Catégorie : Les pensées peu profondes d’OD

A Rabat… c’était la joie : Ambiance toujours conviviale la semaine dernière lors de la tenue du forum du Seto, à l’étranger cette fois, ce qui est assez rare dans la vie du syndicat. Mais, comme le soulignait René-Marc Chikli, « c’était une façon de la part des professionnels français de prouver leur solidarité au Maroc », surtout après le terrible tremblement de terre. Un président en pleine forme, malgré les « incertitudes » et les « irritants » contrôleurs aériens. Ces derniers auront donné des sueurs froides aux organisateurs et aux services techniques du Fairmont de Rabat qui auront dû, en catastrophe, relier en visioconférence les intervenants privés d’aéroplanes et forcés de rester à Paris. Emmanuel Lechypre, Hubert Védrine et François Gemenne ont quand même « fait le job »… à distance.

En tout cas – comme nous avons découvert ces termes lors du forum -, leurs interventions n’auront pas été « postponnées« . N’empêche que le DG du syndicat, Herve Tilmont, aurait bien aimé « bazooquer » (ou bazouquer, du verbe tirer au bazooka) sur les fâcheux !

René-Marc Chikli abandonnera la présidence dans un an, mais Jean-François Rial, lequel aura beaucoup « donné » au Seto, laisse sa place de vice-président à un autre complice, Patrice Caradec. On sentait d’ailleurs dans la voix de JFR, une certaine émotion… Au passage, signalons l’arrivée au Comité exécutif de deux jeunes femmes, Emilie Dumont et Muriel Faure, ce qui va peut-être donner un petit coup de jeune et de féminité à ce Comité !

Finalement, une transition qui va apporter au syndicat une nouvelle âme… dans la continuité. Toujours dans cet esprit qui fait du Seto ce qu’il est, convivial, amical et joyeux. Encore que, sait-on jamais, RMC prendra-t-il vraiment sa retraite ?

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On vit vraiment une époque formidable ! Combien de grèves cette année de la part des contrôleurs aériens ? Il faut quand même savoir que ces messieurs-dames bénéficient en moyenne d’un salaire mensuel de l’ordre de 5.000 à 6.000€, sans compter diverses primes, ne sont pas sujets aux réformes de l’âge des retraites, bénéficient d’amplitudes horaires particulièrement « douces » et ne ratent jamais l’occasion de « gréver » en toute sérénité. A l’approche des JO 2024, il ne fallait surtout pas louper l’occasion ! Ces excellentes personnes, par le biais du SNCTA, le syndicat majoritaire, ont annoncé une grève pour la semaine dernière. Bien évidemment, dans ces cas, les compagnies aériennes doivent annuler environ 60% de leurs vols, ce qui coûte des millions d’euros à tout le monde… Principale revendication ? Encore plus d’argent… mais moins de boulot ! Ils ont tout gagné… et sans faire la grève ! Des salaires augmentés de 226 à 1.001€ (net), des primes augmentées en moyenne de 700 €. Et ce n’est pas tout : en plus de trente-neuf jours de congé, dix-huit jours de récupération supplémentaires pour les contrôleurs en salle et six pour les salariés de bureau. Sans oublier quelques avantages non négligeables. Du coup, le ministre et la DGAC – c’est authentique – « se félicitent de cet accord gagnant-gagnant« . Effectivement, le gouvernement a « gagné » la promesse que les contrôleurs ne « fassent pas grève » durant les JO ! Travailler moins, gagner plus… ça marche !

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Je viens de découvrir, en lisant une excellente gazette amie bien que concurrente, les récentes aventures de la République dominicaine. J’ai souri. Lors du congrès des EdV en 2022, toutes les autorités touristiques du pays avaient clamé à cors et à cris aux professionnels français : « Viendez, viendez, surtout avec vos touristes ! » Mais, dans le même temps, non seulement le kérosène a augmenté, mais en Rep dom, on a trouvé utile de quasi doubler le prix du carburant. Air France a dit « non« . Corsair a dit « non« . Air Caraïbes a dit « oui« . Marc Rochet, malin et possédant des arguments de poids, a maintenu quelques vols… Pourtant, les touristes français, c’était une belle manne… Mais qu’importe ! Comme le dit Mme Castillo, cheffe de l’OT de Rep Dom à Paris : « Nous avons pris le problème à bras-le-corps, nous avons très vite essayé de trouver des solutions et nous sommes passés à autre chose ! » C’est simple : les Américains viennent plus nombreux et eux, étant plus proches, n’ont pas à payer des billets d’avion à des tarifs prohibitifs. Et pour le carburant, ils se ravitaillent chez eux. Agents de voyages français, rassurez-vous ! La « destination est prête à recevoir vos clients » et vous aurez même droit à un joli programme de fidélité. Car, finalement, comme le précise Mme Castillo : « Nous permettons aux agences de voyages de gagner de l’argent sur les ventes, mais il n’y a pas que l’aspect financier. » Caramba !

