
Lors d’une conférence sur le financement des transports, une idée émerge : une taxe provisoire d’un euro par billet de train (TER, Intercités, TGV) pour financer la rénovation du réseau ferroviaire. Baptisée « contribution à la rénovation des voies », cette proposition vise à lever 800 millions d’euros par an, soit la moitié des besoins estimés. Soutenue par l’ancien député socialiste Gilles Savary, elle n’a pas encore été tranchée par l’exécutif. Si certains y voient une mesure légitime face à l’impasse budgétaire de l’État et des régions, d’autres, comme la Fnaut, s’y opposent fermement. Ils dénoncent un signal contradictoire pour un mode de transport écologique déjà lourdement taxé, et craignent un retour vers la voiture, concurrent direct du train. Des exonérations, notamment pour les TGV, sont évoquées. Le rapport du groupe de travail est attendu mi-juillet, avec des arbitrages définitifs fin juillet. Cette nouvelle taxe sera « modique et provisoire », assurent ses auteurs. Comme la CSG ? Créée en 1991, cette taxe se voulait alors modeste et temporaire. Aujourd’hui, elle est devenue massive, et même un pilier du financement de la Sécurité sociale.
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