Catégorie : Transport

Les grandes manœuvres continuent chez JetBlue : la compagnie américaine a décidé de faire un « ménage de printemps » un peu prématuré dans son réseau de lignes transatlantiques. Résultat ? Exit Londres Gatwick et ses allers-retours depuis New York-JFK et Boston, qui disparaîtront totalement après la saison estivale. Un coup dur pour les amateurs américains de fish & chips sous la pluie londonienne ! Mais ce n’est pas tout : JetBlue nous donne aussi un avant-goût de Paris… version allégée. Oubliez le deuxième vol quotidien vers la capitale française ; cet été, il n’y en aura plus qu’un. Côté bonnes nouvelles, la compagnie promet de redistribuer sa capacité restante dans les semaines à venir sur son réseau européen. Affaire à suivre pour les globe-trotteurs qui espèrent encore voir du pays sans vider leur compte en banque. Pour l’heure, JetBlue rationalise aussi ses lignes nationales : la compagnie coupe dans les vols au départ de New York JFK vers Austin, Houston, Miami et Milwaukee, et ferme boutique à San Jose (Californie) ainsi que sur les liaisons Westchester–Charleston et Jacksonville–Fort Lauderdale. Tout cela s’inscrit dans la stratégie JetForward, censée assurer un réseau « fort, stable, et tourné vers l’avenir ». Les fidèles voyageurs y verront une occasion d’explorer d’autres vols JetBlue (ou de tester d’autres compagnies). Au moins, entre deux turbulences, on pourra se dire qu’en voyage comme dans la vie, un peu de changement ne fait jamais de mal… tant qu’on a encore un siège quelque part !

OD

Pour sa première audition, avant celle au Sénat prévue le 12 février, Philippe Pascal, pressenti pour devenir PDG du Groupe ADP, a donné des gages à son principal client, le groupe Air France-KLM, avec qui le ton est récemment monté. Le directeur général de l’entreprise franco-néerlandaise, Benjamin Smith, a affirmé le 19 janvier au Parisien que ses concurrents bénéficient à Roissy de débarquements quasi systématiques via des passerelles, alors qu’une partie des passagers d’Air France sont contraints de prendre un bus pour rejoindre le terminal. Le lendemain, ADP avait exprimé sa « surprise » envers ces propos. « Dès que ma proposition de nomination (…) a été rendue publique, nous avons pu échanger très directement et de manière très apaisée avec Ben Smith, notamment pour convenir de rendez-vous réguliers et pour accentuer notre partenariat. » Méfiance : les promesses des candidats n’engagent que ceux qui y croient.

LG

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Le projet de budget de l’Etat adopté ce mercredi par les députés prévoit l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion, qui passerait de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l’Europe. La taxe s’envole jusqu’à 420 euros pour un vol européen et 2.100 euros pour un long courrier en classe affaires. Le dispositif dans sa forme actuelle rapporterait 800 à 850 millions d’euros à l’Etat, selon un parlementaire, alors que le gouvernement Barnier en espérait un milliard. Sans surprise, la Fnam regrette « cette décision qui aura pour conséquence immédiate de renchérir la continuité territoriale, de nuire à la compétitivité du secteur et de limiter les moyens des compagnies aériennes de financer leur transition énergétique ». Le secteur « ne peut servir chaque année en France de variable d’ajustement à la politique budgétaire alors qu’il est vu, partout ailleurs dans le monde, comme un vecteur de souveraineté et de développement économique », a affirmé le président en exercice de la Fnam, Pascal de Izaguirre. Mais, c’est bien connu : seuls les riches prennent l’avion. Alors, quelques euros de plus…

LG

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La compagnie aérienne lettone Air Baltic, désormais partiellement détenue par Lufthansa, s’apprête à déployer jusqu’à cinq de ses Airbus A220 en Uruguay à partir d’octobre. Ces appareils seront exploités par SUA Líneas Aéreas, une nouvelle compagnie sud-américaine en pleine expansion. Ce partenariat stratégique ne se limite pas à la mise à disposition d’avions. Air Baltic apportera également son expertise dans des domaines clés tels que l’équipement opérationnel, la formation des pilotes, les technologies de l’information, l’automatisation et la durabilité. « La coopération avec SUA représente une opportunité unique de partager notre savoir-faire en matière d’exploitation de l’Airbus A220 dans une nouvelle région du monde », a déclaré Martin Gauss, PDG d’Air Baltic. SUA Líneas Aéreas prévoit de lancer ses opérations au quatrième trimestre 2025, avec pour objectif de connecter les principales villes d’Uruguay, d’Argentine, du Brésil et du Chili. Même pour les « petites » compagnies, il y a de la mondialisation dans l’air.

