Catégorie : Production

TUI annonce qu’il quittera la DRV – les EdV allemands – à la fin de l’année. « Nous vous informons avec regret que TUI, membre de longue date, a décidé de quitter l’association à la fin de l’année », a annoncé le président de la DRV, Norbert Fiebig. Dans un communiqué, le groupe allemand s’explique : « Nous sommes conscients que la DRV souhaite aborder des sujets très différents en raison de la divergence d’intérêts de ses membres. Nous n’avons pas pris cette décision à la légère. Compte tenu de l’environnement concurrentiel beaucoup plus international, nous pensons qu’un réalignement est nécessaire. » En clair, TUI réclame que les mêmes règles de garanties financières imposées aux TO et aux agences de voyages soient appliquées aux autres acteurs du marché. Récemment, le patron de TUI, Sebastian Ebel, avait demandé que tous les prestataires, organisateurs et portails, garantissent également les prestations individuelles. En prenant cette décision, TUI souhaite faire du lobbying beaucoup plus efficace à Berlin et Bruxelles pour défendre « les vacances à forfait et les intérêts des consommateurs ». La DRV perd non seulement un membre fondateur de poids, mais également un contributeur de poids et, surtout, un sponsor important de ses congrès annuels.

NB

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De récents changements au sein de l’équipe dirigeante du Club Med, en quête d’un nouveau partenaire financier, suscitent des inquiétudes sur les intentions de son actionnaire chinois Fosun, qui assure au contraire vouloir « maintenir et respecter les racines françaises » du Club. « Ils croient en cette marque et la soutiennent », précise une source proche du dossier, rappelant les 800 millions d’euros investis par Fosun dans le Club Med depuis l’acquisition, dont 130 millions pendant la période difficile du covid. Reste que certains observateurs soulignent le niveau d’endettement de Fosun et le risque que le groupe utilise la trésorerie du Club Med pour récupérer des liquidités. La dette consolidée de Fosun à fin 2023 était de 211,92 milliards de renminbi (RMB), soit 27 milliards d’euros, en baisse de 15 milliards de RMB (environ 2 milliards d’euros) par rapport à fin 2022, selon le conglomérat, qui détient également en France la maison de couture Lanvin et les margarines St-Hubert. De là penser que Fosun veuille le beurre et l’argent du beurre…

LG

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À la suite de la faillite de FTI, le PDG de TUI, Sebastian Ebel, demande « une protection plus large des services dans l’industrie » et une extension de la garantie aux prestations individuelles. Jusqu’à présent, seuls les voyages à forfait sont assurés par une caisse de garantie, comme, en Allemagne, la DRSF. Dans le cas de la faillite de FTI, les clients qui ont réservé uniquement un hôtel, un vol ou une voiture de location ne reçoivent pas de remboursement. « De nombreux clients ne découvrent la différence entre un voyage à forfait et la réservation d’une prestation qu’en cas de crise. À l’avenir, les prestations individuelles devraient être assurées de la même manière que les séjours à forfait, a insisté Sebastian Ebel, ajoutant que : les TO comme les plateformes en ligne devaient tous mettre la main à la poche. » Pour lui, « il n’est pas acceptable que les grandes plateformes qui pèsent des milliards de dollars n’aient pas à assurer leurs services de voyage alors que nous nous sommes obligés de le faire ».

