Catégorie : Transport

De nombreuses compagnies aériennes proposent des voies rapides ou prioritaires à leurs clients – moyennant des frais supplémentaires. Un professeur de droit de Düsseldorf, Till Zimmermann, a publié un article dans le Legal Tribune Online dans lequel il déclare qu’acheter des coupe-files avant les contrôles de sécurité est une forme de « corruption« . Avoir un privilège devant un contrôle policier ou douanier est contraire au principe d’égalité inscrit dans la Loi fondamentale allemande. Pour lui le seul principe qui respecte l’égalité devant la loi est le suivant : premier arrivé, premier servi. Mais ce n’est pas tout, pour Till Zimmermann, la « corruption » commence quand on achète « une prestation qui permet d’être contrôlé plus rapidement ». Autrement dit, en payant un douanier « en échange d’un passage prioritaire, le passager le soudoie« . Till Zimmermann devrait faire un petit tour dans les aéroports français. Là aussi, la liberté des uns chahute l’égalité des autres.

NB

En lire davantage sur le site de NRZ

Les aiguilleurs du ciel français prévoient jeudi une « mobilisation record » après l’échec de négociations sur les mesures d’accompagnement d’une refonte du contrôle aérien, en particulier des hausses de salaire. Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA, majoritaire) réclame 25% de hausse des rémunérations, étalées sur les années 2023-2027, ce qui laisserait selon le syndicat de la marge à la DGAC pour continuer à investir. Pour l’Unsa ICNA, deuxième syndicat représentatif des contrôleurs, la réforme est synonyme de « flexibilité à outrance (…), désorganisation dans la gestion des salles de contrôle, dirigisme, restrictions des congés, contraintes d’anticipation démesurées, entretien assumé des sous-effectifs, réduction des services ». Selon l’organisation, l’administration fait « ouvertement le choix du conflit social », en s’attaquant « à tous les piliers » de la profession. En cas de grève, l’administration demande aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs programmes de vols au départ ou à l’arrivée des aéroports français. Ces « abattements » pourraient concerner jusqu’à plus de 70% des vols dans certains aéroports jeudi, alors que les vacances scolaires de printemps sont encore en cours dans deux des trois grands regroupements d’académies. Quitte à faire grève, autant mettre le maximum de personnes dans la panade. Sinon, ce n’est pas drôle.

LG

En lire davantage dans Le Monde

Le PDG de Corsair se dit « serein » à propos de l’enquête approfondie lancée par la Commission européenne sur la restructuration de la compagnie aérienne, qui reste très endettée depuis la pandémie. « Je suis serein parce que ce n’est pas une surprise, c’est une étape purement technique », a expliqué Pascal de Izaguirre. « Notre réponse est prête, on est parfaitement alignés avec l’Etat français ! » En décembre 2020, dans le contexte de la crise du covid, Bruxelles avait approuvé un plan de restructuration de la compagnie en difficulté, assorti de mesures de soutien de l’Etat français pour un montant total de 136,9 millions d’euros. Mais, en décembre dernier, la France a présenté à la Commission des modifications à ce plan, qui comprennent « des ajustements des instruments de financement existants ainsi que des incitations fiscales supplémentaires ». La Commission, garante d’une concurrence équitable, a annoncé début février des investigations plus poussées. Les modifications du plan de restructuration s’expliquent par des « événements totalement imprévisibles » comme la guerre en Ukraine, la hausse des prix du kérosène et les mouvements sociaux aux Antilles, a rappelé Pascal de Izaguirre qui espère un feu vert européen à l’abandon des créances de l’Etat. « On a fait tous les efforts de restructuration nécessaires », a-t-il ajouté, notamment une réduction de la masse salariale et une modernisation de la flotte de la compagnie, qui est « viable » et « saine« . Corsair avait abordé la crise sanitaire avec « zéro dette » et prévoit de redevenir bénéficiaire cette année.

LG

Voir l’interview sur la chaîne Youtube de BFM Business

A la suite des intempéries à Dubaï et des conséquences sur le trafic aérien, le président d’Emirates, Tim Clark, a présenté ses « plus sincères excuses à tous les clients dont les projets de voyage ont été perturbés pendant cette période ». La compagnie avait dû annuler près de 400 vols et en retarder bien d’autres, en raison des précipitations les plus importantes que les Émirats arabes unis aient connues depuis 75 ans. Ces inondations ont empêché les clients, les pilotes, le personnel de cabine et les employés de l’aéroport d’accéder à l’aéroport, ce qui a eu un impact supplémentaire sur les opérations aériennes, a précisé Tim Clark. « Pour gérer en priorité les clients concernés, nous avons dû suspendre l’enregistrement au départ de Dubaï, mettre en place un embargo sur la vente de billets et interrompre temporairement le trafic de passagers en correspondance vers Dubaï. Nous avons déployé des ressources supplémentaires et des équipes de centres de contact pour effectuer de nouvelles réservations et proposer des vols supplémentaires vers des destinations où nous avons identifié un grand nombre de clients déplacés », a-t-il ajouté. Il conclut en indiquant que si les vols réguliers ont été rétablis samedi, il y a toujours 30.000 bagages… en vacances.

NB

En lire davantage dans The Independant

Les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly ont accueilli près de huit millions de passagers le mois dernier, une hausse de 7,7% sur un an. Mais depuis le début 2024, ces plateformes n’ont retrouvé que 92,6% de leurs voyageurs de la même période de 2019, avant la pandémie, un taux de reprise à peine meilleur que celui de toute l’année 2023 (92,3%). En mars, certaines liaisons ont vu leur fréquentation s’affaiblir sur un an, comme les lignes de et vers l’Afrique (-4,5%) et le Moyen-Orient (-6,6%), dans un contexte de fermeture de certains pays du Sahel aux transporteurs français et de la guerre entre Israël et le Hamas. De leur côté, les liaisons intérieures peinent à refaire le plein dans un contexte de développement des visioconférences et d’une incitation des pouvoirs publics à opter pour le train plutôt qu’un court-courrier. D’autres destinations tournent en revanche à plein régime comme l’Amérique du Nord, avec 111% du niveau de mars 2019. Au global, ce niveau représente 91,9% du trafic des aéroports parisiens au mois de mars 2019.

