Beaucoup d’or, des tableaux de femmes nues, des robinets dorés dans des salles de bains aux lavabos laids… Pourquoi les dictateurs, d’Hitler à Saddam Hussein, ont-ils toujours eu un goût si douteux ? Le critique britannique Peter York tente de répondre dans Visiting Dictators. Selon lui, « Bashar al-Asad et sa femme Asma semblaient apprécier les meubles massifs d’hôtels, les tapis rouges et dorures ». Du marbre clinquant aux voitures tape-à-l’œil (Mercedes, Ferrari, Aston Martin ou Lamborghini…), tout transpire la volonté d’en mettre plein la vue. Peter York observe avec ironie : « Ils imitent les styles chics, comme les producteurs de cinéma porno aux gourmettes dorées ou certains influenceurs aux goûts incertains. » Alors, si vous croisez un amateur de Ferrari, vêtu comme un proxénète et vivant dans une demeure m’as-tu-vu à la déco clinquante, méfiez-vous : c’est peut-être un futur dictateur sanguinaire.
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