets et les coûts (jusqu’à 10.000 dollars de plus par heure de vol long-courrier). Certaines lignes deviennent non rentables. Finnair, historiquement positionnée entre l’Europe et l’Asie, voit ses trajets rallongés de 40%, la rendant moins compétitive. Les compagnies américaines, elles aussi contraintes de contourner la Russie, allongent leurs vols vers l’Asie. Dans ce contexte, la résilience du secteur est mise à rude épreuve. Cela étant, il ne faut pas trop se plaindre : mieux vaut perdre du temps dans les airs que crouler sous les bombes au sol.
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