Catégorie : Surtourisme

Madonna di Campiglio va devenir la première station de ski italienne à imposer une limite de 15.000 personnes sur les pistes aux périodes de pointe de la saison de ski. L’exploitant des remontées mécaniques de la station, Funivie Madonna di Campiglio, a déclaré que les restrictions s’appliqueraient probablement jusqu’à 15 jours par an, entre le 28 décembre et le 5 janvier. D’autres restrictions sont envisagées pendant les vacances de février, qui s’étendent du 15 au 22. Des mesures de limitations pourraient également être mises en place lors d’autres week-ends particulièrement chargés. Les prix resteront inchangés et les restrictions s’appliqueront aux personnes qui tentent d’acheter un forfait journalier plutôt qu’un forfait de plusieurs jours. Par ailleurs, sachez que la célèbre station de ski de Chalmazel restera fermée cet hiver pour des questions de rentabilité. Parfois, il y a trop de skieurs, parfois pas assez. Décidément, on broie du noir au pays de l’or blanc.

NB

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Evaneos a annoncé son intention de recommander à ses clients des durées minimales de séjour pour les destinations accessibles en avion : en clair, plus une destination est lointaine, plus il semble logique, aux yeux du voyagiste, de passer du temps sur place. Concrètement, cette place de marché spécialisée dans le voyage sur mesure conseillera dès l’an prochain à ses clients de rester au moins sept jours sur place si la destination se trouve à moins de 5.000 km. Entre 5.000 et 11.000 km, la plateforme recommande au moins 10 jours, et 12 jours entre 11.000 et 13.000 km. Au-delà 13.000 km, la jauge monte à 14 jours. Selon Aurélie Sandler, co-présidente d’Evaneos, la « stratégie vise à repenser le voyage dans sa globalité, pour accompagner les voyageurs vers des choix plus durables, sans renoncer à la richesse de l’expérience. » Reconnaissons à l’agence de suivre un cap : la plateforme ne commercialise déjà plus les city breaks en avion de moins de cinq jours.

LG

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Santorin et Mykonos, symboles du surtourisme, connaissent à l’été 2025 un reflux bienvenu : -18,2% d’arrivées aériennes à Santorin (1,26 M) et -1,4% à Mykonos, malgré un léger rebond en juin. La fréquentation annuelle pourrait reculer de 10 à 15%. Les raisons sont multiples : prix exorbitants, image de destinations saturées, séismes du début d’année. Les Français se détournent fortement (-28% à Santorin, -20% à Mykonos), tandis que les visiteurs israéliens ou émiratis progressent. Pour les habitants, le répit est net : villages apaisés, circulation fluide, meilleure qualité de vie. Depuis longtemps, élus et riverains alertent sur les nuisances du tourisme de masse — pression sur les ressources, déchets, embouteillages, perte d’identité. Santorin a déjà limité les croisiéristes et rêve désormais d’un tourisme raisonnable. Comme disait un philosophe grec (Platon), « le sage n’est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure. »

NB

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Venise durcit de plus en plus sa politique touristique face à la recrudescence des comportements indisciplinés dans la Cité des Doges. Les autorités locales ont déjà émis 1.136 arrêtés d’expulsion depuis début 2025. Deux touristes étrangers venus de Grande-Bretagne ont été expulsés du centre historique de Venise pendant 48 heures et condamnés à une amende de 450 € après avoir plongé dans le Grand Canal, en vertu de la réglementation en vigueur. Ces dernières années, Venise a renforcé ses contrôles, face à une recrudescence des « comportements contraires aux bonnes mœurs » de la part des touristes. Le message est clair : Venise n’est pas un terrain de jeu pour les visiteurs malintentionnés. Pour info, sont considérés comme comportements inciviques les actes suivants : consommer de la nourriture ou des boissons sur la Piazza San Marco, sauf dans un bar ou un restaurant ; s’asseoir sur des talus, des monuments ou des ponts ; avoir un vélo ou un scooter (même poussé à la main) ; réserver des visites avec des guides touristiques non autorisés ; pique-niquer en dehors des jardins publics autorisés ; se promener en maillot de bain ou torse nu ; se baigner dans les canaux ; jeter des détritus ou faire des graffitis ; nourrir les mouettes ou les pigeons. Les incivilités des touristes semblent sans limites.

