Les principales associations de compagnies aériennes et d’aéroports européens ont appelé mercredi la France à renoncer à un alourdissement de la taxation du transport aérien. Mardi, la Fnam avait dit s’attendre à voir le secteur aérien taxé d’un milliard d’euros supplémentaire en 2025. « Si ces taxes sont appliquées, ce sera un désastre pour la France », a prévenu le patron de Iata, Willie Walsh. « On ne peut pas accéder à la prospérité en augmentant les taxes. Le secteur aérien stimule l’emploi et la prospérité, et il est prouvé qu’il dope la croissance d’autres secteurs de l’économie », a plaidé le responsable. Plus tôt, Airlines for Europe (A4E), qui rassemble les plus grands groupes aériens européens, a appelé la France à « réexaminer ce projet, qui ne semble pas basé sur une étude d’impact économique approfondie ». A l’inverse, pour Jérôme du Boucher, responsable de l’organisation non gouvernementale Transport & Environment, cette mesure devrait permettre de « combler une partie d’un manque à gagner fiscal pour l’État français, que nous évaluons à 6 milliards d’euros en 2025, causé par les nombreuses exonérations dont jouit le secteur ». Visiblement tout le monde n’a pas la même grille de calcul.
LG