Catégorie : Drôle d’époque

Fin août, à l’occasion des grandes marées, de nombreux Français d’origine chinoise ont afflué sur le spot de pêche à pied à Martin Plage à Plérin. Yue n’a pas hésité à venir de Lyon. Après avoir pêché à Saint-Malo, Cancale et Bréhat, elle vient pour la deuxième fois sur ce spot. « Nous avons vu une vidéo d’un influenceur chinois et cela nous a donné envie de venir », témoigne-t-elle. Cet afflux, qui fait le bonheur des responsables locaux des rayons pêche à pied, n’amuse pas Paul Ropert, le président de l’association des pêcheurs plaisanciers de Martin Plage. « Les gens du coin grognent parce que les touristes ramassent tout et n’importe quoi. Je vais donc vers eux pour leur expliquer qu’il y a une réglementation, des tailles et des quantités à respecter. » Mais le niveau de chinois de Paul Ropert reste insuffisant pour se faire comprendre par tous. « Sur le panneau à l’entrée de la plage, j’ai mis le mot « réglementation » et je l’ai fait traduire par Google en chinois, mais je ne sais pas si c’est compréhensible pour tout le monde. » On lui conseille d’ajouter le montant des amendes, c’est un langage universel.

LG

A Fukui, un enfant a dû recevoir une vingtaine de points de suture après avoir été mordu par un dauphin. Les autorités japonaises invitent désormais les baigneurs à se méfier après une recrudescence de morsures de dauphins. Selon les garde-côtes, le nombre de coupables est incertain. « Il s’agit probablement de l’œuvre du même individu, estime Tadamichi Morisaka, professeur de cétologie à l’université Mie. Plutôt que d’essayer de nuire aux humains, il pourrait chercher à interagir avec eux comme il le fait avec ses congénères ». Reconnaissons-lui au moins des intentions plus louables que le héros des Dents de la Mer, qui faisait du premier humain à se retrouver sur sa route son gratin dauphinois.

LG

Les résidents danois des îles de Bågø, Endelave, Hjarnø et Orø peuvent désormais s’improviser chauffeur de taxis. Il suffit d’avoir son permis et de payer des impôts sur les revenus issus de cette activité. « Il s’agit de zones où il n’est pas possible de prendre un taxi », explique le ministre des Transports danois, Thomas Danielsen. Ce qui n’empêche pas l’organisation de défense des intérêts des chauffeurs de bus et de taxis de craindre que le pays ne s’engage « sur une pente glissante où les gens sont amenés à croire que cela peut aussi fonctionner dans les zones rurales du Danemark continental ». On espère que cette solution ne sera pas étendue aux déserts médicaux même si le covid a réveillé chez beaucoup le toubib qui sommeille en chacun de nous.

LG

Une campagne en ligne a permis de récolter plus de 34.000 euros pour un sans-abri qui avait restitué à la police un portefeuille oublié dans un train à Amsterdam avec à l’intérieur environ 2.000 euros. L’action, baptisée « Soutien à l’honnête Hadjer », devrait permettre à cet homme, sans domicile fixe depuis 18 mois, de trouver enfin un logement en location. Hadjer Al-Ali, habitué de la gare centrale d’Amsterdam, a fait sa trouvaille lors d’une ronde pour collecter des bouteilles en plastique qu’il échange ensuite contre de l’argent. Cerise sur le gâteau : si personne ne se manifeste pour réclamer le portefeuille perdu d’ici un an, la somme qu’il contient lui reviendra. Un peu de douceur dans ce monde de brutes…

LG

Les touristes. C’est le surnom donné par les professionnels de l’immobilier à des personnes qui vont visiter des biens pour le plaisir, sans aucune intention de se positionner. Cette pratique, presque une addiction pour certains, s’est développée pendant le confinement. Pour ne pas perdre leur temps, les agences immobilières ont imaginé des parades. Elles vont jusqu’à réclamer une attestation bancaire ou de courtier pour s’assurer que des démarches ont déjà été entreprises et qu’il y a une réelle capacité financière. Et le droit de rêver ?

