Jour : 4 juin 2024

Faillite de FTI : 65.000 touristes sont concernés

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By Nicolas Barbéry

En Allemagne, à la suite de la faillite de FTI, tous les acteurs de l’industrie du voyage attendent de voir comment le fonds d’assurance voyage (DRSF) fonctionnera. Cette caisse de garantie, à laquelle tous les grands fournisseurs de voyages sont obligés de contribuer depuis la faillite de Thomas Cook et la pandémie, doit en prendre en charge les clients actuellement en voyage qui ont opté pour un voyage à forfait estampillé FTI. Jusqu’à 65.000 clients seraient concernés. Mauvaise nouvelle pour ceux qui n’ont réservé qu’une chambre d’hôtel (et non un forfait) via FTI : ils ne sont pas pris en charge. Concernant le paiement de la commission aux agents de voyages, les experts sont pessimistes. Les agences peuvent réclamer leur commission à l’administrateur, mais elles ne sont pas du tout prioritaires. Pendant ce temps, TUI courtise déjà les clients de FTI. Comme le dit Stefan Baumert, patron de TUI Allemagne : « Même si nous avons déjà un début d’été prometteur, nous proposerons dans les prochains jours d’autres offres attractives aux clients lésés. » La nature a horreur du vide.

NB

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Production

La France forcément impactée par la faillite de FTI

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By Oncle Dom

Emmanuel Toromanof, secrétaire général de l’APST, reconnaît que la faillite du groupe FTI en Allemagne va forcément affecter la filiale française, qui n’a pas encore déposé le bilan. « Une société comme FTI travaille en France avec les mêmes fournisseurs qu’en Allemagne, explique-t-il. Par conséquent, la faillite du groupe affecte mécaniquement la filiale française qui ne peut plus travailler : plus d’émission de billets, plus de fournisseurs, etc. De toute façon, la filiale française va forcément déposer le bilan, vraisemblablement dans quelques jours. » En ce qui concerne l’APST, dont FTI France est adhérent, Emmanuel Toromanof est clair : « Pour nous, le sinistre est très faible et concerne plutôt les agences de voyages qui, elles-mêmes, appartiennent pour la plupart à des réseaux… qui détiennent l’argent déjà versé. Mais pour le moment, tant que le bilan n’est pas déposé, on ne fait rien. De plus, nous ne savons pas combien de voyageurs français sont concernés. » C’est clair, en effet.

OD

Production

Connaissez-vous le tourisme régénérateur ?

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By Nicolas Barbéry

Depuis l’ouverture de Dar Ahlam dans le sud du Maroc en 2002, Thierry Teyssier bouscule l’univers de l’hôtellerie. En 2018, il crée 700.000 Heures, « le premier hôtel itinérant au monde, pour donner accès à ses hôtes à des lieux exceptionnels dans certains des endroits les plus inaccessibles de la planète ». En 2022, il rebaptise l’entreprise 700.000 Heures Impact avec une nouvelle mission : « Créer des centres de villégiature permanents plutôt que des camps éphémères, afin de relancer l’économie du micro-tourisme dans des communautés rurales. » Il rappelle que « près de 1,5 milliard de touristes voyagent chaque année sur moins de 5% de la planète ». Pour lui, le bilan de ce constat « est tragique : écosystèmes endommagés, tissu social des communautés fragilisé et savoir-faire local négligé au profit des intérêts économiques ». Il pense pouvoir changer la tendance grâce au tourisme régénérateur, « qui incarne ce passage nécessaire d’un modèle de consommation irraisonné à un cercle vertueux d’apprentissage et de partage, au sein duquel les voyageurs ont un impact positif sur le lieu qu’ils ont visité ». Il poursuit : « L’impact du séjour doit être plus important que le séjour lui-même. » Mais tout cela a un prix. Les chambres dans l’un des hôtels de 700.000 Heures Impact coûtent entre 1.000 et 2.000 dollars la nuit. Et pour réserver, les clients sont obligés de faire un don à un fonds de financement de projets régénératifs « d’environ 1.000 dollars », comme le recommande Thierry Teyssier. Si vous donnez trop peu, votre voyage affichera « complet« . On ne prête qu’aux riches.

NB

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Environnement

Lufthansa fait un chèque de 775 millions de dollars aux passagers américains

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By Laurent Guéna

Le ministère des Transports américain a obtenu de trois compagnies aériennes, notamment de Lufthansa, qu’elles versent près d’un milliard de dollars à des passagers pour « annulations ou modifications importantes de vols du fait de la pandémie ». Il précise que Lufthansa a accepté de restituer 775 millions de dollars et de payer une pénalité de 1,1 million de dollars, tandis que son concurrent KLM a consenti à rembourser 113,3 millions de dollars et à s’acquitter d’une pénalité de 1,1 million également. De son côté, South African Airways a fait de même en restituant 15,2 millions de dollars et en payant une pénalité de 300.000 dollars. Le ministère des Transports avait annoncé le 24 avril dernier que les compagnies étaient désormais soumises aux Etats-Unis à une réglementation plus stricte en matière de remboursement et d’indemnisation des passagers en cas d’annulation, de modification ou de retard de vol, ou encore de « changement important« . Non seulement ces remboursements doivent être automatiques, mais le ministère a aussi défini ce qu’était un « changement important ». Il s’agit d’une « modification de l’heure d’arrivée ou de départ supérieure à trois heures pour un vol intérieur et à six heures pour un vol international, départ ou arrivée dans un aéroport différent, davantage d’escales, rétrogradation par rapport à la classe réservée, etc. » En gros, pour ne pas passer à la caisse, il faut que le plan se déroule sans accrocs.

LG

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Transport

Parce que c’est mardi, les pensées peu profondes d’OD

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By Oncle Dom

C’est une pensée extrêmement profonde et totalement navrante qui va alimenter cette chronique. Corsair, cette compagnie pour laquelle les professionnels du secteur ont un petit faible, est une nouvelle fois confrontée à des turbulences extrêmement financières et sûrement pas très transparentes. A tel point que le plan de « restructuration », soutenu – pour ne pas dire porté – par Bercy, irrite non seulement Bruxelles, mais aussi les concurrents de Corsair : Air Caraïbes et, dans une moindre mesure, Air Austral. D’ailleurs, pour ce qui concerne Air Austral, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité… tant les aides financières auront été « étonnantes » (pour rester politiquement correct !). Quant à Air France, surtout on ne bouge pas ! Corsair a aussi bénéficié d’aides substantielles (plus de 150 millions d’euros), tandis que son concurrent immédiat, le groupe Dubreuil, qui a fait un quasi « sans faute » depuis sa création, ne bénéficie pas du moindre soutien. Il faut dire que Dubreuil ne dispose pas d’un Monsieur Bismuth dans son conseil d’administration. D’ailleurs, en attendant la décision de Bruxelles vis-à-vis de Corsair, Dubreuil attaque en référé afin d’obliger Corsair à publier ses comptes… Le jugement devrait être rendu la 14 juin prochain… Ce qui me fait penser, alors qu’ici ce sont quand même quelques centaines de millions qui sont en jeu, qu’XL Airways avait été liquidé pour une perte de… 40 millions !

OD

Les pensées peu profondes d'OD