Malgré le battage autour de la « honte de voler », le comportement des passagers n’évolue encore que marginalement, et encore, seulement dans certaines régions du globe comme en Europe. Ainsi, alors que de nombreuses compagnies proposent déjà, à la fin du processus en ligne d’achat de billets, de compenser leur vol ou de financer l’achat de SAF, très peu de clients individuels passent à l’acte – de l’ordre de 1%, s’accordent à dire les transporteurs. Selon les travaux de Bain & Company, « sur un ensemble de personnes exprimant une intention de payer pour compenser leur vol, six à sept fois moins passent à l’acte ». Les entreprises soucieuses de leur bilan environnemental montrent l’exemple : Lufthansa a mis en place des « tarifs verts » plus élevés incluant une compensation carbone, et « de nombreuses entreprises s’intéressent davantage à acheter du SAF pour les déplacements de leurs employés », assure Annette Mann, directrice générale d’Austrian Airlines, filiale du groupe allemand. Le tableau n’est pas complétement noir.
LG