NB

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SkyUp Airlines, désormais basée à Chisinau en Moldavie en raison des répercussions de la guerre en Ukraine, poursuit sa stratégie d’expansion en renforçant son réseau européen. La compagnie annonce en effet le lancement d’un nouveau vol direct reliant la capitale moldave à Nice, sur la Côte d’Azur, à partir du 21 mai 2025. Ce service, qui opérera deux fois par semaine, les mercredis et samedis, permettra aux voyageurs de profiter d’une liaison pratique et rapide entre l’Est de l’Europe et la Méditerranée. Le vol de Chisinau à Nice décolle à 15h50 (heure locale) pour atterrir à 17h50, tandis que le retour, prévu au départ de Nice à 18h50, amène les passagers à Chisinau à 22h25. Parallèlement, SkyUp Airlines réactive également sa ligne Chisinau-Beauvais, suspendue depuis mars 2022 après l’invasion russe de l’Ukraine. Cette desserte, qui sera assurée les lundis et vendredis à partir du 18 avril 2025, permet de renouer avec une destination française stratégique, facilitant ainsi les échanges entre l’Ukraine et la France. Au-delà de ces deux liaisons françaises, la compagnie prévoit un déploiement ambitieux sur l’ensemble de l’Europe pour la saison estivale. Grâce à une flotte d’une dizaine de Boeing 737NG, SkyUp Airlines connectera Chisinau à plusieurs villes touristiques et culturelles : Héraklion et Thessalonique en Grèce, Larnaca à Chypre, Lisbonne au Portugal, ainsi que Barcelone, Alicante et Palma de Mallorca en Espagne. Ce maillage étendu offre aux voyageurs de multiples options pour explorer le continent, confirmant l’ambition de SkyUp Airlines de devenir un acteur incontournable du transport aérien low cost en Europe. Les réservations pour ces nouvelles liaisons sont déjà ouvertes sur le site officiel de la compagnie, skyup.aero.

OD

Le trafic mondial de passagers aériens a comme prévu battu des records en 2024, en hausse de 10,4% sur un an. Exprimé en passagers-kilomètres, indice de référence du secteur, le trafic a dépassé de 3,8% le niveau de 2019, précise Iata. L’organisation avait déjà indiqué début décembre qu’elle s’attendait en 2024 à un record de passagers, à 4,89 milliards contre 4,44 en 2023 et 4,54 en 2019. En 2020, année du début de la crise sanitaire, ces volumes s’étaient effondrés à 1,78 milliard. Même en hausse l’année dernière (+8,7%), les capacités des compagnies n’ont pas suivi la demande, aboutissant à un taux de remplissage des avions sans précédent de 83,5%, contre 82,2% en 2023. Selon le directeur général de l’association, Willie Walsh, cela s’explique notamment par les difficultés des chaînes d’approvisionnement qui ont restreint les livraisons de nouveaux avions et limité la disponibilité des appareils déjà opérationnels dans les flottes. Ce sont surtout les voyages internationaux qui ont tiré la tendance l’année dernière (+13,6%), tandis que la fréquentation des vols intérieurs n’a progressé que de 5,7%. En 2025, Iata s’attend à une hausse du trafic de 8% dans le monde. En valeur absolue, l’organisation avait révélé en décembre tabler sur 5,2 milliards de voyageurs cette année, un nouveau record. Le fret aérien a également battu des records en 2024. Sous les effets du succès du commerce en ligne et des tensions géopolitiques qui ont pénalisé le fret maritime, ses volumes ont crû de 11,3% sur un an. Le ciel est apparemment sans limites.