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L’ombre menaçante de la Commission européenne s’étend doucement sur Corsair, cette compagnie pour laquelle j’ai une certaine affection, mais qui, hélas, n’a vraiment jamais – ou si peu – gagné d’argent. Pourtant, il semble que son président, Pascal de Izaguirre, soit optimiste pour le prochain exercice 2023/2024. En attendant, les aides financières de l’Etat (115 M€ en 2020, puis 160 M€ en 2023) n’ont pas suffi. Sans oublier, on se demande pourquoi, celle de l’Etat congolais qui doit (en principe) encore cracher au bassinet quelque millions… Pas très glop pour Bruxelles qui a « ouvert » une enquête pour distorsion de concurrence. Le fin du fin, c’est que la Commission entend interroger les concurrents de Corsair, dont Air Caraïbes, French Bee et même Royal Air Maroc. C’est maintenant que l’on va compter les amis…

OD

Ça, c’était vraiment une idée qu’elle était bonne. Emmanuel Macron l’avait promis, copiant (mais ce n’est pas grave) nos camarades germains d’outre-Rhin : offrir (enfin, mettre à disposition) pour tous les Français, un « passe rail » à moins de 50 euros par mois, illimité et valable pour tous nos trains, Intercités, TER et autres liaisons intérieures. Pas les TGV quand même… Clément Beaune, le ministre des Transports de l’époque, protecteur du train et de la SNCF, était tout joyeux de l’annoncer. C’était en 2023… Sauf que, finalement, l’idée, si bonne qu’elle soit, il fallait la financer. Et, comme d’habitude, il fallait trouver un payeur. Au départ, l’Etat devait assumer 50%, les Régions idem. Mais les Régions, Xavier Bertrand en tête, ont rechigné à mettre la main au porte-monnaie. Après beaucoup de tergiversations, de discussions, de menaces même, devrait, en principe, être opérationnel cet été. Si j’ai tout bien compris, il devrait être utilisable par les jeunes (27 ans max), durant les deux mois d’été, juillet et août ! Pour les autres, circulez, y’a rien à voir !

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Il aurait bien aimé être reconduit pour un nouveau mandat à la tête du Groupe ADP. Il n’est pas content du tout, Augustin de Romanet, que l’Etat – actionnaire majoritaire d’ADP – ne lui ait pas accordé sa confiance pour cinq ans supplémentaires. Lui qui, en arrivant à la tête du groupe en 2012, avait immédiatement remercié les patrons de Roissy et d’Orly, ne semble pas comprendre… C’est pourtant simple et je vais vous le narrer très simplement : non seulement cet homme est âgé de 63 ans, ce qui en soit n’est pas grave, mais chez ADP, l’âge de la retraite est sans appel, c’est 65 ans. C’est pour cette raison que Pierre Graff avait dû céder la place à Augustin de Romanet en cours de mandat, et donc celui-ci devrait faire de même. Autant nommer tout de suite quelqu’un de compétent et laisser Augustin de Romanet profiter d’une retraite… joyeuse, lui que de toute façon j’ai très rarement vu (pour ne pas dire jamais) esquisser un sourire.

En revanche, du côté des compagnies aériennes, clientes du groupe ADP, on s’est discrètement réjoui de la nouvelle de son départ. Il faut dire que les relations entre Augustin de Romanet et les patrons de compagnies n’ont jamais été des plus cordiales !

Quant à son successeur, on s’agite dans les couloirs. J’ai entendu le nom d’Elisabeth Borne ou encore celui de Jean Castex. A moins que Clément Beaune, écarté du gouvernement Attal, ne se trouve ici un point de chute. Ce qui me ferait bien rire, lui qui a été un ardent défenseur du transport ferroviaire !

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Confidence profonde : j’aime les points presse organisés par le ministère du Tourisme. Généralement, un « gros » média (cette fois, nos camarades des Echos) a déjà tout publié la veille, ce qui, pour nous, les « petits » médias, réduit la surprise. Moi, j’aime les surprises, donc ire de ma part. Arrive l’intervention d’Olivia Grégoire – généralement en retard -, laquelle se « félicite » des excellents chiffres affichés par le tourisme en 2023 (63 milliards de recettes ce n’est pas de la gnognote surtout en période de recherche d’économie budgétaire) et du retour des touristes, y compris des Chinois. Autre victoire : la France bat l’Espagne en termes de fréquentation. Mais les Espagnols rigolent parce que, eux, engrangent des recettes nettement supérieures !