NB

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Près de trois semaines après la faillite de FTI Touristik, tous les clients, sauf 500, seront de retour de vacances ce week-end. La plupart d’entre eux étaient soulagés de pouvoir terminer leur séjour. Certains – notamment en Egypte – ont été contraints par les hôteliers, peu conciliants, de payer à nouveau leur chambre. Le rapatriement d’environ 65.000 clients pris en charge par le Fonds allemand de sécurité des voyages (DRSF) a plutôt bien fonctionné. Maintenant, les autres grands voyagistes allemands mettraient bien la main sur la clientèle de FTI et multiplient les offres attrayantes : acomptes faibles ou nuls, possibilité d’annulation jusqu’à peu de temps avant le départ, etc. La faillite du troisième TO allemand, qui réalisait un CA de 3,2 milliards d’euros en Allemagne, Autriche et Suisse, est du pain béni pour TUI, Dertour et autres. D’abord parce qu’ils sont débarrassés d’un concurrent qui maintenait la pression avec des prix bas. D’autre part, parce qu’ils peuvent récupérer un portefeuille de destinations très prisées actuellement, comme la Turquie et l’Égypte. Quant au nombre de clients, il pourrait être de l’ordre d’environ 600.000. De quoi aiguiser de nombreux appétits.

NB

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Si le voyage à pied ne date pas d’hier, avec des voyagistes spécialisés comme Allibert Trekking ou La Balaguère, la pratique s’est diversifiée. « Auparavant, la randonnée souffrait d’une image un peu ringarde, alors qu’aujourd’hui c’est le contraire, elle est synonyme de voyage actif et de découverte, observe Éric Balian, DG de Terres d’Aventure. Depuis quelques années, nous proposons aussi des voyages itinérants à vélo, à chien de traîneau, en kayak et en voilier. Nous avons également développé des séjours multi-activités qui s’adressent majoritairement aux familles avec des enfants et des ados pour les motiver. » Avec une clientèle en constante augmentation et un chiffre d’affaires multiplié par trois en vingt ans, le voyagiste profite pleinement de la tendance du tourisme sportif. Lancé en 2021, Decathlon Travel propose pour sa part des séjours sur une centaine de destinations avec plus de 30 sports à la carte. Sa directrice, Estelle Verdier, indique que « la France représente 60% de nos ventes avec, dans notre Top 3, le tour du Mont Blanc, l’Ascension de mon premier 4.000, et la Loire à vélo ». Reste qu’en matière de vélo, seuls ceux qui sont parvenus au sommet du mont Ventoux à la force de leurs mollets sont les vrais héros du tourisme sportif.

LG

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TUI France compte « redynamiser » sa marque Nouvelles Frontières, encore trop associée aux voyages organisés, a indiqué lors d’une conférence de presse le directeur général, Christophe Fuss. « On veut sortir du cadre des ‘circuits’ et proposer de nouveaux produits. Aujourd’hui, avec les contraintes sur le pouvoir d’achat, les clients préfèrent partir moins longtemps mais plus souvent, donc il faut une offre plus diversifiée », a-t-il détaillé lors d’une conférence de presse, annonçant également vouloir toucher une clientèle plus jeune. Nouvelles Frontières va proposer à partir de 2025, outre 192 circuits accompagnés dans 90 pays, des formules « road trips » (location de voitures + itinéraires), des croisières, des « city trips » pour découvrir une ville avec minimum deux nuits sur place et une gamme de voyages autour de grands événements. Par ailleurs, TUI France souhaite accélérer le développement de son réseau d’agences de voyages, passant de 191 points de vente aujourd’hui à 250 dans les trois ans, notamment à Paris et dans les grandes villes françaises, mais aussi dans les zones commerciales des villes moyennes. De quoi une nouvelle fois faire mentir, et ils étaient nombreux, ceux qui prévoyaient la disparition imminente des agences physiques… au début des années 2000.

LG

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Selon le Fonds allemand de sécurité des voyages (DRSF), la majorité des 65.000 clients du groupe FTI en faillite ont pu rentrer dans leur pays. Environ 15.000 sont toujours sur leur lieu de vacances. D’après le DRSF, certains hôteliers ont des comportements plus que douteux. Certains refuseraient de laisser partir leurs clients, d’autres leur interdiraient l’accès à leur chambre, tant qu’ils n’ont pas payé leur séjour une seconde fois. Pour fidéliser un client, on ne fait pas mieux. « Avec toute notre compréhension pour la situation économique tendue des entreprises locales dans les lieux de vacances, il est absolument inacceptable de traiter ainsi les voyageurs et de traverser les frontières », a déclaré Ali Arnaout, directeur général adjoint du DRSF. Le fonds assure pourtant avoir pris très rapidement des mesures de prise en charge des clients et donné des garanties de paiement aux hôteliers. Visiblement, ça n’a pas suffi.

