
Le 15 juin, des marches sont prévues à Barcelone, Saint-Sébastien, Grenade, Majorque, Minorque et Ibiza. Des manifestations sont également annoncées à Lisbonne et à Gênes, en Italie, et il est probable qu’il y en ait à Venise. Des militants d’autres villes, dont Marseille, pourraient aussi participer au mouvement. Déjà visibles aux Canaries ou à Majorque, ces mobilisations dénoncent la « touristification », c’est-à-dire la priorité donnée au tourisme au détriment des habitants. Les manifestants pointent la hausse des loyers, la pénurie de logements, les atteintes environnementales et la pression sur les services publics. Un atelier sur le surtourisme organisé à Barcelone en avril dernier a donné naissance au Réseau sud-européen contre la touristification. Il milite pour une « décroissance touristique ». Si certaines villes ont instauré taxes ou régulations, les militants estiment que le problème est systémique. « Les touristes ne sont pas la cause, mais le symptôme », affirme Daniel Pardo, porte-parole du Réseau sud-européen contre la touristification. « Ce que nous appelons de nos vœux, ajoute-t-il, c’est la décroissance du tourisme. »
NB