LG

En lire davantage dans Investir Les Echos

Cette année, la couronne de « meilleur aéroport du monde » de Skytrax a changé de tête. Singapour Changi, 12 fois vainqueur, a été devancé par l’aéroport Hamad International de Doha. Séoul Incheon a décroché la troisième place, tandis que les aéroports d’Haneda et de Narita à Tokyo ont pris les quatrième et cinquième places. Les aéroports américains ne figurent pas en tête du classement, le mieux classé, Seattle-Tacoma, perdant six rangs pour se retrouver à la 24e place. JFK de New York a perdu cinq places (93e) et La Guardia passe de 57e à 33e. En revanche, les aéroports européens affichent de bons résultats : Munich, Zurich et Istanbul restent tous les trois dans le top 10, tout comme Paris Charles-de-Gaulle qui passe néanmoins de la cinquième à la sixième place. Rappelons que les Skytrax World Airport Awards sont déterminés par une enquête de satisfaction client.

NB

En lire davantage sur le site de Bloomberg

La liquidation judiciaire de la coopérative ferroviaire Railcoop, qui voulait notamment relancer la ligne de train Bordeaux-Lyon, sera « très probablement » prononcée le 29 avril par le tribunal de commerce. Née en 2019, la coopérative aux 14.500 sociétaires s’était fixé comme objectif de lancer une liaison ferroviaire transversale entre Bordeaux et Lyon via Périgueux, Limoges, Montluçon et Roanne. Au-delà, elle se proposait de quadriller la France. Son activité s’est finalement limitée à du transport déficitaire de fret entre Viviez-Decazeville (Aveyron) et Saint-Jory (Haute-Garonne), et Railcoop n’a jamais pu transporter de voyageurs. Selon son PDG, Nicolas Debaisieux, le blocage de la cession de deux rames achetées d’occasion à la SNCF, après une décision du tribunal de commerce de Clermont-Ferrand pour trancher un contentieux avec l’entreprise qui devait les rénover, a « eu un effet domino » et « bloqué l’arrivée d’investisseurs additionnels ». Qui, en effet, ne sont pas lancés dans l’aventure à très grande vitesse.

LG

En lire davantage dans La Tribune

Victime de son succès ou du retard de mise en œuvre des projets d’extension ? En tout cas, l’aéroport de Marrakech semble ne plus avoir la capacité d’accueillir plus de monde. Avec une hausse inattendue des arrivées touristiques dans la ville ocre, l’infrastructure aéroportuaire de la capitale du tourisme nationale a été dépassée par le nombre de visiteurs ce week-end. Si des projets d’extension du terminal ont bien été confirmés, ils tardent à voir le jour. L’aéroport avait bénéficié en 2020 de quelques travaux de rénovation et d’agrandissement qui ont porté sa capacité d’accueil à 9 millions de passagers par an, mais la plateforme aurait besoin de beaucoup plus d’investissements pour accompagner l’essor touristique de la ville. Quiconque a vécu des périodes de grand départ à Orly ou Roissy se gardera bien de donner des leçons.

LG

En lire davantage sur le site H24info

Les autorités de l’aéroport d’Heathrow ont appelé le gouvernement britannique à supprimer l’ETA (qui coûte 10 livres) pour les voyageurs étrangers en transit dans les aéroports britanniques, avertissant que cela plaçait les aéroports du pays – le principal aéroport de Londres en tête – dans une situation désavantageuse par rapport à leurs rivaux européens. Rappelons que le gouvernement avait introduit l’autorisation de voyage électronique (ETA) en novembre dernier pour les résidents non britanniques voyageant au Royaume-Uni depuis le Qatar, avec un déploiement plus large pour d’autres pays tout au long de 2024. Cet ETA (qui s’inspire de l’Esta américain) exige que les voyageurs fassent une demande d’entrée dans le pays avant leur départ et paient des frais de 10 livres. Pour la direction d’Heathrow, les passagers en transit devraient être exemptés d’ETA, arguant pour cela qu’il y a 19.000 passagers en transit de moins en provenance du Qatar depuis sa mise en place. C’est toujours compliqué d’avoir le beurre et l’argent du beurre…

NB

En lire davantage sur le site du Guardian

Le groupe Lufthansa table désormais sur un bénéfice opérationnel ajusté d’environ 2,2 milliards d’euros pour l’année, contre les 2,68 milliards annoncés. Cette nouvelle prévision pourrait encore être rabotée en raison « d’effets imprévisibles de la récente escalade du conflit au Moyen-Orient et de nouvelles incertitudes géopolitiques » qui « représentent des risques pour les perspectives du groupe pour l’ensemble de l’année ». Par ailleurs, le groupe s’attend à ce que le bénéfice d’exploitation du deuxième trimestre soit inférieur de 100 millions d’euros à celui de l’année précédente. En cause : des conflits autour des salaires, désormais résolus. Dans l’ensemble, les réservations sont « conformes aux attentes initiales, notamment pour les mois de vacances d’été, ce qui conforte les perspectives du groupe pour le second semestre », qui devrait afficher à lui seul une meilleure performance qu’en 2023. Mais d’ici là…

LG

En lire davantage dans Le Figaro