NB

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En collaboration avec l’administrateur judiciaire et la caisse d’assurance voyage, il a été décidé d’annuler toutes les réservations de voyages effectués via FTI Touristik et dont la date de départ prévu était antérieure au vendredi 5 juillet inclus. Reste à savoir si des voyages de FTI pourront être assurés par d’autres prestataires à partir du 6 juillet. « Une solution semble possible, mais pas dans les prochains jours », a déclaré l’administrateur judiciaire, Axel Bierbach. Il assure que la décision d’annuler tous les départs jusqu’au 5 juillet doit offrir aux clients « sécurité et flexibilité ». L’objectif, précise-t-il, est de permettre aux clients « de se rendre à la destination prévue dans les délais prévus à partir du 6 juillet au prix de voyage convenu, en tenant compte de l’acompte déjà versé. » Pour les clients ayant versés des acomptes, ce serait l’occasion de voyager sans avoir à attendre que les frais de voyage déjà payés soient remboursés par la caisse d’assurance voyage DRSF. En tout cas, cette nouvelle faillite provoque une sacrée pagaille en Europe. La famille Sawiris, devenue actionnaire majoritaire de FTI en 2019, avait déclaré à l’époque que son investissement dans ce groupe était « l’une des meilleures décisions de tous les temps »…

NB

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À Antalya, en Turquie, un groupe de touristes originaires de Rostock (nord de l’Allemagne) a subi directement les conséquences de la faillite de FTI. « Nous avons simplement été expulsés comme des sans-abri », a rapporté l’un des accompagnateurs qui voyageait avec 18 personnes handicapées mentales et trois autres soignants. Ils avaient réservé leur séjour auprès d’une agence de voyages de Rostock qui collaborait avec FTI. Lorsqu’ils sont arrivés sur le lieu de vacances, il s’est avéré que le voyagiste n’avait pas payé les frais d’hébergement. La direction de l’hôtel leur a donc présenté la facture – 12.000 euros – à régler sur-le-champ. Comme les membres du groupe avaient déjà payé leur hébergement, ils ont refusé. L’hôtelier n’a rien voulu savoir et le groupe est reparti, penaud, passer la nuit à l’aéroport, certains sur des sièges, d’autres à même le sol. Le lendemain, ils rentraient en Allemagne. Pour l’image de l’industrie du voyage, ça fait un peu désordre.

NB

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En Allemagne, à la suite de la faillite de FTI, tous les acteurs de l’industrie du voyage attendent de voir comment le fonds d’assurance voyage (DRSF) fonctionnera. Cette caisse de garantie, à laquelle tous les grands fournisseurs de voyages sont obligés de contribuer depuis la faillite de Thomas Cook et la pandémie, doit en prendre en charge les clients actuellement en voyage qui ont opté pour un voyage à forfait estampillé FTI. Jusqu’à 65.000 clients seraient concernés. Mauvaise nouvelle pour ceux qui n’ont réservé qu’une chambre d’hôtel (et non un forfait) via FTI : ils ne sont pas pris en charge. Concernant le paiement de la commission aux agents de voyages, les experts sont pessimistes. Les agences peuvent réclamer leur commission à l’administrateur, mais elles ne sont pas du tout prioritaires. Pendant ce temps, TUI courtise déjà les clients de FTI. Comme le dit Stefan Baumert, patron de TUI Allemagne : « Même si nous avons déjà un début d’été prometteur, nous proposerons dans les prochains jours d’autres offres attractives aux clients lésés. » La nature a horreur du vide.

NB

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