NB

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Les dernières données de l’agence statistique Eurostat révèlent les régions européennes particulièrement bousculées par le tourisme. Le nombre de nuitées par habitant est un indicateur de l’intensité touristique. Les îles Canaries ont dominé les statistiques de l’UE en termes de nuitées absolues en 2023. Avec environ 95,6 millions de nuitées et une moyenne de 262.000 touristes par jour, l’archipel espagnol est la destination touristique la plus visitée de l’UE. Rapporté à sa population, cela représente 43 nuitées par habitant, ce qui le place au 10e rang en termes d’intensité touristique. Viennent ensuite la côte adriatique croate avec 87,3 millions de nuitées, suivie de la Catalogne (85,6 millions), de l’Île-de-France (85,2 millions) et de l’Andalousie (73,9 millions). À l’extrémité inférieure de l’échelle se trouvent plusieurs régions de Pologne et de Roumanie. La Mazovie (hors Varsovie), Opole, la Roumanie du Sud-Munténie et la Roumanie du Nord-Est n’ont enregistré chacune qu’environ une nuitée par habitant. Bref, si vous voulez avoir la paix, vous savez où aller.

NB

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Face à l’encombrement causé par les voiturettes de golf dans ses rues médiévales, Florence a décidé de les interdire dans son centre historique. Devenues un symbole du surtourisme, ces véhicules ralentissent la circulation et nuisent au charme de la ville. Andrea Giorgio, responsable des transports, dénonce une situation devenue « intenable« , avec des centaines de voiturettes stoppant sur chaque place. La nouvelle règle prévoit leur saisie, ainsi que celle des pousse-pousse touristiques, s’ils circulent autour de la cathédrale ou du Palazzo Vecchio. Cette décision intervient alors que la ville a accueilli 15 millions de touristes en 2024, un chiffre en hausse. Une flotte de 24 voiturettes électriques blanches, limitées à un itinéraire fixe, sera néanmoins autorisée. La mesure, en attente d’approbation finale, ferait de Florence la première ville italienne à agir ainsi, devançant Rome, encore freinée par un vide juridique sur le sujet. Des voiturettes de golf dans une ville médiévale, quelle drôle d’idée. A-t-on déjà vu un char à bœufs sur un parcours de golf ?

NB

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Un rapport du WTTC (World Travel & Tourism Council) se penche sur le phénomène du surtourisme. Il souligne que les tensions ne sont pas uniquement dues à « un nombre élevé de visiteurs », mais bien souvent à des « déficiences structurelles telles que des infrastructures inadéquates, des données manquantes ou des processus décisionnels fragmentés ». Le WTTC rappelle qu’en 2024, le tourisme a contribué à hauteur de près de 11.000 milliards de dollars à l’économie mondiale et a généré 357 millions d’emplois. Il met donc en garde contre des mesures qui limiteraient le nombre de visiteurs et risqueraient de tuer la poule aux œufs d’or. Selon l’organisation, si onze grandes villes européennes venaient à restreindre la fréquentation touristique par le biais de quotas ou de taxes, cela pourrait entraîner, en trois ans, une perte d’environ 245 milliards de dollars de production économique et près de trois millions d’emplois. On ne sait pas très bien comment ces chiffres sont calculés, mais Julia Simpson, présidente du WTTC, invite les décideurs politiques et les acteurs du secteur à « aller au-delà des mesures à court terme et à développer un tourisme bénéfique pour tous ». Elle ajoute : « Le tourisme est source d’emplois, d’investissements et d’échanges culturels, mais sa croissance doit être gérée avec sagesse. » Julia Simpson, c’est la sagesse même.

NB

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