LG

Oubliez les collections de timbres, de pièces de monnaie et de cartes postales. Pour plus d’originalité, optez plutôt pour une collection de sacs à vomi. Aux quatre coins de la planète, quelques émétoaérosagophiles (c’est ainsi qu’on appelle les collectionneurs de sacs à vomi) se consacrent en effet à cette étonnante accumulation, qu’ils récupèrent lors de leurs trajets en avion. Certains participent en ce moment à une campagne de publicité aux Etats-Unis pour Dramamine, un médicament contre le mal des transports. Intitulée « The Last barf bag » (« le dernier sac à vomi »), la campagne promet la fin des nausées pendant les vols. Une exposition d’une centaine de sacs à vomi a également été organisée ce printemps à New York. Si maintenant, des gens deviennent fans de vomi, on n’est pas rendu.

NB

En Allemagne, un camion rempli de fromages s’est renversé sur une autoroute. Un policier s’est rendu sur place pour sécuriser la scène d’accident. Il en a profité pour faire main basse sur une partie de la marchandise, sans doute pour lui-même et ses proches. Mais il a été pris la main dans le sac par l’un de ses collègues. Au procès, le juge a estimé que par ce comportement, le policier avait « considérablement porté atteinte à la réputation des forces de police du pays ». Pour sa défense, le policier a expliqué que le fromage n’avait pas beaucoup de valeur et qu’il voulait le sauver de la destruction. De plus, il a déclaré qu’il n’en mangeait jamais. Le juge n’a rien voulu savoir et lui a infligé une amende de 2.250 euros et l’a démis de ses fonctions. Il a eu de la chance, il a échappé au trou. A propos trou, n’était-ce pas un autre Allemand, Bertolt Brecht, qui s’interrogeait ainsi : « Qu’advient-il du trou lorsque le fromage a disparu ? »

NB

En Corée du Sud, un robot a été retrouvé inerte sur son lieu de travail, en bas d’un escalier. Cet androïde aidait les habitants de la municipalité de Gumi à accomplir des tâches administratives. « Il faisait officiellement partie de la mairie, il était l’un des nôtres », a pleuré un fonctionnaire. Il peut en effet regretter son collègue qui travaillait de 9h à 18h, sans aucune pause. La piste du suicide est privilégiée, la presse locale évoquant un travail bien trop dur pour un robot fonctionnaire.

LG

Durant tout l’été, la Pologne propose aux 18-35 ans un camp de formation militaire baptisé Vacances avec l’Armée. Ici, ni grasse matinée ni bronzette au soleil, mais des entraînements au combat et initiations aux techniques de survie en milieu hostile. Durant un mois, les estivants en treillis ont interdiction de quitter les trente bases qui les accueillent à travers tout le pays. Dans une Pologne aux premières loges de la guerre en Ukraine, le programme se veut « un investissement pour notre sécurité », selon le ministre de la Défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz. L’état-major espérait accueillir 10.000 volontaires : dès le 10 juin, ils étaient 1.000 de plus à avoir répondu à l’appel. Il est vrai que ce programme est alléchant : pour 27 jours sous les drapeaux, les volontaires sont payés 6.000 zlotys (1.400 €). L’équivalent du salaire moyen en Pologne. « On joint l’utile à l’agréable », dit sans rire le major Michal Tomczyk, responsable de Vacances avec l’Armée. Et nous, comme ce sont aussi leurs vacances, on espère que les jeunes seront bien zloty.

NB

D’après le Guardian, « la France, patrie du steak tartare et de la blanquette de veau bien crémeuse, affiche la consommation de bœuf et de veau la plus élevée par habitant en Europe ». Pourtant, à l’occasion des JO, l’offre culinaire au public et aux athlètes sera très végétarienne. Georgina Grenon, directrice de l’excellence environnementale pour Paris 2024, veut « une autre manière de se régaler avec des hamburgers ou des hot-dogs végétariens qu’on peut grignoter dans un stade ». Sur les 5 millions de repas et snacks vendus dans les stades et lieux de compétition, 60% seront végétariens. De même, le restaurant du village olympique, qui aura mission de servir 40.000 repas par jour, entend proposer un tiers de recettes végétariennes sur les 500 proposées. Ce régime est une bonne nouvelle pour les athlètes français qui, lors des épreuves, ne pourrons pas faire les andouilles.

NB