Suit l’intervention d’Atout France, avec quelques chiffres issus des différentes études et sondages (qui doivent coûter une fortune), suivis à chaque fois de la phrase un peu lèche-bottes : « comme nous l’avait demandé madame la Ministre » !

Suit l’intervention d’ADN Tourisme, qui redonne sensiblement les mêmes chiffres, reste concis, précis et sans aucune flagornerie ou obséquiosité. François de Canson, président d’ADN Tourisme, remarquablement secondé par son DG, Antoine Angeard, fait le boulot.

Alors, moi, j’ai une question : à quoi servent deux institutions qui font sensiblement le même travail ? Plus prosaïquement, pourquoi faire simple alors qu’on peut faire compliqué et plus cher ?

OD

Sans vouloir être plus taquin que d’habitude, je n’ai jamais vraiment compris à quoi servaient certaines institutions, internationales de préférence et dont l’activité première consistait à entretenir des personnages, imbus de leur importance et surtout de leur incompétence. Prenez, par exemple, l’Organisation Mondiale du Tourisme. L’un de ses directeurs français, pourtant surnommé « la buse » par ses camarades de l’Ena, est resté en poste longtemps… Et, après son départ, pas grand-chose n’a changé si ce n’est que cette institution, internationale, est devenue Onu Tourisme. Ce qui ne change strictement rien à l’inutilité de ce « machin« . Par exemple, on peut lire dans les objectifs d’Onu Tourisme que « les équipes de la Coopération technique de l’OMT s’occupent d’accompagner les Etats membres dans leurs efforts pour développer et promouvoir le secteur du tourisme comme moteur de la croissance socioéconomique et de la réduction de la pauvreté grâce à la création d’emplois ». Sans vouloir faire du mauvais esprit, l’Onu n’a jamais servi à grand-chose, tant dans l’instauration d’une paix mondiale que dans la réduction de la pauvreté. Et pour la création d’emploi, il faudrait plutôt voir du côté des militaires…

OD

Je ne suis pas un grand fana de sport… Mais personne n’est parfait ! En même temps, je lisais de la plume toujours sympa d’un de mes camarades que « le JO bashing, ça suffisait ! » Ben non, ça ne suffit pas. Pas plus tard qu’hier, Thierry Estanguet, chef délégué de l’organisation des JO et para JO, se « félicitait » – je me suis toujours demandé pourquoi il fallait se féliciter, mais bon – de dévoiler l’horaire de début des cérémonies d’ouverture : « Le 26 juillet 2024 à Paris, la plus grande cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques à ciel ouvert débutera à 19h30 précises, heure de Paris. 10h30 à Los Angeles, 14h30 à Rio de Janeiro, 18h30 à Londres, 20h30 à Athènes »… Super ! Mais tout ceci concernera un nombre extrêmement restreint de spectateurs, lesquels auront droit d’assister à l’événement en direct et de visu uniquement sur invitation. Mais qui va inviter ? Et choisir qui inviter ? Je fais confiance à notre camarade LG pour, subrepticement, circonvenir un inviteur… Il est rusé, le bougre. Remarquez, comme la plupart des ponts de Paris seront fermés dès le début juillet, tout comme la place de la Concorde et de nombreuses stations de métro, il vaudrait mieux investir dans un super téléviseur et s’installer au calme, loin de la capitale, qui n’avait pourtant pas besoin de l’organisation d’Olympiades pour rester la capitale touristique du monde. Enfin, ça, c’était avant… En attendant, courage, fuyons !

OD

Et plouf ! Récemment, la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’était rendue en vacances en Polynésie, profitant de ce périple pour examiner les installations olympiques, notamment la tour du jury nécessaire au bon déroulement des épreuves de surf des JO de Paris qui doivent se dérouler à… Tahiti, sur le site de Teahupo’o. C’est une cata ! Dans la mesure où, selon les associations locales de défense de l’environnement, les coraux qui tapissent les fonds marins sont allégrement brisés. Alors que, ne l’oublions pas, une tour du Jury en bois existait déjà : mais elle n’était pas assez belle ! De plus, la majorité des citoyens de ce petit bout d’île s’était élevée contre, surtout pour une épreuve qui doit durer à peine 3 jours (du 27 au 30 juillet) ! Amélie Oudéa-Castéra, la cheffe des JO, à part déclarer que tout ceci est mal préparé, a préféré faire confiance au porte-parole du projet, Moana David, qui a expliqué que « les ouvriers font de leur mieux, qu’il y a eu des petites casses, mais qu’il faut faire confiance à la nature ! » Dans tout ça, ce sont les coraux de Teahupo’o qui n’ont vraiment pas de pot !

OD