LG

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Un avion civil de conception américaine a franchi pour la première fois le mur du son lors d’essais dans le désert de Mojave, aux États-Unis. Le XB-1 est présenté comme le premier avion civil à avoir réussi cette prouesse depuis le retrait en 2003 du Concorde, avion commercial supersonique exploité pendant vingt-sept ans par Air France et British Airways. Overture, son nom commercial, est destiné à transporter entre 64 et 80 passagers à une vitesse maximale de Mach 1,7 – soit deux fois la vitesse actuelle des avions commerciaux – sur plus de 600 liaisons dans le monde. Son rayon d’action maximal devrait être de 7.867 kilomètres, et il devrait pouvoir rallier Miami à Londres en moins de cinq heures (environ 8h30 actuellement). Il doit par ailleurs être en mesure de voler à 100% avec des carburants d’origine non fossile, le rendant moins polluant, moins gourmand et moins coûteux que le Concorde. Il faudra encore patienter cinq ans, a minima, avant de pouvoir l’emprunter. Là, ça va moins vite.

LG

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En Grande-Bretagne, Rachel Reeves, chancelière de l’Échiquier, a réaffirmé son soutien à l’expansion « indispensable » de l’aéroport d’Heathrow, déclarant hier que les arguments en faveur d’une capacité supplémentaire « sont plus forts que jamais« . Cependant, l’aménagement d’une nouvelle piste implique la mise en place de nouveaux itinéraires de vol au-dessus de Londres, en remplacement de ceux conçus dans les années 1960. Or, ces changements risquent de provoquer une vive opposition locale, car de nombreux habitants jusque-là épargnés par le trafic aérien pourraient désormais être exposés aux nuisances sonores. Qu’à cela ne tienne, Rachel Reeves assure que le gouvernement « supprimera systématiquement, un par un, les obstacles qui ont trop longtemps freiné notre croissance ». De son côté, le maire de Londres, Sadiq Khan, prévient qu’il fera front avec d’autres opposants et qu’ils utiliseront « tous les moyens possibles » pour empêcher la concrétisation du projet. L’affaire rappelle étrangement le dossier de Notre-Dame-des-Landes. Et on sait comment cela s’est terminé…

NB

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Ryanair a annoncé que, malgré la reprise de la production des Boeing 737 après les grèves de l’année dernière, l’avionneur américain ne serait pas en mesure de livrer suffisamment d’appareils pour que la compagnie low cost atteigne les objectifs de croissance initialement fixés pour l’exercice 2026. Ryanair a ainsi réduit, pour la deuxième fois, son objectif de transport de passagers, le fixant désormais à 206 millions. Déjà en novembre dernier, la compagnie avait abaissé ses prévisions à 210 millions, contre 215 millions initialement prévus. En 2024, Ryanair a transporté 183,7 millions de passagers et prévoit d’approcher les 200 millions au cours de l’exercice 2025. Ce ralentissement dans sa croissance ne devrait cependant pas remettre en question sa position de leader : Ryanair reste, et restera, la première compagnie aérienne en Europe.

NB

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Virgin prévoit de commander pour 500 millions de livres (600 millions d’euros) de trains à grande vitesse afin de concurrencer Eurostar et mettre fin à son monopole sur le tunnel sous la Manche. La commande, portant sur une douzaine de trains, pourrait être signée prochainement, avec un lancement des services prévu pour 2029. Virgin cherche à devancer Evolyn, une start-up espagnole qui cherche à commander 16 trains à Alstom. Cependant, un obstacle majeur subsiste pour ces deux nouveaux acteurs : l’accès au dépôt de maintenance de Temple Mills, la seule installation britannique adaptée aux trains internationaux. Virgin estime qu’il n’y a pas la place pour trois opérateurs, mais seulement pour deux et espère que le régulateur ferroviaire britannique tranchera en sa faveur au détriment de Evolyn. Eurostar, de son côté, affirme ne pas bloquer l’accès à d’éventuels concurrents, mais souligne que l’espace disponible à St Pancras et Temple Mills est limité. Dans le même temps, l’opérateur historique annonce son intention d’augmenter sa flotte de 30%, passant de 51 à 67 trains, et son nombre de passagers de 60% d’ici 2030, dont 11 millions sur les services entre le Royaume-Uni et l’Europe continentale. Eurostar ne bloque pas l’accès à la concurrence, mais occupe bien le terrain.

NB

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