Le premier bateau de tourisme fluvial à hydrogène de France vogue depuis peu sur les canaux de Bourgogne, sans aucune émission de carbone. Pour l’instant, seuls Les Canalous, premier loueur-constructeur de bateaux fluviaux en France, basé à Digoin, se sont jetés à l’eau. « C’est vrai que c’est osé car le retour sur investissement, on en est loin », reconnaît son patron Alfred Carignant, listant les obstacles rencontrés. Le coût, d’abord : une embarcation à hydrogène coûte « trois fois plus cher » à la construction. Et le « carburant » hydrogène revient à 30 euros la journée de transport, contre environ 8 pour l’électrique et 15 pour le diesel. « Le problème de l’hydrogène, c’est le ravitaillement : on doit l’acheminer par camions » depuis ses lieux de production, généralement loin des canaux, ce qui augmente son coût et annule son avantage « zéro émissions », explique Philippe Cauneau, ingénieur transport à l’Ademe. C’est ballot.
LG